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Oenoview...

Messagepar Vincent R. » Dim 5 Oct 2008 10:20

Du haut de son orbite terrestre, le satellite fournit une image précise et instantanée de l'état végétatif du vignoble, ce qui permet de procéder à des vendanges séparées en fonction de la maturité des vignes. Crédits photo : Le Figaro
Les images obtenues permettent d'identifier précisément les différences de qualité du raisin à l'intérieur d'une parcelle ou à l'échelle d'un terroir.

C'est bien connu : pour faire du bon vin, il faut du beau raisin. Pour le moment, c'est le vigneron, fort de sa connaissance du terroir et de ses parcelles, qui effectue cette sélection indispensable à la qualité de ce qui fait un bon (ou un mauvais) millésime. Mais à l'avenir, les satellites d'observation optique, comme Spot 5, pourraient l'aider grandement dans sa tâche, comme le prouve le service Oenoview testé depuis deux ans en situation réelle par Infoterra, une filiale d'Astrium.

«Le satellite permet d'accéder rapidement à une information qu'il faudrait, normalement, mettre vingt ou trente ans à acquérir de façon empirique», explique Stephen Carrier, qui vient de reprendre la gestion du domaine du château de Fieuzal, dans le vignoble de Pessac-Léognan (Bordeaux) et qui teste Oenoview pour la première fois cette année.

Du haut de son orbite terrestre, le satellite fournit une image précise et instantanée de l'état végétatif du vignoble à l'échelle d'une parcelle ou d'un terroir de plusieurs milliers d'hectares. «On compare ce que l'on voit du haut du ciel à un modèle de croissance idéal de la plante fondé sur divers paramètres biophysiques, comme la quantité de feuilles au mètre carré ou la fraction de couvert végétal par unité de surface», explique Henri Douche, responsable du développement d'Oenoview chez Infoterra.

Avec cette information, le viticulteur ou le gérant de cave coopérative peut visualiser les différences de qualité du raisin entre plusieurs parcelles, voire à l'intérieur d'une même parcelle, et procéder ainsi à des vendanges séparées. «Cet outil formidable va nous permettre de récolter le raisin à un stade de maturité optimal selon les différents cépages et de sélectionner les grappes qui correspondent exactement à la qualité du vin que l'on cherche à obtenir. On fait du jardinage de précision, en quelque sorte», poursuit Stephen Carrier.

Pour Jacques Rousseau, responsable du département vignes et vins à l'Institut coopératif du vin (ICV), «la connaissance précise du potentiel de chaque parcelle est essentielle si l'on veut obtenir un vin de qualité, surtout vu l'évolution du marché mondial, de plus en plus compétitif.»


Un vin de meilleure qualité



L'an dernier, grâce à Oenoview, la cave coopérative des vignerons du Mont Tauch (Aude), a pu classer l'ensemble des parcelles de ses adhérents selon deux niveaux d'homogénéité. Alors qu'auparavant toutes les récoltes étaient mélangées, cette fois-ci, les vendanges ont été réceptionnées et vinifiées dans des cuves séparées en suivant le même protocole. Le résultat a été spectaculaire : la différence entre le vin issu des «bonnes» vignes et l'autre était perceptible même pour un non-spécialiste.Du coup, la coopérative a renouvelé l'expérience cette année, sauf que le raisin de classe 1 sera vinifié selon un protocole différent pour tirer le maximum de son potentiel.

«Nous allons proposer ce type de services à nos coopératives adhérentes ainsi qu'aux négociants qui achètent le raisin, poursuit Jacques Rousseau. Car outre la qualité du vin, Oenoview permet aussi de mieux gérer les intrants (fertilisation, traitements phytosanitaires), de faire des tailles différenciées et, au final, de faire baisser les coûts de production.»

L'objectif est d'offrir le service à un tarif maximal de 30 euros par hectare. «Nous voulons démocratiser l'usage de l'imagerie et ne pas la réserver à une élite», ajoute M. Rousseau.

Pour Gil Denis, responsable du programme Copernicus (lire ci-dessous) chez Astrium/Infoterra, Oenoview est «une bonne illustration de l'espace utile pour le citoyen comme pour le décideur politique».Depuis cinq ans, sa société propose un outil de gestion identique, Farmstar, destiné cette fois aux grandes cultures (337 000 hectares en 2008) et adopté par près de 8 000 agriculteurs. En leur permettant d'apporter les engrais au moment optimal pour la plante, ces derniers ont pu accroître leurs rendements tout en réduisant les risques de pollution par les nitrates.

source: http://www.lefigaro.fr
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Re: Oenoview...

Messagepar Vincent R. » Dim 5 Oct 2008 10:46

Ce joint un article que j'ai lu dans le figaro dans l'avion de paris en début de semaine dernière. Je l'avais découpé au cas où mais internet est parfois bien pratique et j'ai retrouvé l'article...
J'avoue que je suis plus que dubitatif sur cette approche de la maturité... Comme outil complémentaire venant après les analyses en labo et la dégustation des baies, pourquoi pas mais effectivement, il faut déjà être dans les vignes du matin au soir pour suivre ses maturités et ne pas avoir 400 Ha à suivre...
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Re: Oenoview...

Messagepar Stéphane VILLETTE » Dim 5 Oct 2008 20:23

Totalement d'accord avec toi Vincent ! :good:

C'est exactement ce que je me disais en lisant cet article, au demeurant, intéressant d'un point de vue technologique.

Le mieux est bien sûr de suivre ces vignes de très près. Et puis mesurer la surface des feuillages ne veut rien dire, si on prend en compte les différentes cultures, telles que la biodyne, où la surface foliaire, pour ceux qui ne rognent pas, sera très important par rapport aux autres.

De plus, d'un point de vue écologique, on construit encore une charge d'assemblage de différents matériaux qui a consommé une puissance folle pour se rendre dans l'espace et qui finira sa vie à la dérive.

Je préfère la vision de certains amis vignerons, qui sont présent toute la journée dans leurs parcelles ! ;)

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Re: Oenoview...

Messagepar Jean-Michel COMME » Lun 6 Oct 2008 12:41

Je viens de tomber sur ce sujet par hasard.
Je suis un peu dubitatif quand je lis les arguments.
Effectivement j'utilise moi aussi les images aériennes ou satellite pour accéder à des nuances de terroir que l'on ne peut pas voir facilement depuis le niveau du sol.
Cependant, il ne faut pas confondre prendre de la hauteur et prendre de la distance.

Aucun outil ne peut remplacer la présence sur le terrain et la proximité que l'on doit avoir avec le vignoble.
C'est difficile d'avoir du ressenti sur son terroir depuis un satellite.
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