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[Jean-Pierre NIEUDAN]

SAINT-MACAIRE. Le Syndicat des bordeaux et bordeaux supérieurs s'est réuni sur fond de baisse des ventes

C'est la salle François-Mauriac, à Saint-Macaire, qui avait été choisie pour accueillir la réunion cantonale du Syndicat des bordeaux et bordeaux supérieurs. Une cinquième réunion cantonale pour le président du Syndicat, Bernard Farges, qui s'est déroulée devant environ 150 viticulteurs des cantons de Saint-Macaire et Cadillac.

C'était l'occasion de dresser un bilan de la campagne. Il apparaît qu'au niveau de la commercialisation et de l'export c'est loin d'être le beau fixe. Mais cette régression est apparemment ressentie dans tous les pays d'Europe. En ce qui concerne la France, c'est l'ensemble des appellations d'origine qui ont chuté durant le dernier exercice. À Bordeaux, le rouge enregistre une baisse de 18 %. Bernard Farges a ainsi souligné que les transactions étaient au calme plat. À titre d'exemple, les sorties de chai ont chuté de 10 à 12 % par rapport à l'an dernier. Un des problèmes résiderait dans la baisse de la consommation. Une situation qui est loin d'être réjouissante, malgré la qualité du millésime 2009. À ce propos, le patron des producteurs de bordeaux faisait remarquer que les gens ont accueilli le dernier millésime de façon favorable, notamment au États-Unis.

Bernard Farges a donc conseillé d'être très attentionné dans la préparation des échantillons. « Le millésime 2009 a été très médiatisé quant à sa qualité. Il ne faut pas décevoir. »

Viticulteurs résignés

De son côté Patrick Château, chargé de la communication au Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB) a précisé que celui-ci avait effectué 388 opérations de marketing cette année et écouté remarques et critiques. À ce sujet, côté salle, c'était un peu comme pour les ventes de vin : le calme plat malgré quelques interventions. « Des gens qui sentent que pour beaucoup, la fin est proche, et qui l'attendent résignés », glissait Didier Cousiney, le président du Collectif des viticulteurs 33, le lendemain, pour expliquer cette passivité.

Quoi qu'il en soit, deux grands sujets de mécontentement se dégagent. D'abord le cahier des charges : apparemment trop contraignant à tous les niveaux et dont l'application tombe au plus mauvais moment pour une filière production exsangue en matière financière. Deuxième motif de courroux, les cours, qui sont trop bas pour la majorité des viticulteurs.

Jean-Claude Dupouy
http://www.sudouest.com/gironde/actuali ... 23547.html