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[Jean-Pierre NIEUDAN]

Elles débuteront lundi dans les trois domaines de l'île. Après un hiver pluvieux et un été ensoleillé, le millésime promet...

Mi-août. Les cigales s'en donnent à coeur joie. Il fait 37° à l'ombre. Tout semble calme et serein dans les domaines viticoles écrasés de chaleur. Pourtant, une activité fébrile se devine plus qu'elle ne se voit. La date des vendanges est fixée au lundi 24 août. Compte à rebours. Avant la veillée d'armes, revue de terrain auprès des trois domaines que compte l'île.

Traditionnelles chez Vidal et Le Ber où la cueillette se fait à la main, elles ont pris un tournant résolument moderne chez Perzinsky qui emploie la machine à vendanger depuis l'année dernière.

Les équipes sont prêtes

À la Courtade, 24 personnes sont embauchées qui viennent du continent chaque jour. Les vendangeurs font 4 rangs à la fois. 4 personnes par rang : 3 coupeurs et un vérificateur.

Au Domaine de l'île, 25 personnes embauchées réparties en 18 coupeurs 4 porteurs et 4 conducteurs de tracteurs. Toutes restent sur place.

Ici, 7 rangs vendangés à la fois. Le domaine, très dispersé puisqu'il y a des vignes au Brégançonnet, du côté de la plage d'Argent et au Col de la Galère, nécessite de longs transports jusqu'à la cave. Les champs de vignes étant traversés par des vallons, Sami Aburabi fait observer que tous les raisins d'un même cépage n'ont pas le même goût, suivant qu'ils se trouvent au sommet ou au creux des vallons.

Par ailleurs, il attache une très une grande importance au tri avant que le raisin arrive à l'égrappoir.

Chez Perzinsky, la décision de franchir le pas pour la machine à vendanger a été prise à partir de critères sans appel : terminées les embauches de personnel pour les vendanges et le problème de sa disponibilité ; plus de souplesse pour déterminer les lieux et surfaces ; cueillette plus rapide, possibilité de vendanger tôt le matin à la fraîcheur de la nuit ; suppression de l'égrappage puisque la machine ne cueille que les grains mûrs, la rafle restant sur les sarments.

Les vignes avaient été préparées en conséquence et les résultats de la première année sont plus qu'encourageants.

Cette année, afin de protéger les raisins pendant le transport, davantage de rotations seront organisées avec un système de refroidissement dans les bennes. Alexis et Cyril se félicitent de leur décision et ne voudraient en aucun cas revenir en arrière.

Sur place ou à emporter

À chaque domaine ses choix, ce qui compte c'est le résultat. Les pluies de cet hiver, plus abondantes, n'ont pas eu d'influence sur les vignes. Elles étaient au repos.

Seuls les viticulteurs qui devaient désherber mécaniquement ont été gênés.

Les quantités ne seront pas supérieures à celles des autres années. Mais la qualité sera au rendez-vous en raison du beau temps qui s'impose depuis le printemps.

Les visiteurs apprécient de boire sur place les vins produits sur l'île, ou les emportent, soit pour les offrir, soit pour les avoir dans leur cave.

Et quand l'hiver se fait glacial, c'est un véritable bonheur que de déguster, seul ou en famille, un vin qui porte en lui toutes les saveurs de l'île.

M. R.
http://www.varmatin.com/ra/hyeres/20719 ... aux-grains