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[Jean-Pierre NIEUDAN]

A l’occasion de la fête du beaujolais à Chiroubles, chaque arrondissement de Lyon sera jumelé à un cru.

Ce sera officiel ce week-end , lors de la Fête des crus du Beaujolais à Chiroubles . Désormais , les neuf arrondissements et la mairie centrale auront un cru dédié : chénas (Ier), brouilly (IIe), chiroubles (IIIe), juliénas (IVe), cotes de brouilly (Ve), morgon (VIe), fleurie (VIIe), moulin à vent (VIIIe), saint-amour (IXe) et régnié pour la mairie centrale.

Ce jumelage, mené par la ville et des élus du Beaujolais, vise à réconcilier les Lyonnais avec un vin en crise. “Il n’y a pas un restaurant de Strasbourg où la carte ne contient pas de vins d’Alsace. A Lyon, certains restaurants ne proposent pas de beaujolais, remarque Frédéric Miguet, maire de Fleurie et conseiller général de Beaujeu. On a du mal à comprendre une telle étanchéité.”

Le divorce entre Lyon et le beaujolais, pourtant qualifié de troisième fleuve de la ville, ne date pas d’hier. La faute aux dérives du vin nouveau et à certains vignerons peu scrupuleux. “Le beaujolais, après une phase moyenne, est en reconquête” estime Jean-Michel Daclin, adjoint au maire et chargé du rayonnement international. “Je suis assez convaincu que le Beaujolais et Lyon sont intimement liés, ajoute-t-il. Il est important qu’une ville comme la nôtre conserve aussi les pieds dans un territoire.”

Parmi les dix crus, certains vins sont exceptionnels. Il y a peu, des fleurie blancs ont été classés parmi les meilleurs chardonnays. Ce jumelage se traduira dès l’automne par une grande opération, puis par des événements arrondissement par arrondissement, notamment avec les restaurateurs des Toques Blanches. Certaines mairies imaginent carrément de planter des vignes

Jean-Baptiste Labeur
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