« Pourquoi s'obstiner à planter 26,85 ha de vigne, soit 0,08 % de l'aire AOC Champagne cultivée, sur un site reconnu pour sa biodiversité exceptionnelle ? »
Cette question, les responsables de l'association Picardie nature ne cessent de la poser à tous leurs interlocuteurs.
Pour Jacques Raflin, président de « Chartèves protégeons notre environnement », le cas Chartèves doit au contraire faire jurisprudence : « Nous allons avoir la première réserve naturelle implantée en zone AOC en France. C'est une avancée énorme qui doit faire jurisprudence. Nous avons beaucoup travaillé avec le Comité interprofessionnel du vin de champagne (CIVC) pour mettre au point un cahier des charges exemplaire relatif à la conduite du vignoble de Chartèves. Tous les autres vignobles qui voudront en faire autant auront Chartèves en référence ».
« La viticulture raisonnée, c'est du pipeau », s'emporte Patrick Thiery, président de Picardie Nature.
« Que le champagne, au bénéfice de son image mondialement reconnue, fasse de Chartèves une vitrine de son engagement à la préservation de la biodiversité picarde. »
De son côté Jean-Luc Barbier, directeur général du CIVC, souligne, dans un courrier adressé à Picardie Nature, que « l'objectif est bien de concilier, comme vous le souhaitez, la préservation durable des caractéristiques écologiques du site et la présence d'un vignoble sur une partie du coteau ».
« C'est ainsi que le CIVC a pris l'initiative de définir un nouveau cahier des charges beaucoup plus détaillé, rigoureux et exigeant. L'aménagement de ce coteau, qui est souvent cité en exemple, s'inscrit pleinement dans le cadre ambitieux et exigeant de la candidature Paysage du champagne auprès de l'Unesco, en vue d'une inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité. »
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