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[Jean-Pierre NIEUDAN]

Les coopérateurs affichent un moral au beau fixe. La part de la récolte 2009 dévolue aux négociants est déjà vendue ou réservée dans sa globalité.
Heureux. Les viticulteurs rattachés aux caves coopératives sont heureux et ne manquent pas de le faire savoir par l'intermédiaire de leur porte-parole, Roque Pertusa. En ce début d'année, le président de la Fédération établit un constat pour le moins satisfaisant. « A ce jour, 40 % des volumes, soit la part dévolue aux négociants ou aux groupements, sont totalement vendus ou réservés. Cela prouve, s'il en était besoin, combien les coopérateurs fournissent un travail d'une très grande qualité ». Et ce à un prix moyen similaire à celui de 2008 : « c'est-à-dire aux environs de 142 euros l'hectolitre pour les Côtes de Provence ». Autant dire qu'en matière de viticulture, la crise on ne connaît pas.

Des quantités identiques

Près de 813 000 hectolitres ont été produits cette année, « soit des quantités sensiblement identiques en Coteau varois, une augmentation de 2 % en Côtes de Provence » résume Roque Pertusa.

Pourtant, les viticulteurs n'ont pas été épargnés par les intempéries : « grêle, sécheresse auraient pu être des facteurs défavorables à une bonne récolte. Mais force est de reconnaître que la qualité est remarquable dans tous les secteurs du département. Même si certains endroits, je l'avoue, ont une cuvée supérieure à d'autres ».

L'hiver 2008 a également été pluvieux, mais là encore Roque Pertusa y voit une bonne note : « cela a permis de refaire les sols. C'est un atout pour les années futures ».

Des propos qu'il pourra reprendre l'an prochain, tant les précipitations ont été nombreuses ces dernières semaines.

Mais en matière de caves coopératives, on ne se contente plus de produire du vin de qualité. Les ambitions sont bien plus grandes, notamment en matière d'accueil du public.

Opération dans les caveaux

« On souhaite dynamiser la vente dans les 43 caveaux. Pour cela, en nous associant à la Chambre d'agriculture, nous allons développer un label Terres de Var. Nous proposons à notre clientèle des vins de qualité. Il est bon désormais de passer la vitesse supérieure en offrant d'autres produits de qualité étiquetés varois. Je ne vois pas pourquoi nous vendrions de la tapenade ou de l'anchoïade venues de départements voisins alors que les producteurs locaux sont autant efficaces sinon plus ».

Soutenu par la directrice Hélène Basset, le président souhaite mettre en place un cahier des charges que devront respecter les caves mais aussi les producteurs.

« Nous demanderons aux coopérateurs d'ouvrir les caveaux six jours sur sept, de parler une langue étrangère et de mettre en valeur les produits varois. En contrepartie, les producteurs devront garantir de fournir des produits tout au long de l'année ».

Un travail de plusieurs mois qui doit permettre aux caves de jouer un véritable rôle en matière touristique.

A. Revello
http://www.varmatin.com/ra/economie/235 ... mbitieuses