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[Jean-Pierre NIEUDAN]

Sur le marché du vin, la capsule à vis progresse. Au niveau mondial, elle est passée de 300 millions à 3 milliards en 2009, et les estimations pour 2010 tablent sur 3,5 milliards, alors que le marché du vin compte entre 17 et 18 milliards de cols (bouteille verre de 75cl). Le dernier chiffre devrait être multiplié par 4 selon Bruno de Saizieu, Directeur commercial Amcor Capsules qui rapporte ces données.

La progression est de l’ordre de 500 millions par an, dit-il. Au Chili, la part de marché de la capsule à vis qui était de 20% il y a deux ans, a atteint 50% aujourd’hui, ce pourcentage étant de 95% en Nouvelle-Zélande. Si les pays d’Océanie sont des adeptes de cette solution, la progression est aussi importante en Italie et en France. Pour l’hexagone, le volume de ces capsules qui était évalué à 10 millions en 2003, devrait atteindre les 350 millions en 2010 sur un marché de 3 milliards de cols. En revanche pour Xavier Milhade, propriétaire des vignobles éponymes, et qui exporte 60% de sa production en capsules à vis, les pays qui découvrent le vin comme la Chine, la Russie et le Japon, ne sont pas encore des adeptes de ce bouchage. Mais si en France, les bouteilles à vis sont essentiellement destinées aux marchés de l’export, la capsule commence à convaincre aussi le consommateur français. Ainsi, le distributeur E. Leclerc qui avait initié en 2009 une opération capsule à vis à l’occasion de sa foire au vin automnale va récidiver en 2010. Et récidive aussi avec Amcor Capsules pour mener des opérations de promotion et informer sur les avantages de la capsule à vis, notamment avec des dépliants et des leaflets sur le col des bouteilles. L’année dernière, l’enseigne avait compté dans son offre six références avec capsules à vis, pour un volume de l’ordre de 200 à 250 000 bouteilles commercialisées. Cette année, il comptera également 6 références dont 3 de l’an dernier. Selon le distributeur, l’offre à vis rencontre l’adhésion du consommateur de façon certaine sur le blanc et le rosé, en revanche, avec du Saint Emilion grand cru c’est moins probant. Plus globalement, sur 200 à 250 millions de bouteilles vendues l’an dernier par l’enseigne, plus d’1 million était avec capsules à vis. Chez les 35 magasins de l’enseigne de la région Centre, les références de vins avec capsules à vis ont été multipliées par 2 sur un an. «Si on multiplie les références, c’est la preuve que cela se vend» note le distributeur.

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