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Où partent les vins et les spiritueux de l'île de Ré ?

Messagepar Jean-Pierre NIEUDAN » Mer 29 DĂ©c 2010 13:39

L'île de Ré est véritablement une terre de vins. Pineau, cognac, vins blancs, rosés ou rouges... Les variétés sont nombreuses et appréciées dans et hors de l'île. Près de deux millions de bouteilles sortent chaque année de la coopérative vinicole, fondée en 1950, après les coopératives d'approvisionnement maraîchère et salicole. Ce qui se fait dans l'île sur le plan vinicole et les débouchés de la production.

"Je ne connais de sérieux ici-bas que la culture du vin", déclarait Voltaire en son temps. Sérieux, c'est bien le mot qui convient à cette culture sur l'île de Ré, terre des vins. Des vins, oui, à la typicité des plus particulières en raison du climat, de l'ensoleillement exceptionnel et surtout de la présence tout autour de l'océan. Ces vins aux embruns marins font le succès de la production vinicole de l'île.

Avec ses 600 hectares de vignobles, l'île de Ré a produit cette année plus de 40 000 hectolitres de vin, soit 10 % de moins qu'en 2009 (cf. tableau) en raison du passage de Xynthia. Toutefois, si la tempête a fait des dégâts, Christophe Barthère, directeur de la coopérative Uniré, précise que "l'impact aurait pu être plus important. Mais, comme nous avons eu en 2009 une récolte assez abondante, nous avons récupéré en partie le volume de production". Un volume qui a fait l'objet d'un soin particulier, puisque la production des vignobles immergés lors de la tempête ont été traités séparément pour que soit maintenue la qualité des vins rétais.

Près de deux millions de bouteilles produites

Les cépages rétais fournissent du blanc (Ugni blanc, Colombard, Chardonnay et Sauvignon), du rouge et du rosé (Merlot, Cabernet franc, Cabernet sauvignon, Négrette). Près de deux millions de bouteilles sortent de la coopérative à partir de ces cépages. Plus d'un million sont des bouteilles de vins du pays charentais île de Ré, 400 à 450 000 sont du Pineau des Charentes, 100 000 du mousseux, 15 000 du Cognac et le reste, du vin de table. De quoi étancher sa soif plus qu'il ne faut pour tous les amoureux des vins de l'île de Ré. En raison de la fréquentation touristique en été, on imagine aisément que ces vins sont connus dans le monde entier. Si des bouteilles se retrouvent en effet sur les tables d'autres pays que le nôtre, l'étranger n'est pourtant pas le premier acheteur de cette production comme on pourrait l'imaginer.

80 % de la production vinicole sont vendus sur l'île de Ré elle-même. 50 % de la production partent dans la grande distribution installée sur l'île et chez quelques restaurateurs. 30 % sont vendus directement par le cellier de la coopérative des vignerons de l'île de Ré. Inutile de dire que si le Pineau des Charentes reste le produit phare de la coopérative, les vins rosés se taillent la part du lion en été. Grillades, plages et soleil obligent. Les 20 % restant sont vendus autour de La Rochelle, plus particulièrement dans un rayon comprenant Niort, Saintes et Royan. Ainsi, si ces vins peuvent se retrouver sur les tables des touristes étrangers, lorsqu'ils reviennent dans leur pays, les débouchés restent pour l'essentiel sur l'île. Mais les volumes tirés des vignobles pourraient aisément permettre à la coopérative d'avoir d'autres ambitions. Ce à quoi elle travaille aujourd'hui.

L'Europe, nouvelle terre promise pour les vins de RĂ© ?

Une tentative de débouchés hors du territoire national est réalisée en 2007. En ligne de mire, un marché colossal : la Chine. Mais l'essai n'est pas transformé. Le manque de relais sur place et l'exigence d'un prix au plus bas font tout capoter. Au final, l'opération se serait avérée coûteuse pour... la coopérative. Le rêve d'Asie prenant fin, la coopérative recentre son travail sur le territoire national, en direction de la capitale. Choix judicieux car l'île de Ré est particulièrement appréciée par les Parisiens. La coopérative souhaite explorer trois voies : celle des cavistes, celle des restaurateurs et celle des grossistes. Toutes les démarches restent cependant à faire.

