L'essentiel de la vendange étant rentré dans les cuviers, c'est maintenant "officiel": 2009 sera un millésime exceptionnel en Bourgogne, dans la lignée de tous ces millésimes en 9 (1949, 59, 69, 89, 99) qui ont marqué l'histoire.
La région a récolté des raisins de grande qualité comme on en voit une à deux fois par décennie. Le gros des troupes s'est élancé vers le 7-8 septembre sous un soleil radieux, avec en prime des nuits fraîches. Le temps idéal pour parfaire la maturation des baies tout en conservant aux raisins leur fraîcheur aromatique. Le petit jeu de ces vendanges 2009 aura été de comparer la parfaite qualité des grappes récoltées à celles de 2005, année de référence en la matière. Bref, 2009 s'inscrit d'ors et déjà dans la légende des grandes années.
La vigne a amené des raisins sains et biens mûrs (sans excès cependant): les degrés potentiels se situent sans difficulté, en pinot noir comme en chardonnay, entre 12,5 et 13,5. La différence notable avec 2005, millésime de garde par excellence, si situe sur les niveaux d'acidité. A la fois plus chaud et plus arrosé (en juin et juillet surtout), 2009 a donné des raisins avec un peu moins de "fraîcheur" et de tension. Les 2009 seront donc certainement plus abordables, plus souples, plus charnus, dans leurs premières années que ne l'ont été les 2005.
L'Interprofession estime le niveau de récolte inférieur à la moyenne de ces dernières années, avec un volume prévisible d’environ 1,4 million d'hectolitres. De l'avis de la plupart des vignerons, la récolte semble pourtant assez généreuse en rouge, mais il pourrait en être différemment en blanc (les deux tiers de la production bourguignonne) ou il semble que les rendements en jus sous le pressoir soient assez faibles.
Source : le journal du vin