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[Jean-Pierre NIEUDAN]

Les Slovaques aiment toujours autant le vin mais, en ces temps de crise, ils ne sont pas prêts á mettre le prix fort pour s´acheter le précieux nectar.

Si tous les vignerons reconnaissent une baisse de la vente du vin, le plus grand recul est enregistré dans les restaurants. Le phénomène est le même que pour la bière : les gens achètent leur vin dans les supermarchés, chez les marchands spécialisés ou directement chez les vignerons. Et pour cause : le vin y est entre 50 et 100 pour cent moins cher que dans le secteur Horeca (hôtels, restaurants, cafés).

Ainsi, dans un restaurant, une bouteille coûtera entre 10 et 20 euros. Voire plus : un vin acheté chez le producteur á 8 euros sera facturé 27 euros dans certains restaurants des Tatras. Pour une bouteille payée au restaurant, le consommateur peut en acheter trois chez le vigneron. Selon les spécialistes du secteur, si les restaurants ne baissent pas les prix, les grandes surfaces vendront encore plus de vin.
C´est ce que l´on constate déjà maintenant : certains supermarchés affichent une augmentation des ventes de 8,6 pour cent. Un nombre croissant d'amateurs de vin achète des cartons dans les grandes surfaces, confirmant aussi l’augmentation de la consommation de vin dans les ménages.
Selon la direction de l'Institut de recherche en viticulture et oenologie, les vins de qualité qui s’écoulent le mieux sont vendus à des prix allant de trois à cinq euros par bouteille. Suivent également les vins au tonneau, pour un prix allant de 1 à 1,5 euro. Ces vins sont utilisés pour les mariages et les fêtes de village, par exemple.

Selon les spécialistes, les restaurants doivent comprendre qu´une marge bénéficiaire de 50 pour cent est suffisante ; ils devraient se contenter de doubler le prix de la bouteille, au-delà ils risquent de faire fuir le client.

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