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[Jean-Pierre NIEUDAN]

Ils ont parfois des noms de cuvées surprenants : « Suivez-moi jeune homme » et « Fesse Mathieux » (Château des Annibals), « Le Vin au féminin » (Domaine de Bourganel), « La Belle de Garbelle » (Domaine de Garbelle), « Bienfait de Dieu » (Domaine de Ramatuelle), « Le Petit Chenapan » (Château Routas), « L’Abracadabrantesque » (Domaine Les Terres Promises)…

Avec leurs 80 domaines et dix caves coopératives, Les Coteaux varois en Provence auront produit, en 2009, 117 500 hectolitres sur une superficie revendiquée de 2 560 hectares, répartis sur les 28 communes de l’aire d’appellation, comprise dans la région naturelle de la « Provence calcaire » (entre Toulon et Aix en Provence). Autant dire que depuis 10 ans, ils revendiquent farouchement leurs spécificités.

La production de rosé a doublé durant ces 10 dernières années, représentant aujourd’hui 104 000 hl, soit 88 % du volume total. Un joli constat pour ce 10e anniversaire de la présentation du millésime ! Lancée en 2001, cette présentation du dernier millésime récolté se déroule depuis sa création dans le site élégant de l’Abbaye de La Celle et ses jardins, en partenariat étroit avec L’Hostellerie de l’Abbaye de La Celle et son excellent chef Benoît Witz. Quelques 500 professionnels de toute la région, de Marseille à Menton (cavistes, restaurateurs, sommeliers, distributeurs, courtiers, négociants, journalistes) s’y sont donnés rendez-vous.

Une fois encore, bien des domaines en ont profité pour promouvoir de nouvelles gammes inédites. Au Château d’Ollières, par exemple, entre la gamme O, la gamme classique et celle des Clos, il faudra compter sur les trois couleurs du « Château d’Ollières Prestige », trois cuvées d’exception particulièrement réussies, qui deviennent l’emblème du domaine (à partir de 11 €, départ cave). Ce fut aussi l’occasion de présenter les « Effervescents Rosés » qui rencontrent de plus en plus d’adeptes. Issus de vin rosé et non pas de coupage, ils sont rafraîchissants, pétillants et charmants, à des coûts beaucoup plus accessibles que les champagnes et autres crémants. A découvrir, par exemple, celui du Château Margillière, ou encore du Domaine du Deffends, du Château des Chaberts du Domaine de Ramatuelle ou du Château Thuerry.

A noter enfin que, dans les 10 années à venir, l’heure sera au regroupement des appellations locales de toute la Provence, face à la concurrence mondiale. Les « Provence » devront, coûte que coûte, se reconnaître dans leurs similitudes et s’apprécier dans leurs différences.

Patrick Flet
http://www.lepetitnicois.fr/culture-loi ... ,1233.html