Après avoir fait reculer l'Europe qui voulait couper le rosé, les viticulteurs, réunis en assemblée, ont désormais d'autres combats à mener.
Egalement consultés par les internautes ayant lu cet article :Les vignerons coopérateurs du Var se réjouissent, et peuvent trinquer au rosé du pays. En effet, réunis hier en assemblée générale à Pierrefeu, les professionnels ont pu entendre Éric Pastorino, secrétaire général de la Fédération des caves coopératives, annoncer que « grâce à une unité départementale, il semblerait que le dossier sur le rosé coupé soit en bonne voie d'aboutissement. »
Cependant, « on restera vigilant face à la volonté du négoce international de vouloir industrialiser le rosé. Nous sommes dans une viticulture à taille humaine et nous voulons la préserver. Ce tissu rural crée de la richesse et emploie du monde. »
Préserver les AOC
Par ailleurs, le diagnostic de la coopération varoise par territoire a démontré que la compétitivité des caves, au sein de la filière, n'est plus à démontrer. Mais aussi que la préservation du foncier, l'installation des jeunes, la rentabilité et la performance des outils, l'augmentation croissante en qualité de la production en AOC sont autant d'éléments caractéristiques des caves coopératives du Var.
Aussi, le sujet épineux du futur tracé du TGV soulève nombre d'inquiétudes. « La profession viticole se sent bafouée, car le système politique régional nous mène en bateau, s'insurge le président de la fédération, M. Pertusa. Tantôt le TGV doit passer au sud, tantôt au nord. Quel que soit le tracé, ce projet va nuire à certains secteurs. Il faut trouver des solutions pour épargner le vignoble varois, car l'activité viticole est une activité économique à part entière. D'autant plus que les zones AOC ne sont pas transposables ! »
Lutter contre le lobby anti-vin
Enfin, autre problématique, le projet de loi « Hôpital, patients, santé et territoires » inquiète les coopérateurs. « On se bat contre le lobbying anti-vin, souligne Éric Pastorino. Un texte qui risquait de pénaliser les dégustations de vins au sein des caveaux et des foires. Grâce à la vigilance de chacun, cela a été évité. »
Et de préciser : « Nous sommes très attentifs concernant l'alcoolisme chez les adolescents, mais il ne faut pas accuser systématiquement le vin, alors que les jeunes consomment souvent d'autres types d'alcool. »
Valérie Le Parc
http://www.varmatin.com/ra/gapeau/19584 ... des-jeunes