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Astrium surveille les grands crus bordelais

Messagepar Jean-Pierre NIEUDAN » Sam 1 AoĂ»t 2009 14:05

Une carte multicolore aux accents rouge vert et jaune ! De prime abord on est loin de l'image que l'on se fait d'un rang de vigne. Et pourtant c'est sur ces mêmes pieds parfois séculaires que se penchent les scientifiques d'Infoterra France. Cette filiale d'EADS emploie 100 personnes entre les sites de Toulouse et Nice. Des spécialistes de l'univers spatial associés à des ingénieurs agronomes qui ont décidé de proposer aux viticulteurs un service révolutionnaire de conseil : l'observation et le décryptage au plus près des parcelles de vigne à l'aide d'un satellite travaillant avec une résolution de 2 mètres : « Notre métier c'est le traitement d'images utilisé aussi bien dans la prévention de risques qu'en agriculture.

« plus de feuilles dans les zones humides »

Nous travaillons par exemple avec 10 000 producteurs de blé et de colza que nous aidons à réduire leurs apports azotés » raconte Henri Douche ingénieur agronome et responsable agriculture et environnement d'Infoterra France : « Avec l'Institut coopératif du vin de Montpellier nous avons souhaité adapter notre technologie aux vignobles. Nous utilisons trois couleurs et l'infrarouge (qui permet de mettre en évidence les détails de la végétation). Un travail de décryptage poussé nous permet ensuite de déterminer les zones les plus humides y compris dans une même parcelle ».

« Plus il y a d'eau et moins le raisin est de qualité ! » rappelle Stephen Carrier, le directeur du château Fieuzal, Grand Cru Classé de Graves (70 hectares de rouge et 10 de blanc en Pessac Léognan) qui a signé pour trois ans (50 euros par an à l'hectare) avec l'équipe de scientifiques. « Ce système nous fait gagner des années ! Plutôt que d'attendre une génération et de dire : les parcelles je les connais nous avons tout de suite des données fiables. Résultat nous pouvons intervenir sans attendre et laisser par exemple plus de feuilles dans les zones humides. La connaissance au plus serré de l'hygrométrie est une donnée essentielle en amont des vendanges du millésime qui s'annonce ».

Reduire le traitement chimique

Très attaché à la diminution des traitements sur sa vigne, Stephen Carrier entend utiliser le système à ces fins : « Nous allons pouvoir réduire nos doses de traitement chimiques en les adaptant précisément à la zone concernée ». N'hésitant pas à arracher 8 hectares de blanc et 10 hectares de rouges à partir des données obtenues l'équipe de Château Fieuzal a donc l'intention de jouer le jeu jusqu'au bout : « Grâce à cette technologie nous découvrons 350 parcelles là où nous en avions nous avons 70. Nous pouvons identifier des zones qui pourraient à terme nous autoriser un assemblage identique mais avec certaines nuances ». Pour Christophe Rousseau, le chef de culture, le satellite est une « aide indiscutable dans l'organisation du chantier de vendange même si le suivi dans les rangs toute l'année demeure indispensable ».

Eric Moreau
http://www.ladepeche.fr/article/2009/08 ... elais.html
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Jean-Pierre NIEUDAN
 
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