Et si le futur de la viticulture, et du champagne en particulier, était dans le passé ? Déjà lors de la dernière l'assemblée générale des vignerons bio à Villes-sur-Arce dans l'Aube, une démonstration de labour équin avait été réalisé par Alain Lhospital, prestataire chez les vignerons. Selon les adeptes, le labour équin permet d'éviter le compactage de la terre comme avec les tracteurs. On peut souligner que ce type de labour n'est pas réservé qu'à la vigne certifiée biologique.
Cette méthode est ainsi employée par les champagnes de Sousa à Avize. Ainsi, depuis quelque temps, peut-on voir une partie du vignoble d'Erick de Sousa labouré au cheval.
Un choix qui ne doit rien au désir de faire couleur locale mais bien de renouer avec un savoir-faire trop négligé. Car l'utilisation de l'animal fait partie intégrante de la volonté de la famille de Sousa de préserver tout ce qui fait le caractère de l'AOC Champagne, qualité de l'environnement incluse. Il ne s'agit d'ailleurs pas seulement de limiter la pollution de l'air et les nuisances sonores : l'utilisation du cheval permet d'éviter un trop fort tassement des sols qui pourrait l'appauvrir, de limiter l'enherbement, favoriser la mycorhize et de retrouver ainsi une vraie interaction entre la présence de l'animal et la richesse d'un terroir qui donne, à qui sait le respecter, de si grands champagnes. En se lançant dans le labour équin, Erick de Sousa reste cohérent dans sa démarche environnementale et sa volonté de limiter les rendements.
Source : L'union