Les mêmes débouchés pourraient être trouvés en Europe, notamment en Belgique, pense Christophe Barthère. Pourquoi la Belgique ? "Parce que ce pays est le plus gros consommateur de Pineau des Charentes après la France. Ensuite, parce que la plus grosse clientèle de Mario Hamelin, restaurateur au Bois-Plage, se trouve être les Belges. Or, comme ce restaurateur participe à un salon du tourisme à Bruxelles en février prochain, nous avons décidé de l'accompagner pour une première approche de ce territoire", répond-il. En attendant de conquérir l'Europe, la coopérative crée de nouvelles gammes de vins et de spiritueux pour attirer le chaland et accroître les lettres de noblesse de ce nectar des Dieux qui faisait dire à Léon Bloy que "lorsque le vin est pur, il fait voir Dieu".


LES FORCES DE LA COOPÉRATIVE DES VIGNERONS DE L'ÎLE DE RÉ

Merci pour elle. La coopérative va bien. Le manque à gagner de 200 000 € auquel elle doit faire face ne concerne que la récolte de pommes de terre, ainsi que nous le précisait un lecteur du Phare de Ré, cette semaine. Quant à la valeur de la récolte de vin de cette année, elle ne sera connue que l'année prochaine. Manque à gagner ou pas, de toute façon, "la coopérative fonctionne bien, assure son directeur, Christophe Barthère. Il est vrai que cela s'explique par le fait que nous sommes seuls sur l'île, mais aussi parce que tous les vignerons qui y travaillent, soit 60 à 70, sont regroupés au sein de la coopérative. Il n'y a donc pas d'indépendant sur l'île".

Les deux métiers de la coopérative

Bien ou moins bien, elle a en tout cas une politique qui lui permet d'assurer ses arrières. Non seulement la coopérative distille, mais elle est aussi éleveuse d'eau de vie. "Nous avons trois alambics de 100 hectolitres et six de 25 qui nous permettent de distiller des eaux de vie de deux ans, quatre ou six ans d'âge", détaille son oenologue et maître de chai, François Guilbaud. Des hectolitres fournis par les 300 hectares consacrés au Cognac, les 300 autres étant dédiés au vin. De cette répartition, la coopérative tire aussi sa force. En effet, pour ce qui est du Cognac, vendu en vrac sur le marché de la place de Cognac, la coopérative n'est pas en mesure de fixer ses cours. Si le cours n'est pas porteur une année, elle peut donc se replier sur le marché du vin et la gamme de produits qu'elle propose, suffisamment étoffée pour toucher tout le monde.

Les activités de la coopérative se répartissent donc entre la récolte, qui va de septembre à octobre, puis la distillation, d'ordinaire réalisée entre le 15 novembre et le 15 décembre. Cette année, toutefois, la distillation se fera en deux temps pour une question d'organisation du travail. Début janvier donc, du côté de la coopérative, alambics et autres vont tourner à plein régime. Ensuite, certains hectolitres resteront à vieillir dans les tonneaux pendant que d'autres seront embouteillés et étiquetés. À la coopérative, bien sûr.


Découvrez l'intégralité du dossier "Où partent les vins et les spiritueux de l'île de Ré" dans Le Phare de Ré du mercredi 29 décembre 2010.

Florence Guilhem
http://www.pharedere.com/actualite/O%C3 ... -3407.html
La vérité est dans la bouteille ..( Lao Tseu )
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Jean-Pierre NIEUDAN
 
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Re: Où partent les vins et les spiritueux de l'île de Ré ?

Messagepar AlexR » Mer 29 DĂ©c 2010 15:49

A signaler un vin très intéressant de l'Ile d'Aix.

Il s'appelle "1815 Exil" en mémoire du dernier séjour de Napoléon sur le territoire français.

C'est un Vin de Pays Charentail 100% Merlot vieille en fûts de chêne.

Original et plutĂ´t bon.

Meilleures salutations,
Alex R.
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