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[Jean-Pierre NIEUDAN]

C’est un peu comme l’histoire de la cavalerie qui arrive quand tout semblait perdu...

Le 8 septembre, les vignerons bourguignons s’apprêtaient à faire l’un de leurs millésimes les plus médiocres depuis longtemps. Puis le 25 septembre, les mêmes parlaient de miracle, les plus optimistes se hasardant même à qualifier 2008 de très bon millésime. Entre ces deux dates, le retour de conditions météo à la fois ensoleillées, fraîches la nuit, et ventées, a permis d’assainir la végétation en stoppant les foyers naissant de pourriture, tout en accélérant le maturité des raisins.
Qu’en sera-t-il des vins rouges? Trois semaines de soleil ne suffisent pas en Bourgogne pour faire un grand millésime. Un bon millésime alors? Sans aucun doute, et même un très bon pour certaines cuvées, car les raisins étaient sains, les degrés ont atteint de bons niveaux, 12 et 13° fréquemment, et la récolte était faible, ce qui est toujours bon signe pour le pinot noir. Les acidités étaient encore élevées au décuvage, mais après les fermentations malactiques, tout porte à croire que l’on devrait trouver chez les bons vignerons des vins rouges de densité moyenne, mais fins, purs et harmonieux.

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