Soirée très sympa hier soir, en petit comité, où nous avons fait la connaissance de Romain.
Arrivés un peu avant 18 heures... Le temps de préparer les carafes, et on commence devant une très belle assiette de jambon cru!
BLANCS - PAIRE 1La première paire de blanc fait pschiiit! Le premier blanc est manquant, le deuxième est oxydé! Match nul 0-0...
Pour l'oeil, le Clos Lapeyre – Cuvée Vitatge Vieilh 2004, oxydé:
BLANCS - PAIRE 2La deuxième paire de blancs, recomposée, nous apporte pas mal de plaisir.
Le premier est strict, sur la réserve, avec en bouche une belle acidité, assez puissant avec de beaux amers, c'est tendu. Un vin cistercien, selon l'expression consacrée!
Laurent et Franck trouvent le Chardonnay, chapeau car pas évident. Mais personne ne trouve le Jura!
Nous sommes devant un
Côtes du Jura – Ganevat – Les Grands Teppes VV 2006 (100% Chardonnay).
Le deuxième a un nez exubérant et clairement sur les fruits exotiques, c'est très beau; en bouche, une très belle trame avec une acidité mêlée à du gras, c'est riche et équilibré, avec une belle longueur. Un vin que j'affectionne particulièrement: c'est un
Sancerre – Henri Bourgeois – Cuvée Etienne Henri 2002 (100% Sauvignon).

Franck et Romain au boulot...

On passe aux rouges!
ROUGES - PAIRE 1J'ai eu un peu de mal avec ces deux rouges: le premier est sur les fruits rouges, la réglisse, la cerise, en bouche c'est assez léger, avec un peu d'astringence en fin de bouche (côté métallique).
Les amis pensent tous à un Pinot noir. Gagné: c'est un
Volnay 2005 de Vaudoisey-Creusefond.
Le deuxième me semble plus complexe au nez, et il y a davantage de matière en bouche, mais avec un boisé insistant, qui ne rend pas la dégustation facile.
Les amis piochent sur ce vin, Bordeaux est pas mal cité. Laurent nous dit que "dans ce vin, il n'y a pas un grand terroir"!

C'est pourtant toujours du Pinot noir, du même domaine et sur le même millésime. Un
Pommard 1er cru Poutures 2005 de Vaudoisey-Creusefond.
J'ai été influencé par ma connaissance des vins, mais les autres n'auraient pas misé un euro sur le fait que ces deux vins viennent du même domaine...

JP en pleine explication...

Suite à une défaillance du maître de cérémonie (c'est-à -dire moi), on passe directement à la paire 3.
ROUGES - PAIRE 3Le premier vin est poivré, épicé, avec une bouche puissante mais équilibrée et un alcool parfaitement intégré, c'est soyeux et velouté, digeste, assez long. Un très beau vin.
Les amis partent vent debout sur une Syrah, emmené par l'ami Laurent, mais qui sur le tard soupçonne qu'il y ait aussi du Grenache là -dedans. Tout juste Auguste! Mais pour aller chercher la région... C'est un vin californien, un
Cigare Volant 2004 de Bonny Doon (38% Grenache, 35% Syrah, 12% Mourvèdre, 8% Carignan, 7% Cinsault). Un vin fait dans l'esprit Châteauneuf-du-pape, que je goûte pour la deuxième fois et avec un bonheur égal.
Le deuxième vin a un nez incroyable sur la menthe, l'eucalyptus, les épices, le poivre, très floral aussi avec un petit côté végétal (géranium?) qui enrichit l'ensemble. En bouche, il est un peu moins concentré que le Bonny Doon, plus en longueur qu'en largeur, mais diablement bon, fin et superbement équilibré: un vin d'hédoniste.
Cette fois, Laurent a reconnu son vin: un
Hermitage 2004 de Bernard Faurie (100% Syrah). Je n'ai qu'un mot à dire:

On passe à la paire 2, du coup...
ROUGES - PAIRE 2Le premier vin a un nez un peu bizarre, sur la suie, les épices, avec un petit côté acidulé (pomme). Il y a pourtant du fruit derrière cette définition un peu imprécise, et en bouche, c'est assez joli, mais le vin a visiblement souffert de son transport et d'avoir été ouvert 48h avant. C'est un
Cornas de Stéphane Robert 2004 (100% Syrah). Laurent est formel, c'est son vin, un Armailhac 2002. Tout faux!
Le deuxième a un nez clairement sur le pruneau, le caramel, avec un côté nettement cuit et une perception sucrée. Rien de tel en bouche, c'est on ne peut plus sec, mais un peu limité, sur les arômes du nez, pas très long. Je n'avais jamais goûté un grenache aussi sec, même s'il y a aussi un peu de Syrah: un
Collioure de La Tour Vieille, cuvée Puig Oriol 2002 (70% Grenache 30% Syrah). Pas forcément mon style de vin, mais original.

