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[Jean-Pierre NIEUDAN]

Alors que l’AOC Cahors va fêter cette année ses 40 ans, ses producteurs poursuivent une stratégie de restructuration du vignoble comme de son image que nous avions exposée il y a presque deux ans .

L’effort commercial autant qu’une succession de faibles récoltes, mais aussi l’arrachage de 568 hectares, ont permis de commencer à redresser le destin économique du vignoble. L’export, qui ne représentait que 6 à 8% des ventes en 2000, en constitue 15% en 2010, avec une croissance de 23% en volume et 28% en valeur l’année dernière. Après des années d’encombrement des chais, le stock ne représente plus qu’1,7 récolte, et le manque de vin se profile pour 2012. Pourtant, les cours sont encore en –dessous du plus haut de 2002 : après un pic à 130 €/hl, ils sont tombés à 70€/hl de 2005 à 2007, pour remonter cette année à 90€/hl.

Comme le dit le co-président de l’Union interprofessionnelle des vins de Cahors, Alain Janicot, « le travail de repositionnement est donc à poursuivre », pour s’affirmer comme « une production de niche avec des gens de valeur. » C’est le sens de la stratégie du responsable marketing Jérémy Arnaud, qui privilégie une approche mettant en avant le cépage Malbec (80% des surfaces), en particulier à l’export aux Etats-Unis, pays où ce cépage est très en vogue. Le but est de profiter « d’une opportunité de faire valoir une vraie différence » en se situant dans la tranche de prix supérieure à celle occupée par le Malbec d’Argentine (27 000 ha contre 3700 à Cahors), c’est-à-dire au-dessus de 17$ la bouteille.

Source : http://www.vitisphere.com