Index du forum Les rubriques Histoire du vin et de la vigne... découvrir le vin, l'aborder, s'informer Histoire de vin

De tout et de rien, du moment que ça parle de vin.

Un air de reconquista du côté de Murviel-lès-Béziers

Messagepar Jean-Pierre NIEUDAN » Mer 4 Nov 2009 18:35

« Ce n'est pas un hasard si cette soirée se déroule à Murviel. Nous sommes durement impactés par l'arrachage. » Norbert Étienne est le maire d'une commune qui prend en pleine figure la crise viticole et son cortège de vignes arrachées. Mais Norbert Étienne parle néanmoins de « reconquête ». Et de cette Reconquista, il en était bien question dans l'imposante salle des conférences. Près d'une centaine de personnes étaient là pour un bilan des actions conduites depuis 2006. Depuis la signature d'un protocole d'accord pour faire face aux arrachages. On appelle cela une soirée de l'Observatoire viticole du Conseil général. « Je ne veux pas faire naître des encouragements à bon marché, mais il n'y a pas de fatalité à l'arrachage », lance Alain Carbonneau, prof d'agriculture à SupAgro. « Nous avons du potentiel dans la région. Il est posé sur milieu naturel et un terroir qui ne demandent qu'à être valorisés. A cela, il faut ajouter des cépages diversifiés et d'autres qui vont arriver sur le marché. Il y a aussi le potentiel des vins à faible taux d'alcool. Enfin, il faut aller vers plus de marketing qui sera avec l'innovation, au service d'une nouvelle génération de vignobles. » Oui, mais bon... Depuis 2006, quoi de neuf ? Un observatoire viticole qui finalement fait bien son boulot. « Nous avons deux types d'actions. D'abord dans le domaine du pré-arrachage. Nous sommes en lien avec dix caves coopératives pour anticiper l'arrachage et surtout l'éviter sur des vignes de qualité. Mais, nous avons également un second niveau d'action. Le post-arrachage. Là, après la décision individuelle prise par le vigneron, nous tentons de mettre en place des projets de développement après la vigne. Pour rester dans l'activité agricole et maintenir le développement rural ». Un exemple de cette voie à suivre ? Sans doute la sevia. C'est une herbe naturelle que connaissent les Indiens du Paragay depuis leur première pyramide et qui sucre le thé des Japonais depuis 30 ans. « C'est 300 fois plus sucrant que le sucre. Nous sommes en train de faire un test sur deux parcelles. Nous allons aussi imaginer des systèmes de mécanisation pour la récolte », explique Jean-Charles Tastavy, de la Chambre d'agriculture. Mais cela reste encore confidentiel. Et, il y a toujours des vignerons qui ont le coeur dans leur chai. Dans la salle, des exploitants qui n'envisagent pas de faire brûler leurs ceps, il y en avait. Henri Miquel de Cazals Viel par exemple. Il exporte 85 % de sa production vers 35 pays. « Il faut avoir un réflexe d'entreprise. Moi, je replante depuis les années 80. Vous savez, le vin est un produit de luxe en ce sens qu'il n'est pas obligatoire. Moi je suis dans le haut de gamme ». Oui, il était bien question de Reconquista hier soir à Murviel-lès-Béziers.


Jean-Jacques SARCIAT
http://www.midilibre.com/articles/2009/ ... 84288.php5
La vérité est dans la bouteille ..( Lao Tseu )
Avatar de l’utilisateur
Jean-Pierre NIEUDAN
 
Messages: 9664
Inscrit le: Mer 24 Oct 2007 10:23
Localisation: Hautes Pyrénées

Retour vers Histoire de vin

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit and 4 invités


cron