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[Jean-Pierre NIEUDAN]

La récente présentation de vins de Cahors en Chine, et le voyage qu’a effectué là-bas une délégation de producteurs du Lot, montrent à quel point le marché chinois est devenu pour le vin un axe majeur de convoitise.

De nombreux négociants français considèrent ce pays comme un remède à la crise, et fondent bien des espoirs sur le potentiel qu’il représente. Il faut dire que l’Etat Chinois recommande la consommation de vins, ce qui n’est pas précisément le cas dans tous les pays...
Selon Vinexpo, la Chine devrait dépasser l’an prochain la barre du milliard de bouteilles de vins consommées par an, soit la production de toute l’Aquitaine! Elle entrerait ainsi dans le club des dix premiers consommateurs de vins au monde; la France fait figure de leader étranger dans son approvisionnement, avec environ trois millions de caisses vendues en 2008.
Mais les autres vignobles ne restent pas inactifs devant ce marché, et les Australiens viennent de signer une convention avec les Chinois pour accélérer l’entrée de leurs vins dans le pays.
On comprend ainsi pourquoi Vinexpo tient à organiser tous les deux ans un salon à Hong Kong, porte ouverte sur ce marché florissant. Le prochain aura lieu en 2010 et devrait permettre de faire le point sur une progression de consommation spectaculaire.
Dans le même temps, la production de vin augmente aussi très fortement en Chine, principalement dans la province du Shandong, dont le climat et les terroirs répondent parfaitement aux exigences de vins de qualité.
Cela explique que les Domaines Barons de Rothschild, propriétaires de multiples crus à Bordeaux (Lafite, Rieussec, l’Evangile) et dans le monde, ont décidé d’y élaborer leur propre vin. La présence de tels investisseurs dans ce pays est un signe qui ne trompe pas.

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