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Les viticulteurs ont besoin de techniciens qualifiés

Messagepar Jean-Pierre NIEUDAN » Lun 18 Avr 2011 18:41

Avec la modernisation, les métiers de la vigne sont plus complexes. Cette évolution nécessite des collaborateurs mieux formés et offre de nouvelles perspectives de carrière.

En vingt ans, le monde viticole a connu une vraie révolution. Dans les vignes, de nombreux processus ont été mécanisés et, dans les chais, des procédures de qualité et de traçabilité ont complexifié le métier. Face à cette modernisation, les exploitations doivent de plus en plus souvent recourir à des techniciens qualifiés.

Les plus recherchés sont les titulaires d’un bac pro ou, mieux encore, d’un brevet de technicien supérieur agricole (BTSA), un diplôme post-baccalauréat qui se prépare en deux ans.

En France, 28 établissements — essentiellement dans les régions viticoles — préparent au BTSA viticulture-œnologie : 14 lycées et 14 centres de formation d’apprentis. Il s’agit là d’une formation sélective, avec seulement 68% de réussite en fin de cursus. Mais ces diplômés ont l’assurance de trouver un emploi dès leur sortie de l’école, avec une rémunération à l’embauche tournant autour de 1650 € brut par mois.

De plus en plus de femmes

Car le secteur reste porteur. Malgré la concurrence venue de l’hémisphère Sud (Australie, Afrique du Sud, Chili), la France est en effet le premier producteur mondial de vin, avec 820000 hectares de vignes et 4 millions d’hectolitres produits chaque année : la moitié par des producteurs indépendants, l’autre moitié par des coopératives. Au total, 44000 exploitations emploient près de 130000 salariés, dont environ 35% de saisonniers (pendant les vendanges, notamment).

L’autre conséquence de la modernisation qui a rendu les métiers de la vigne moins physiques que par le passé est l’élargissement de la filière, avec l’arrivée des femmes, qui représentent désormais 40% des effectifs, et plus généralement avec celle des citadins. « Avant, les CFA agricoles n’attiraient que des gars de la campagne qui voulaient reprendre l’exploitation familiale, observe Patrice Hivet, directeur du centre de formation d’apprentis d’Avize et exploitant en Champagne. Aujourd’hui, des jeunes de la ville, qui savent à peine ce qu’est une vigne, nous rejoignent aussi. Parce qu’ils ont l’assurance de trouver un emploi à l’issue de leur formation. » Parmi les élèves des 28 BTSA viticulture-œnologie, près d’un tiers est issu du bac général, un tiers de bacs technologiques et un tiers de bacs pros. Un engouement qui s’explique par la perspective de faire de belles carrières. Par exemple, un technicien titulaire d’un BTSA a la possibilité de choisir entre deux voies : la vigne ou les chais. Dans le premier cas, il opte pour les travaux de la vigne elle-même (taille, relevage, palissage, épamprage, effeuillage, vendanges) ou pour les travaux mécanisés. Dans les deux cas, il pourra évoluer vers le poste de chef de culture, chargé d’exploiter et de gérer entièrement une parcelle. Un technicien de chai peut, quant à lui, devenir maître de chai : il est alors responsable des phases de vinification (jusqu’à la mise en bouteilles) et, dans certains cas, du vieillissement.

A terme, un technicien viticole expérimenté peut aussi diriger une exploitation. De ce point de vue, les fils de viticulteurs ont encore une longueur d’avance.

Sabine Germain
http://www.leparisien.fr/economie/emplo ... 411653.php
La vérité est dans la bouteille ..( Lao Tseu )
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Jean-Pierre NIEUDAN
 
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