Les vins de Bergerac sont les partenaires de l'Association aquitaine de promotion agroalimentaire (Aapra) au Salon de l'agriculture. C'est la raison de leur présence « exclusive » sur les stands officiels du Conseil régional. « Nous sommes ici pour des raisons d'image, mais aussi parce que Paris représente un gros potentiel », explique Xavier de La Verrie, chargé de communication et de promotion au Conseil interprofessionnel des vins de la région de Bergerac (CIVRB). De plus, l'opération organisée aujourd'hui autour de 14 grands chefs, dans le cadre de la Journée Aquitaine, offrira l'occasion d'une valorisation « mets-vins », les bergeracs étant les seuls servis à cette occasion : « Nous voulons montrer que nos vins s'inscrivent dans le terroir mais aussi la modernité. »
Segmentation positive
Dans le camp du terroir, les AOC plus prestigieuses : Monbazillac, Pécharmant, Saussignac ou Montravel. Dans celui de la modernité, avec une mise en scène de la bouteille, des vins moins exigeants, dits « de plaisir », « de tous les instants » : les AOC Bergerac (rouge, rosé, blanc sec). Cette « segmentation » porte ses fruits, assure Xavier de La Verrie, qui en veut pour preuve un sondage réalisé en Angleterre montrant que les bergeracs sont « adaptés aux 10 plats les plus consommés dans ce pays ».
Jeu-concours au printemps
Pour autant, la situation économique n'est pas facile, même si le Bergeracois commercialise encore « tout ce qu'il produit », mais avec une faible valorisation. La récente disparition de la Compagnie des vins du Grand Sud-Ouest (CVGSO) a créé un vide que le CIVRB tente de surmonter en se rapprochant davantage encore de la grande distribution. Au printemps, les vins de Bergerac communiqueront dans les catalogues des grandes enseignes Carrefour, Cora, Monoprix, Leclerc, avec un jeu-concours à la clé. « On ne fera pas gagner des bouteilles, car ce serait quelque part dévaloriser le produit, mais 50 week-ends en Dordogne », précise-t-on. « C'est un tout, des vins à l'image d'un territoire à découvrir, riche en patrimoine. » La campagne va coûter 450 000 euros, et les collectivités (Conseil régional, Conseil général de Dordogne) vont y contribuer à hauteur de 300 000 euros.
http://www.sudouest.com