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[Jean-Pierre NIEUDAN]

Fin août-début septembre, le Valais est plus que jamais LE canton viticole. Mondial du pinot noir, dégustations de prestige et sélections élitistes. «Le Nouvelliste» a tout testé.

La douzième édition du Mondial du pinot noir s'est ouverte hier à l'Hôtel de Ville de Sierre. Sur trois jours, soixante jury dégusteront 1144 vins, soit 5% de plus que l'an passé. Pour Mike Favre, président du concours «cette augmentation est la preuve que le Mondial du pinot noir est devenu une référence incontournable. Les producteurs nous témoignent ainsi leur confiance.»

Lors de la première édition, 400 échantillons, essentiellement helvétiques, participaient au concours. Cette année, les 1144 crus proviennent de 24 pays et seuls 60% des échantillons sont issus des vignobles suisses. On trouve 140 pinots allemands, 109 français, 34 autrichiens, mais encore des vins de Hongrie, de Slovaquie, d'Argentine, de Sierra Leone, d'Afrique du Sud, du Chili, etc.

Pour la deuxième année, une centaine de pinot blanc et de pinot gris seront en lice pour décrocher des médailles.

Championnat du monde
«Pour récompenser la constance dans la qualité, nous inaugurons cette année une nouvelle catégorie: pinot noir champion du monde.» Derrière ce nom pompeux se cache une sélection plus rigoureuse tablée sur trois millésimes consécutifs et une certaine façon de contrebalancer les outsiders parfois primés dans les concours.

Pour Mike Favre et son comité, il s'agit surtout de couronner le travail de l'oenologue dans la continuité.

Une récompense de 1000 euros revient d'ailleurs à l'oenologue. Christophe Tupinier, journaliste bourguignon, jury de cette nouvelle catégorie, est séduit: «C'est une très bonne idée. En dégustant trois millésimes de suite, on se rend compte de la régularité dans le style.»

Valeur commerciale
Commercialement, le pinot noir a-t-il la cote? Si en Valais, les consommateurs font la fête au gamay, Outre-Sarine, le pinot noir a du succès «Sur le plan national, le pinot noir se vend très bien. Beaucoup mieux que le gamay qui est encore associé au banal goron d'autrefois», assure Dominique Rouvinez, co-président de Vinéa (organisateur de l'événement). «Le pinot noir a cette image de vin raffiné et élégant, difficile à vinifier et par là même encore plus intéressant. Les vins couronnés d'or au Mondial (près de 5%) ont une valeur ajoutée certaine.»

http://www.lenouvelliste.ch/fr/news/val ... s_9-158913