La Champagne retrouve le sourire. 319,5 millions de bouteilles ont été expédiées durant l'année 2010. Un joli millésime après deux années difficiles.
La Champagne revient de loin. Sur douze mois, les expéditions progressent de 8,9 % et atteignent 319,5 millions de bouteilles. Ce volume est 0,7 % en dessous du niveau de 2006 (321,8 millions de bouteilles). En France, les expéditions sont en hausse de 2,3 % et atteignent 185 millions de bouteilles, soit le deuxième niveau le plus haut de la décennie après 2007 (187,9 millions de bouteilles).
Les maisons et les coopératives sont les unes et les autres en progression de 6,7 %, tandis que les vignerons, qui réalisent 91,4 % de leurs expéditions sur ce marché, confirment la tendance à la baisse observée tout au long de l'année, avec 66,2 millions de bouteilles, en recul de 4,6 %.
L'export reprend
« L'année 2010 est une année remarquable. C'est même une année à marquer d'une pierre blanche, car il faut voir d'où nous venons. Beaucoup de gens pensaient que la Champagne ne se remettrait pas avant cinq ou six ans, à l'instar des autres crises champenoises », commente Daniel Lorson, directeur de la communication du Comité interprofessionnel du vin de Champagne.
Ainsi, après des baisses vertigineuses, l'export reprend.
Les chiffres des marchés à l'international augmentent de 19,5 % et s'établissent à 134,5 millions de bouteilles (contre 112,6 millions de bouteilles en 2009).
Avec 6,3 millions de bouteilles, les vignerons consolident leur position. Ils dépassent leur niveau le plus haut atteint en 2007 (6,2 millions de bouteilles). Les maisons progressent de 19,7 % (+13,5 % vers l'Union européenne et +29,7 % vers les pays tiers) avec 116 millions de bouteilles. Les coopératives ont expédié 12,2 millions de bouteilles en dehors de France.
Avec cette belle progression en volume et en valeur ajoutée avec une hausse de la part des cuvées de prestige et des vins millésimés, le chiffre d'affaires total dépassera 4 milliards d'euros.
Seul bémol : le mois de décembre qui a vu ses expéditions descendre de 5,2 % avec 46,2 millions de bouteilles par rapport à décembre 2009. Une baisse expliquée par les intempéries qui se sont abattues sur le territoire français, empêchant de nombreuses livraisons.
Sophie CLAEYS-PERGAMENT
http://www.lunion.presse.fr/article/mar ... un-bon-cru