La future ligne à grande vitesse pourrait amputer le nord de l’appellation. Une dizaine de propriétés sont concernées
Les vignerons des Graves, AOC de 3 500 ha s’étirant du sud de Bordeaux au Langonnais, ont réuni ce matin la presse pour dénoncer le futur passage de la ligne ferroviaire LGV.
En effet cette future ligne à grande vitesse, dont le tracé doit être précisé ce 11 janvier, amputerait le nord de l’appellation. Une dizaine de propriétés, pour quelques dizaines d’hectares, sont concernées.
Le monde du vin girondin refuse ce tracé (dit « tracé Est ») pour préserver ces terroirs.
Le syndicat viticole des Graves, aire d'appellation en blanc et en rouge, a dénoncé mercredi un "simulacre de concertation" de la part de RFF sur le tracé de la future ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV) vers l'Espagne et Toulouse.
Le syndicat estime que le tracé que retiendra Réseau Ferré de France (RFF) créera "une saignée irréparable dans un vignoble subissant déjà une lourde pression foncière et une forte urbanisation", a déclaré son directeur, Jean-Louis Vivière, au cours d'une conférence de presse à Bordeaux.
Laurent Fidèle, délégué territorial dans le sud-ouest de l'Inao (Institut national de l'origine et de la qualité), a pour sa part estimé qu'"une atteinte irréversible aux terroirs, telle qu'une ligne LGV, pouvait mettre en péril les exploitations mais aussi l'appellation elle-même".
César Compadre et Afp
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