L’association tient son assemblée générale. Rencontre avec le président Fabrice Sommier
- Quel est le rĂ´le de votre association et qui regroupe-t-elle ?
Notre raison d’exister, c’est la promotion du métier. À nous d’être également de compétents intermédiaires entre les vignerons et nos clients.
Sur 90 adhérents, 60 % œuvrent en restauration, le reste étant des cavistes, sommeliers retraités ou amis de sommeliers.
En Rhône-Alpes, nous sommes cinq Meilleurs ouvriers de France : Laurent Derhé, John Euvrard, Arnaud Chambost, Eric Duret et votre serviteur !
- Obtenir le titre de Meilleur ouvrier de France, est-ce une finalité ?
Lorsque l’on s’investit à fond pour gagner ce titre tant convoité, il faut plus que jamais continuer à se remettre en question et tenir ses engagements, en particulier en termes de formation et transmission du savoir-faire.
- Comment se porte la profession dans la région Rhône-Alpes ?
Depuis ces dix dernières années, la profession a rajeuni et se distingue grâce aux bons résultats lors des concours.
Il faut dire que l’enseignement technique est de plus en plus pointu et que les professeurs suscitent l’envie, parmi les jeunes, de poursuivre en sommellerie.
Parallèlement, les consommateurs sont de plus en plus avertis et encouragent les sommeliers à se perfectionner.
Par ailleurs, au sein de notre association, la cellule concours permet des échanges fructueux entre professionnels et jeunes qui préparent notamment la mention complémentaire sommellerie.
Enfin, constat encourageant pour l’avenir : nous sommes sollicités par bon nombre de jeunes en classe de troisième qui souhaitent effectuer des stages dans notre secteur d’activité.
- Et les femmes dans ce métier, ont-elles gagné leur place ?
Oui, bien entendu. L’association en rassemble d’ailleurs une vingtaine.
De plus en plus de jeunes filles travaillent en sommellerie car le vin s’est démocratisé. Sans se prendre au sérieux, elles savent mettre leur talent et leur élégance au service du vin.
Petit exemple, parmi les nouveaux adhérents, nous allons accueillir aujourd’hui Géraldine Carret, sommelière du restaurant Le Puy d’Or et du bar à vins-brasserie Elleixir à Limonest.
- En tant que chef sommelier chez Georges Blanc, quelles tendances observez-vous au niveau de la consommation du vin ?
Le consommateur se tourne vers des vins faciles à boire, aux millésimes récents, tanins soyeux et saveurs souvent fruitées.
Il opte, de plus en plus, au déjeuner, pour un service au verre à base de vins très qualitatifs.
Ses préférences vont vers les régions françaises à 90 %, mais sa curiosité le conduit aussi à s’orienter vers les vins du monde. Quelle que soit sa requête, il importe pour nous, sommeliers, de le satisfaire et donc de bien le conseiller en amont.
Propos recueillis par Christel Reynaud
http://www.leprogres.fr/fr/region/l-ain ... jeuni.html