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[Jean-Pierre NIEUDAN]

Champlitte, à la frontière de la Champagne et de la Bourgogne, avec ses rues étroites, serrées autour de son beffroi de 1441, rappelle aux visiteurs son passé viticole, mais aussi la renaissance de la vigne.

Comme on peut le lire dans l’ouvrage de Marc Paygnard, en 1974, Albert Demard, la municipalité de Champlitte et des hommes de bonne volonté décidèrent de replanter le vignoble : 20 hectares furent replantés en deux fois, en 1975 et 1976. Le premier président fut Bernard Henriot auquel succéda André Louis avec le vigneron Denis Jacquelin. Plus tard, en 1984, dix hectares nouveaux furent plantés et un jeune vigneron, Pascal Henriot, commença une aventure viticole fructueuse en culture biologique.

Aujourd’hui, le vignoble des coteaux de Champlitte représente 34 hectares. Les cépages sont du pinot noir, du gamay, de l’auxerrois, du chardonnay et du pinot gris. Les deux premiers étant vinifiés pour donner des rosés ou des rouges, les trois autres proposant des blancs. Les prix à la cave varient de 4 à 6 euros la bouteille. Les vins issus de ce vignoble sont commercialisés sous l’appellation « vin de Pays ».

L’originalité, à Champlitte vient du montage de la société dite de groupement viticole (SGV) qui émet 1 136 parts sociales réparties entre 485 sociétaires. Ce modèle a été adopté à Vuillafans, dans le Doubs, par exemple. Un professionnel a été embauché, Denis Jacquelin, pour gérer une entreprise qui comptait sept employés à temps complet et une dizaine d’occasionnels et près de 100 vendangeurs en 2008.

Avec 34 hectares, le domaine est devenu le troisième de Franche-Comté. Il produit quatre millions de bouteilles par an. Pour sa part, Pascal Henriot, qui a créé sa propre exploitation en 1986, cultive en bio. Il produit 30 000 bouteilles de vin bio rouge et blanc.

par la rédaction du Pays
http://www.lepays.fr/actualite/2011/01/ ... 4-hectares