œnotourisme. La Bourgogne se dote d’un réseau et d’une structure pour faire évoluer le tourisme du vin avec plus d’efficacité, à l’image des pays de la Loire.
Label. Ce nouveau label “Vignobles et découvertes” doit permettre de créer des réseaux entre les professionnels pour la promotion. Étape. Ces troisièmes rencontres, après celles de Nuits-Saint-
Georges, permettront d’étendre ce label à toute la Bourgogne. Volonté. Avec ce nouveau label en poche, tout restera à faire, car ce sont les professionnels de la vigne et du vin qui le feront vivre pour dégager clairement leur volonté d’accueil.
La Bourgogne compte aujourd’hui trois territoires labellisés “Vignobles et découvertes”. À votre avis, que lui manque-t-il encore pour en faire une véritable destination œnotouristique ?
« La Bourgogne est déjà une destination œnotouristique reconnue en France. La question est de savoir comment la promouvoir, en dehors des niches et de ceux qui la connaissent. C’est pourquoi ce label s’attachera à rassembler toutes ces offres. »
Selon l’enquête « Tourisme et vin », l’accueil reste encore frais en Bourgogne. Votre avis ?
« Si je devais faire une critique, ce ne serait pas celle-là , car je n’ai pas trouvé de Bourguignons qui ne soient pas chaleureux. S’ils sont un peu rugueux, c’est qu’ils sont accrochés à leur terroir. Non, le problème c’est qu’il manque une mise en réseau. C’est ce que fera ce label. »
Après le prix national de l’œnotourisme et le label, quels vont être les axes de travail du conseil ?
« Je n’ai actuellement pas d’autres axes de travail, car il faut approfondir ce label pour qu’il vive. Il faut que tous ceux qui l’ont reçu s’entendent entre eux pour lancer des animations. Pour le prix, c’est la même chose, car il doit donner envie à un viticulteur de nous rejoindre. Il y a donc un gros travail pédagogique à faire qui va nous demander au moins deux ans. Après, mon rêve consisterait à étendre ce label aux autres pays européens. »
Vous êtes l’un des co-fondateurs du groupe Accor. Après avoir été pionnier de l’hôtellerie de chaîne, qu’est-ce qui vous motive dans cette approche du monde du vin ?
« Je suis devenu viticulteur un peu par hasard, car j’avais des vignes dans le LubĂ©ron. Au dĂ©but, je n’avais pas les bons ÂcĂ©pages, puis j’ai appris. Je commence mĂŞme Ă avoir des ÂrĂ©sultats avec mon domaine de la Cavale. Je produis du rosĂ©, du blanc et du Ârouge. Ce sont des AOC. Aujourd’hui, les viticulteurs de cette rĂ©gion sont bons et la qualitĂ© de leurs vins s’est rĂ©tablie. »
Quelle est votre Âambition pour le Conseil supĂ©rieur de l’œnotourisme, depuis le remaniement ministĂ©riel ?
« Je connaissais bien HervĂ© Novelli, mais je n’ai pas encore rencontrĂ© FrĂ©dĂ©ric Lefebvre. Mon souhait, c’est que le ministère de la ÂCulture nous rejoigne. Il a toute sa place dans notre action, car, quand on visite une rĂ©gion, on dĂ©couvre les vignes, ses caves, mais aussi ses monuments, comme les Hospices de Beaune ou le château du Clos de Vougeot. Il faut proposer des packages attractifs et originaux et de ce point de vue, il reste encore beaucoup de choses Ă faire. »
Source : http://www.bienpublic.com/fr/accueil/ar ... noble.html