La vigne a connu sa période de gloire en Haute-Loire entre 1850 et 1900. En 1822, l'étendue du vignoble était environ de 5 200 hectares en Haute-Loire.
La vigne a ensuite fortement progressé pour atteindre son apogée avec 8 691 hectares en 1882.
Mais l'année 1890 fut une année noire pour le vignoble, ravagé par le phylloxera. Quelques années plus tard, le mildiou et l'oïdium ont été d'autres fléaux qui ont durement frappé le vignoble local.
Du coup, la vigne est passée à 3 374 hectares en 1911. La guerre a privé de beaucoup de bras les vignes altiligériennes. À un point qu'en 1929, on ne comptait plus que 1 900 hectares. Pendant la Seconde Guerre mondiale, des replantations ont été effectuées, mais le vignoble ne se relèvera pas vraiment.
À son apogée, le vignoble courait sur les coteaux du Puy-en-Velay et sur les bords de Loire et de l'Allier. Un vin de qualité très médiocre mais qui se vendait bien.
Les cépages cultivés étaient les noiriens, pineaux, le vermillon ou le chasselas. La maturité des raisins était tardive, et la taille laborieuse.
On observait de belles terrasses à vigne vers « l 'Arbousset » (Espaly-Saint-Marcel) vers 1890 autour du socle rocheux du château. On en trouvait aussi au Monteil, Aiguilhe, Chadrac, ou à Brives-Charensac. Sur les 5 200 hectares, 4 000 se trouvaient sur l'arrondissement de Brioude (Val d'Allier) ; 900 sur Le Puy-en-Velay et 300 dans l'Yssingelais. Bas-en-Basset et surtout Aurec-sur-Loire abritaient de fameux coteaux. Les vins des côtes d'Aurec ont eu leur heure de gloire.
D'ailleurs, le Musée de la vigne, installé au Château du moine sacristain, relate cette épopée. Partout, on cultivait la vigne à bras : après la vendange on enterrait la feuille dans le labour en guise d'engrais. Les murs en terrasses témoignent de cette époque.
Les vins produits en Haute-Loire supportaient mal le transport et ne se conservaient qu'un an.
Au Puy-en-Velay, se faisait un vin blanc sec et piquant apprécié des amateurs. Les riches coteaux de Brioude et Lavoûte-Chilhac étaient plus favorables à la vigne car de faible altitude. Il en reste encore de belles parcelles. Les vignerons de « la Ribeyre » (Sainte-Ilpize) s'affairent à sa relance.
Ceux de Vals-près-Le Puy cultivent aussi quelques vignes. En 1872, 40 % du territoire de Haute-Loire portait de la vigne. Quelques vignes familiales sont encore exploitées (Saint-Vincent, Monistrol-sur-Loire et Lavoûte-sur-Loire).
Gérard Adier
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