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Des vins de Savoie en plein ascension

Messagepar Jean-Pierre NIEUDAN » Mer 27 Oct 2010 05:27

Les 'vignerons alpinistes', comme on les surnomme, tentent de remettre les vins locaux à la carte des grandes tables. Portrait de quelques-uns de ces passionnés.

On les appelle les vignerons alpinistes : Ils travaillent sur des pentes à 45 %, parfois même à 80 %. C’est grâce à eux que le vin de Savoie a trouvé sa place sur les plus grandes tables. La tâche était pourtant immense, tant la mauvaise réputation leur collait au tonneau.

Depuis une dizaine d’années, les choses changent. Les crus ont beaucoup progressé, les maisons sérieuses se multiplient, les références sur les cartes augmentent. C’est le fait de vignerons amoureux de leur vigne, comme Louis Trosset, chez qui les traitements sont rares et les vignes labourées. La pente à 85 % implique l’utilisation d’un treuil. “Je ne cesserai jamais de labourer mes vignes car elles participent au paysage”, explique ce vigneron, par ailleurs scientifique, passionné de botanique et de géologie. Ces nouveaux viticulteurs sont de plus en plus nombreux à renoncer à la surexploitation pour une culture plus difficile, mais plus gratifiante.

Exemplaire

Gérard Lambert, viticulteur à Seyssel depuis 5 générations, a bien cru que la plus vieille appellation de Savoie (datant de 1942), allait disparaître dans le triangle infernal : surproduction/mauvaise qualité/mauvaise vente. “Il y a quatre ans, on arrachait la vigne. Pour moi, c’était comme un coup de poignard dans le cœur. J’ai foncé pour reconstruire par la qualité. Je suis l’un des rares à faire une prise de mousse de 36 à 48 mois. C’est pourquoi je peux mettre en bouteille sans ajouter d’adjuvants. Je dois reconquérir des clients déçus, mais je progresse de jour en jour.” Le Royal Seyssel est à nouveau un vin de concours.

Même volonté pour Gilles Berlioz, prêt à renoncer à l’appellation qui formate les vins, ou Jacques Maillet, qui a réappris un savoir-faire oublié : il a choisi d’assembler trois cépages noirs sur le domaine, pinot noir, gamay et mondeuse…

Ce travail acharné porte ses fruits. Il attire même les passionnés. L’épouse de Pierre-Emmanuel Taittinger, p.-d.g. de la marque de champagnes du même nom, s’est associée avec Philippe Viallet, négociant apremontais pour acheter un domaine de 18 hectares au sein de l’AOC chignin-bergeron : le domaine du fils de René Quenard. Philippe Viallet compte sur le nom Taittinger pour soutenir et promouvoir les vins de Savoie, à l’étranger et changer leur image en France. “Nous souhaitons ouvrir des marchés à l’export et que nos vins soient connus par des touristes américains, japonais, russes qui viennent faire du ski en Savoie.”

Fleur Tari
http://www.lhotellerie-restauration.fr/ ... Savoie.htm
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Jean-Pierre NIEUDAN
 
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Re: Des vins de Savoie en plein ascension

Messagepar Didier » Mer 27 Oct 2010 11:40

C'est vraiment bien que ce vignoble commence Ă  ĂŞtre reconnu mais Ă  terme cela pourrait ĂŞtre moins bien pour notre porte-monnaie.
Néanmoins je suis confiant que des hommes comme Louis TROSSET sauront, tout en préservant leurs intérêts, garder la tête froide...
Didier

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