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[Jean-Pierre NIEUDAN]

A quelques jours du début des vendanges sur la parcelle de Moncade, Laurent Caubet est l'un des coups de coeur de la dernière édition du «guide Hachette».

Voilà comment débuter la saison des vendanges avec un peu de soleil dans la tête. Laurent Caubet, qui exploite la parcelle de Moncade, vient d'être salué par le guide Hachette dans sa dernière livraison (sorti au 1er septembre), catégorie «coup de coeur» qui plus est.

Pas mal quand on sait que 36 000 vins sont dégustés chaque année par les jurés d'Hachette, que 10 000 sont sélectionnés et que, parmi ces derniers, une centaine gagne le droit de figurer dans la catégorie «coup de coeur» qui met en valeur les heureux distingués. Joli donc de se retrouver parmi les lauréats après un tel écrémage.

C'est grâce à son blanc sec «Petit Manseng» 2008, cultivé sur son exploitation de Cabidos (marque Lescudé) et élevé 14 mois en barrique de chêne, que Laurent Caubet a eu les honneurs de l'ouvrage qui, dans la hiérarchie des guides, se place juste derrière le fameux «Parker».

Un hommage qui intervient dans la foulée d'un autre salut, toujours par le guide Hachette, pour le Raffiat de Moncade et qui, enfin, est concommitant à deux autres citations pour deux autres vins issus de Cabidos. Bref, joli tir groupé pour le viticulteur béarnais qui trace désormais joliment son sillon et se partage entre ses terres de Cabidos et la gestion de la parcelle de Moncade (1,5 hectare) qu'il loue à la Ville. Sachant que l'exiguïté de cette dernière empêche une production d'importance.

Un peu moins de blanc à cause de l'échaudage

Ainsi, à quelques jours du début des vendanges à Moncade - Laurent Caubet doit se rendre sur place cette semaine afin de fixer une date précise - le vigneron table sur 800 litres de raffiat (blanc) et 2000 de tannat (rouge). «La récolte devrait être d'une qualité habituelle, comme les années précédentes, même s'il y a eu un peu d'essoufflement du côté du blanc à cause de l'échaudage. Ce qui fait que l'on aura peut-être 15 à 20% de moins de raffiat.»

Rappelons que le raffiat de Moncade (qui se buvait dit-on à la Cour de Gaston Fébus) est un cépage rarissime, que l'on ne trouve plus que dans ce coin du Béarn, sur la zone Salies-Orthez.

«Nez de fruits exotiques»

Au final, la cuvée 2010 devrait donner 2 500 bouteilles de rouge et 1 000 de blanc. Vendu à un prix assez bas, le vin de Moncade ne connaît pas de réels problèmes de commercialisation. Il est vrai que les volumes sont suffisamment faibles pour être écoulés assez vite. Mais l'exigence dans le procédé de vinification voulu par le viticulteur fait qu'il sort d'une qualité de plus en plus appréciée des amateurs.

Pour exemple, voici ce qu'écrit le guide Hachette sur le raffiat de Moncade 2008: «un blanc sec jaune et limpide, au nez de fruits exotiques et d'agrumes teinté d'un léger boisé vanillé. La bouche affiche de la rondeur et de la chair. Elle conserve, face à une douceur ambiante, une excellente fraîcheur qui porte loin les arômes.» Bref, il n'y plus qu'à l'essayer, lui mais aussi ses petits frères d'Orthez, dont le tannat, et ses cousins de Cabidos.

>> Travail de la vigne avec le lycée agricole

Si l'exploitation de la parcelle de Moncade est assurée par Laurent Caubet, l'entretien de la vigne est conduite par les élèves du lycée professionnel agricole, dans le cadre d'un projet pédagogique. Ce sont ces mêmes élèves qui se chargent de vendanger. La mise en bouteille se fait ensuite sur le site de Cabidos.

Eric Normand
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