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Des millésimes placés sous de bons hospices

Messagepar Jean-Pierre NIEUDAN » Jeu 14 Jan 2010 09:03

« Au niveau acidité, je trouvais le précédent pinot plus intéressant. »

Une soixantaine de professionnels et « d'amateurs éclairés » ont sélectionné, hier, parmi quelque 90 échantillons, les vins alsaciens qui seront « élevés » cette année dans le chai des Hospices de Strasbourg.
Les rieslings, gewurztraminers et autres crémants retenus vont mûrir pendant neuf mois dans des foudres en chêne abrités dans les sous-sols de l'hôpital civil. Mis en bouteille sur place, ils composeront le « Millésime 2009 » de la cave historique des hôpitaux.
« La sélection est la pierre la plus importante de l'édifice crédibilité de la cave, estime Patrick Aledo, président de la Sica, la société d'intérêt collectif agricole gestionnaire du site. Les vins sont choisis à l'aveugle pour que personne ne puisse dire que nous faisons du copinage, qu'il existe des arrangements. »
Voir l'un de ses vins figurer parmi les millésimes des Hospices est devenu un « gage de prestige et de qualité », selon les vignerons. « Au niveau de la clientèle, c'est un plus », ajoute Xavier Muller, propriétaire d'une cave à Marlenheim. Un gain d'image pour les viticulteurs mais également pour la cave, dont la pérennité était encore menacée il y a seulement quinze ans.

« En 1995, nous avons lancé un appel de détresse, raconte Philippe Junger, responsable de la cave. Une trentaine de récoltants nous ont entendus et ont cru au potentiel du lieu. » Négociants, indépendants ou représentants de coopératives, ils se sont associés pour constituer la Sica.
En 1999, ils ont signé une convention de partenariat de cinquante ans avec les Hôpitaux universitaires de Strasbourg. « A l'époque, pour sortir de la crise, soit nous bradions les caves, soit nous trouvions une solution ne pesant pas sur le budget de l'Assurance maladie, explique Jean-François Lanot, directeur général adjoint des HUS.
Comme nous n'avons pas vocation à nous occuper de vin, nous avons passé un deal avec les professionnels. Ils ont pris en charge le travail technique de sauvetage du lieu en échange d'une exclusivité d'exploitation de son image et d'une autorisation de commercialiser des millésimes sous le label "Hospices de Strasbourg". »

Une petite partie des 130 000 bouteilles produites chaque année sous ce nom reviennent aux HUS qui les revendent dans une boutique aménagée à l'entrée de la cave. « Cela génère peu de bénéfices, quelques dizaines de milliers d'euros maximum par an. C'est donc dérisoire par rapport aux 700 millions d'euros de budget des HUS, précise Jean-François Lanot. En revanche, en terme de communication, avoir pu conserver cette cave est réellement merveilleux. »

Fondée en 1395, construite sur pilotis, la cave s'étend sur 1 200 m2. « Ses voûtes sont certainement les plus grandes de l'époque médiévale encore conservées », s'enthousiasme Philippe Junger.
Gardien d'un « joyau architectural », il protège aussi jalousement 300 litres du « plus vieux vin du monde en tonneau. Il date de 1472. » Le nectar n'aurait été servi qu'à trois occasions et « la légende veut que le dernier a en avoir bu était le général Leclerc, à la libération de Strasbourg en 1944 ». Des visites guidées de la cave sont proposées aux groupes sur réservation. Elles durent deux heures et s'accompagnent d'une dégustation (compter environ 10 euros/pers.). W

1, place de l'HĂ´pital. Rens. : 03 88 11 64 50.

Philippe Wendling
http://www.20minutes.fr/article/376196/ ... spices.php
La vérité est dans la bouteille ..( Lao Tseu )
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Jean-Pierre NIEUDAN
 
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