Une surprise nous attend: voilà -t-y-pas que nous voyons arriver un drôle de bonhomme qui se fraye un chemin jusqu'à notre table? Mais... Mais... Mais c'est le président!! Il a finalement réussi à se déguiser en carafe pour venir nous rejoindre!

Et nous voici partis pour la paire 4... Mes notes se raréfient au cours de la soirée!
ROUGES - PAIRE 4Le premier vin a un nez légèrement boisé, mais une très belle fraîcheur en bouche, un bon vin encore trop jeune. Pour Laurent, pas de doute: le voici son Armailhac 2002! Caramba, encore raté!

C'est un
Malartic-Lagravière 2004 (45% Merlot 45% Cabernet Sauvignon 8% Cabernet Franc 2% Petit Verdot).
Le deuxième vin a un nez très mûr, compoté, en bouche ce n'est pas complètement en place, c'est gourmand mais il lui manque clairement de l'élégance. Un vin que je continue à mal goûter depuis la dégustation de 2007 où nous l'avions tous ou presque placé premier... Le cabernet franc nous jouerait-il des tours? C'est un
Canon La Gaffelière 2004 (50% Merlot 45% Cabernet Franc 5% Cabernet Sauvignon).

Et nous voilà partis pour la paire 5, non prévue...!
ROUGES - PAIRE 5Le premier vin a un très beau nez sudiste, sur les épices, le poivre, rond et mûr, en bouche c'est très beau, avec une belle matière, c'est large et long. Miam! C'est un
Clos des Jacobins 2003 (dominante Merlot). Le lendemain, le vin se goûtait toujours aussi bien.
Le deuxième vin apparaît un peu fatigué, lui aussi a souffert d'avoir été ouvert deux jours avant. Le fruit a un peu déserté le verre, c'est serré, à l'étroit, pas très disert. C'est lui! C'est un
Armailhac 2002 (57% Cabernet sauvignon, 23% Merlot, 18% Cabernet franc, 2% Petit verdot).

Et maintenant, le onzième vin...! Difficile à décrire, tant le nez ne paraît pas en place, sur la colle et l'alcool, Laurent pense à un vin très, très jeune, et ce n'est pas un compliment! En bouche, c'est chaleureux, pas très net aromatiquement. C'était pour voir si Laurent retrouverait le malbec: eh bien oui!

C'est un malbec argentin,
La Consulta 2008.

On passe aux liquoreux, avec pour certains ce très joli dessert (à l'intérieur du fondant, un coulis de mangue)...

Le premier a un joli nez (mais je ne suis plus en état de prendre des notes depuis longtemps), assez fin, mais en bouche le gros manque d'acidité limite fortement le plaisir. C'est d'autant plus dommage qu'on aurait sinon un bien joli vin C'est une
Crète ardente 2005 Domaine du Mont d'Or (Malvoisie) ...
Le deuxième vin est au nez une essence d'abricot, de thé, de fruits exotiques, de miel. En bouche, c'est parfaitement équilibré, pas trop sucré, aérien, digeste, avec une acidité suffisante pour porter le vin. Quelle gourmandise! C'est un
Gewurztraminer Sonnenglanz SGN 2002 de Bott-Geyl (50cl). Comme quoi, le Gewurz, quand il est bien travaillé, peut donner des VT et des SGN magnifiques de légèreté, à mille lieux des vins patauds et lourds qu'on trouve à foison en supermarché...
La tablée en fin de repas, devant l'œil incrédule d'une dame à la table voisine...

Le temps est venu de reprendre la route avec mon pilote Laurent... Que je remercie encore pour ses services, et pour la conversation aller retour!
A la prochaine!