Le PDG de Trigano, leader européen des équipements et véhicules de loisirs, est aussi un amateur de vin. En 1991, il achète ses premières vignes en Bourgogne.
Le Figaro. - Du camping- car à la vigne, il y a un monde que vous n'avez pas hésité à franchir. Pourquoi cette passion pour le vin ?
François Feuillet. - Je crois que l'on peut parler de Âtradition familiale. Mon Ă©pouse est nĂ©e Ă Nuits-Saint-Georges et mon beau-père Ă©tait courtier en Bourgogne. Mais il s'Ă©tait toujours interdit d'acheter des vignes, par dĂ©ontologie. Lorsque j'ai acquis les quinze ouvrĂ©es de Nuits-Saint-Georges les Thoreys, j'ai en quelque sorte concrĂ©tisĂ© son rĂŞve par procuration !
Pourquoi avoir choisi de confier vos vins en métayage ?
Je ne suis pas vigneron. Tout comme les mécènes de la Renaissance, je préfère mettre mes moyens au service de grands artistes qui savent faire le vin. Pas comme tous ces investisseurs qui ne savent pas s'entourer et qui finalement font des vins médiocres. La vigne doit être exploitée par des gens de qualité. Dès le départ, j'ai fait confiance à David Duband, qui n'avait pas encore eu l'occasion de faire ses preuves. C'est aujourd'hui un vigneron reconnu pour son immense talent.
Après le rachat du domaine Truchot, êtes-vous encore à l'affût d'opportunités en Bourgogne ?
En 2006, j'ai eu la chance de pouvoir acheter le très beau domaine Truchot, qui comprend, parmi les 7 hectares de vignes, près de 10 ouvrĂ©es de Clos de la Roche et 16 ouvrĂ©es de Charmes Chambertin. Aujourd'hui, mon domaine fait 9,5 hectares et comporte 1,5 hectare de grands crus. Mais je ne compte pas m'arrĂŞter lĂ . Je souhaite pouvoir disposer Ă Âterme d'un domaine de 25 Ă 30 hectares, mais exclusivement en CĂ´te de Nuits.
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