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[Jean-Pierre NIEUDAN]

C’est un sujet a priori inopportun et dérisoire, mais la lecture de cet article m’a touché.

Tandis que les bombes et les roquettes pleuvent à Gaza, Adam Montefiore, raconte pour wine-business international.com comment et pourquoi les Israéliens continuent malgré tout à cultiver des vignes, faire du vin et à en boire. « C’est un petit pays et une part importante de sa population a été affectée toutes ces années par les guerres et le terrorisme sans fin. Pourtant, écrit Adam Montefiore, on continue à boire du vin, plus souvent à la maison qu’au restaurant ». Le journaliste cite l’écrivain gastronomique Daniel Rogov : « Cela traduit le besoin de la population de se prouver qu’elle est toujours bien vivante, gardant espoir, et s’accordant des moments de plaisir même dans les jours les plus noirs ». Le journaliste britannique de l’Observer, Tim Atkin, également cité dans le reportage de wine-business-international.com, partage aussi cette analyse : « Dans un tel climat, continuer à cultiver des vignes et produire du vin est un acte de courage et d’optimisme. J’ai beaucoup d’admiration pour les vignerons israéliens. Cernés par l’angoisse, les idéologies, les destructions, les privations, les suspicions,... ils ouvrent la voie à l’espoir d’un futur meilleur ». Ce lien fait entre la vie et le vin, à mille lieues de la spéculation bordelaise, ramène à l’essentiel. La condition humaine s’écrit aussi en ces termes.

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