C'est au verger des Kouros que s'est retrouvée, vendredi, la grande famille des viticulteurs « Provence » pour une séance de travail et de dégustation. Depuis « l'affaire du rosé », la Provence s'est découvert un poids insoupçonné. Et elle compte bien s'en servir afin de faire reconnaître ses qualités face à une concurrence vinicole sans cesse plus rude.
Pariant sur ses spécificités de terroirs, elle travaille, via le CIVP (Conseil interprofessionnel des vins de Provence) et son directeur François Millo (1) à la promotion de ses AOC (appellation d'origine contrôlée) sur les marchés nationaux et internationaux.
Pour cela, une habile stratégie de communication tous azimuts a été mise en place. De grandes revues spécialisées ont été ainsi contactées (2) à cette réunion de travail pour faire connaître les terroirs Provence à leurs lecteurs.
Initié depuis 2002 par Alain Baccino, alors président de l'association des vignerons de Cuers-Pierrefeu, le projet d'appellation « Terroir Pierrefeu » (comprenant des vignobles de Pierrefeu, mais aussi de Cuers, Puget-Ville, La Crau ou Collobrières) entame aujourd'hui sa dernière ligne droite.
La valorisation d'une filière exigeante
Les 1er et 2 juillet, un représentant de l'Inao (Institut national de l'origine et de la qualité) viendra à la rencontre des viticulteurs du terroir concerné et procédera à leur « grand oral ». Le projet et sa pertinence seront alors passés au crible et évalués. Puis, lors des vendanges 2010, une deuxième rencontre aura lieu. L'appellation « Terroir Pierrefeu » verra sans doute le jour en 2012. Une consécration qui clôturera dix années d'un travail de fond.
1. Le CIVP représente l'ensemble de la filière des vins d'appellation d'origine contrôlée (AOC) en réunissant les trois appellations majeures : Côtes de Provence, Coteaux d'Aix-en-Provence et Coteaux varois en Provence, ainsi que la Fédération régionale du négoce. Le CIVP regroupe ainsi 95 % du volume des vins d'appellation d'origine de la région provençale, soit 6 % des AOC françaises, toutes couleurs confondues. Cette interprofession représente aujourd'hui 583 producteurs, caves particulières et coopératives, et 68 entreprises de négoce.
2. Étaient présents : la directrice de la Revue vinicole internationale, un journaliste de In vino veritas, le responsable vin du Gault et Millau et un critique du Wine spectator.
F. G.
Var-Matin
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