Index du forum ‹ Les rubriques ‹ Histoire du vin et de la vigne... découvrir le vin, l'aborder, s'informer ‹ Histoire de vin

[Jean-Pierre NIEUDAN]

En ce début de campagne 2009-2010, les cours moyens sont très fermes. C'est-à-dire, en langage commercial, que le vin de Bergerac se vend à bon prix. Et même si le prix au tonneau est globalement au même niveau que le prix de revient, et que les viticulteurs sortent de deux années difficiles, « il y a une dynamique qui se confirme », explique Éric Hugot, le responsable du service économie du CIVRB .

Dans tous les supermarchés

« Il y a une bonne demande sur le Bergerac, nous avons une clientèle. Notre positionnement qualité-prix est pertinent », liste Éric Hugot. Les vins de Bergerac ne seraient plus seulement le « bordeaux en moins cher », mais bien une marque connue. « On est moins complexé par les bordeaux ou les bourgognes. » 70 % des volumes sont écoulés par la grande distribution. Quasiment tous les supermarchés de France vendent du bergerac.

Pour le bergerac rouge (la moitié du vignoble), le prix moyen est de 800 euros le tonneau (900 litres). Ce serait aussi le prix moyen du vrac pour le millésime 2009. « C'est bien, c'est le prix des bordeaux, voire plus. » Bergerac revient de loin : l'an dernier, le prix moyen était de 724 euros le tonneau. 80 euros de mieux, dans le contexte économique actuel, reste une bonne nouvelle.

Du côté du rosé aussi on sourit devant un cours moyen qui devrait s'établir à 850 euros du tonneau et une appellation bergerac rosé qui se développe « fortement ». Évidemment, ce n'est pas la Provence, mais le vignoble bergeracois profite d'une consommation désormais annuelle, et autant pour l'apéro que les repas. « On se rend compte qu'on fidélise sur cette appellation », analyse Éric Hugot.

Pénurie de blancs

Pour les blancs, par contre, la situation est moins facile. Plus une goutte en stock : c'est la pénurie. Au plus tôt, les premières bouteilles 2009 arriveront à la mi-décembre et les négociants font ce qu'ils peuvent pour rationner les clients. En blanc, le cours devrait s'établir à 950 euros. Même pénurie pour le côte de bergerac blanc moelleux, dont le cours a toutefois atteint son plus haut niveau en septembre avec 1 111 euros le tonneau. Le CIVRB prévoit un millésime 2009 à 1 050 euros. « Confortable, face à la concurrence.

Auteur : A. V.
http://www.sudouest.com/dordogne/actual ... 35533.html