La 18 e édition du salon des vignerons indépendants se tient jusqu’à lundi, à Strasbourg. 543 producteurs attendent de cep ferme quelque 50 000 visiteurs .
À 15 h vendredi, pour l’ouverture du salon des vignerons indépendants à Strasbourg, ils étaient déjà nombreux à piaffer d’impa- tience devant les portes encore closes du hall 20/21 au parc des expositions de Strasbourg. Beaucoup avaient l’inévitable « diable » replié sous le bras, pour transporter plus facilement les cartons de bouteilles et dans la main, un petit pense-bête répertoriant l’emplacement des stands sélectionnés à l’avance pour la dégustation et les emplettes.
Les vignerons indépendants sont ces hommes qui travaillent leur vigne, la vendangent, la vinifient effectuent la mise en bouteille et la commercialisation eux-mêmes. Leur production allie le savoir-faire, le terroir et la maîtrise de cette mystérieuse alchimie si délicate, qui transforme le jus de raisin en nectar ou… en vin ordinaire. Selon Jean-Guy Monmarthe, vigneron indépendant en champagnes et qui fait partie du comité d’organisation du salon, « cette 18 e édition s’annonce bien. On espère une forte affluence des Allemands ». Et avec le début des vacances scolaires de l’académie de Strasbourg, les organisateurs espèrent aussi que les Alsaciens seront au rendez-vous.
Dans l’ensemble, l’année 2010 a été plutôt bonne pour les vins de Champagne. « On vend actuellement les crus 2007-2008 et 2009, reprend le vigneron. La vente des champagnes est très bien repartie après un petit creux en 2009 dans les exportations vers les USA et le Japon. L’année dernière, 319 millions de bouteilles ont été vendues et 2011 devrait être sensiblement au même niveau. »
Jean-Guy Monmarthe a 17 ha de vignes à Ludes et produit 150 000 bouteilles à l’année, dont 40 % vont à l’export et le reste est vendu aux particuliers. À Strasbourg, il vend 3 000 bouteilles au salon, « un chiffre d’affaire non négligeable sur l’année ».
G. D.-A.
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