Après un cru 2009 exceptionnel, la récolte de l'automne dernier a été tout simplement bonne, en raison d'un hiver précoce et rigoureux. La pluie qui a perturbé les vendanges a cependant occasionné des pertes et la quantité n'égale pas la qualité. Cette affirmation des sociétaires de la confrérie des Culs d'ours et des cabinets d'vignes en pays de George Sand n'est pas gratuite.
Hier, huit d'entre eux ont officié à Saint-Marcel dans le cadre du concours de vins et jus de raisins du Berry. Ce rendez-vous traditionnel a, semble-t-il, mobilisé les producteurs de la zone concernée, qui s'étend sur neuf cantons de l'Indre et plusieurs communes du Cher, hors châteaumeillant et reuilly. Au total, quatre-vingt-six bouteilles de blanc, rosé, rouge à dominante greffée ou hybride, mais aussi comprises dans les catégories insolite et jus de raisin, ont ainsi été soumises aux experts.
« On a de l'amertume », constatait le spécialiste argentonnais René Bonargent, après avoir examiné, goûté, et recraché un vin à la robe sombre. « Oui, mais il a du caractère », rétorquait Jean-Pierre Bilbeau, le président du jury. Chaque échantillon était ainsi examiné et gratifié d'une note comprise entre un et dix.
Gilbert Guitard, le président de l'association, notait après coup « une progression globale, surtout dans les blancs et les rosés. » Il constatait également l'arrivée de quelques nouveaux vignerons et soulignait la démarche des municipalités de Néret, Sarzay et Tranzault « qui commencent à évoquer la création d'une vigne communale pour retrouver la convivialité des vendanges ».
Des projets très complémentaires à l'activité des Culs d'ours qui tiendront leur assemblée générale, le 19 mars, à La Châtre. Et, comme à l'accoutumée, les résultats du concours seront annoncés ce jour-là .
Jean-Michel Bonnin
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