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Originaire d’Alsace, Eric Goettelmann est arrivé ...

Messagepar Jean-Pierre NIEUDAN » Mar 10 Mai 2011 08:55

Chef sommelier pour les établissements du groupe Bernard Loiseau, Eric Goettelmann défend avec ferveur les climats de Bourgogne et ce qui les entoure.


Originaire d’Alsace, Eric Goettelmann est arrivé dans le groupe Bernard Loiseau en 2000. Il y exerce aujourd’hui la fonction de chef sommelier exécutif, responsable développements et partenariats. La Bourgogne est une région qu’il a appris à connaître en réalisant son brevet professionnel à Beaune aux côtés de Georges Pertuiset, grande figure de la sommellerie française. « C’est lui qui m’a fait comprendre la notion de climat en Bourgogne et toute la complexité de cette région. Aujourd’hui encore, je me demande si une vie suffit à connaître la Bourgogne viticole », explique Eric Goettelmann. « Je découvre tous les jours quelque chose. Ce qui fait le charme mais aussi la difficulté de la Bourgogne, c’est cette parcellisation qui lui est propre. Son vignoble est incomparable. Lorsque dans un de nos établissements, les clients choisissent un vin, ils ne se dirigent pas par hasard vers un bourgogne. C’est qu’ils sont connaisseurs. A Bordeaux, il existe une philosophie de châteaux. On en choisit un, et on est rassuré. En Bourgogne, la difficulté est que les vins portent le même nom. Le pire côtoie le meilleur dans beaucoup d’appellations ». Droit dans ses bottes, Eric Goettelmann n’est pas un homme complaisant. « Je goûte plus de 5 000 vins chaque année. Je vais dans les domaines et je déguste. Mon seul critère de sélection : est-ce que le vin mérite d’être chez nous ? La seule chose qui compte, c’est que le vin soit bon. Je me fous du nom ».

Logique historique au classement

Eric Goettelmann livre une réflexion aboutie sur la candidature des climats de Bourgogne au patrimoine mondial de l’Unesco. « Bien évidemment, je suis favorable à ce projet, même si je regrette qu’il ne concerne que la côte de Nuits et la côte de Beaune. Cela dit, j’imagine qu’une fois le classement obtenu, les autres régions viticoles – chablisien ; côte chalonnaise et mâconnais – bénéficieront des mêmes retombées. Il y a une logique historique à ce classement. Il sera nécessaire que les jeunes générations le préservent. Méfions-nous de ne pas tomber dans le même système que celui de l’AOC. A l’origine, celle-ci était un outil de protection qualitative pour le vigneron et le consommateur. Aujourd’hui, elle n’assure pas que le vin soit bon. C’est au mieux un GPS, donnant les informations sur la localisation géographique du produit ». En conclusion, le sommelier ajoute que l’esprit et l’accueil bourguignons devraient eux aussi être inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco : « Ils ont tendance à se perdre et c’est dommage. Il ne faut pas oublier que derrière chaque climat, il y a des hommes ».

Elisabeth Ponavoy
http://www.bienpublic.com/fr/accueil/ar ... rrive.html
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Jean-Pierre NIEUDAN
 
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