Le sommelier n'a rien d'un cave. Tombé dans le vin quand il était tout petit, grâce au grand-père, Didier Vallauri a enchaîné avec des études de sommelier, après un décrassage à l'école, en hôtellerie et restauration. Cuisinier, pâtissier, il n'aime pas trop se mettre en avant, mais son avis est sûr lorsqu'un client lui demande conseil. Pour Noël de surcroît.
Le vin : harmonie
« Avant toute chose, je demande à connaître l'intégralité du menu. Afin de parvenir à la meilleure combinaison mets-vin possible. Ensuite, bien sûr, il me faut savoir si les gens sont prêts au mélange, ou s'ils préfèrent l'unicité, c'est-à -dire consommer une seule sorte de vin durant tout le repas. »
La dernière touche concerne les prix.
Mais à la cave Vallauri, les étiquettes ne prennent pas nécessairement des grands airs... Un vin de fête à moins de cinq euros la bouteille, c'est possible, pour peu qu'on soit enclin à se laisser conduire par le sommelier qui sommeille chez le caviste de la rue Dominique-Conte. A l'inverse, en hauteur, les étagères comptent quelques bonnes bouteilles, comme des côte-rôtie autour de 40 euros ou des provence des plus soignés à 30.
... et partage
Le vin est sa passion, c'est manifeste, mais Didier Vallauri en aime aussi le côté partageur, événementiel. « En été, on organise une foire aux vins, mais toute l'année, nous invitons des professionnels qui viennent d'être élus meilleur sommelier, des vignerons venus présenter leur production. »
C'est d'ailleurs le cas durant toutes ces fêtes de fin d'année. « Régulièrement, j'invite un producteur à être présent dans la boutique, pour qu'il puisse discuter avec le client. Le vin est affaire de partage. La passion est chez le vigneron, mais elle est aussi chez celui qui achète la bouteille comme chez celui qui la... vide. »
Didier Vallauri a ouvert sa cave il y a sept ans. Avec un atout : il est difficile de ne pas y tomber le nez dessus d'où qu'on vienne dans cette partie de la cité historique.
Gérard Tinelli http://www.nicematin.com