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[Didier]

Quarts-de-Chaume - 1982

Presque trente ans pour ce vin et pourtant, quelle jeunesse....

La robe est dorée mais finalement pas tant que cela vu son âge, bien brillante et limpide.
Le nez est complexe, avec des arômes de pêche de vigne bien mûre, de fruits secs grillés, de miel, d'agrumes.
La bouche est parfumée, subtile, soutenue par une belle acidité ; aucune lourdeur et bel équilibre dans une opulence maîtrisée sont à mon sens les caractéristiques de ce joli breuvage. C'est tout en harmonie et presque facile à boire malgrè sa complexité évidente.
C'est vraiment très bon et ne fait pas son âge. On peut attendre encore...

[franck.v]

de la beauté des vieux chenins... .
Franck.

[EricC]

Ouch !
http://jimsloire.blogspot.fr/2013/02/baumard-quarts-de-chaume-2012-ou-le.html?spref=tw

[Didier]

Visiblement, nous sommes sous le règne de la franche amitié...

Néanmoins les arguments avancés par le rédacteur sont intéressants à lire et font poser des questions!!!
Pour le 1982, je suis tranquille, il n'existait pas encore "la machine à faire du liquoreux" sans liqueur dans le raisin...

[Bebert]

Sans vouloir te contrarier, Didier, "la machine à faire des liquoreux", en 1982, se nommait "chaptalisation". Et les MCR existaient aussi...
Le principe et l'objectif (en faire plus sans prendre de risque) sont les mêmes. Seule la technique évolue...

[Didier]

Peut-être Bébert mais parlant de ce Baumard 1982, je pense que c'était un vrai bon vin liquoreux ; en tout cas la tablée s'en est régalé!

[EricC]

Je ne mettrais pas ma main à couper qu'une tablée, fût-elle composée d'amateurs éclairés, ne pourrait pas apprécier un liquoreux chaptalisé ...

[Didier]

Je ne mettrais pas ma main à couper qu'une tablée, fût-elle composée d'amateurs éclairés, ne pourrait pas apprécier un liquoreux chaptalisé ...

Soit et même si c'était!
C'était un très bon vin qui a ravi nos sens.
Alors que demander de plus si nos papilles ont été satisfaites avec la sensation d'être en présence d'un très bon vin.
Je ne juge que cette bouteille et rien d'autre, néanmoins.

[enzo d'aviolo]

la chapta est interdite sur l'appellation QdChaume (IX 1°) c) du décret), ce qui n'est pas le cas de la cryoextraction à ce jour.
Ceci dit, le palais humain n'est en effet pas capable de savoir si un vin a été chaptalisé, si cette chapta a été bien faite, que les raisins étaient mûrs et que l'enrichissement était mesuré.
J'ai bu des vins chaptalisés (je le savais) qui étaient immenses.

[Greg V]

Oui c'est comme le dosage en champagne, certaines personnes critiquent assez facilement un dosage qui en réalité n'existe pas et vice versa. Tout cela est complexe et le plus important, c'est que ce soit bien fait et que le vin soit bon

[EricC]

Attention, z'allez finir par écrire que seul le résultat final compte, quels que soient les moyens employés

[Bebert]

la chapta est interdite sur l'appellation QdChaume (IX 1°) c) du décret), ce qui n'est pas le cas de la cryoextraction à ce jour.
Ceci dit, le palais humain n'est en effet pas capable de savoir si un vin a été chaptalisé, si cette chapta a été bien faite, que les raisins étaient mûrs et que l'enrichissement était mesuré.
J'ai bu des vins chaptalisés (je le savais) qui étaient immenses.

Je parlais de manière générale, enzo.
Mais pour le cas particulier du QdC (et autres Layons, Aubance...), s’il est exact que depuis 2009 l'enrichissement du moût est interdit, je ne suis pas sûr qu'auparavant ce fut le cas... Donc pour 1982... A l'occasion je poserai la question à un ou deux vignerons que je connais dans ces appellations.

[Bebert]

Suite...
Extrait d'un mail reçu il y a quelques minutes...

"Avant, c’était +2.5 maxi, en fait mini, et en fait souvent beaucoup plus, comme des RMN l’ont montré. "

".../... , l'autorisation et la réglementation de la chaptalisation en 1935 a été étendue aux vins avec sucres résiduels. La chaptalisation ne devait compenser qu'un manque de maturité : ce qui n'est pas le problème des liquoreux, obtenus par définition par surmaturité. Autorisée de plus systématiquement tous les ans, la chaptalisation -dans les quantités autorisées ou non- est du coup devenue la recette incontournable, à de très rares exceptions près, de ce qui est devenu la fabrication de liquoreux. En fait, on s'est mis à faire des secs sucrés.
Si nous prenons l'appellation "Coteaux du Layon", qui date du début des années 50, son décret impose un degré d'alcool acquis qu'on peut effectivement obtenir sans difficulté.... avec un moût peu botrytisé et chaptalisé. Encore pire, dans la hiérarchie régionale des appellations de liquoreux, plus on "monte", plus on doit avoir un degré acquis élevé, puisqu'il faut 12% pour les Quarts de Chaume ou les Villages."

[enzo d'aviolo]

Attention, z'allez finir par écrire que seul le résultat final compte, quels que soient les moyens employés

dans la légalité oui
in vino veritas

[Lalex]

On m'a offert il y a quelques semaines quelques bouteilles de Savennières du domaine des Baumard.

Le domaine glisse dans chaque carton un formulaire expliquant l'utilisation de capsules à vis.

Voila ce que l'on peut y lire

Nos motivations, les avantages qualitatifs:

- Elles est organoleptiquement neutre.
- Elle est hermétique et assure une parfaite étanchéité
- Elle prévient l'oxydation
- Elle offre une homogénéité totale d'une bouteille à l'autre.
- Elle préserve la fraicheur aromatique

Contre les idées reçues:

La capsule à vis empêcherait le vieillissement par manque d'oxygène, FAUX

"L'oxygène n'est pas l'agent du vieillissement normal en bouteille" Professeur Pascal Ribéreau-Gayon, traité d'oenologie, 1976.
" L'évolution d'un vin ne demande pas d'oxygène. Le vin développe sas capacités organoleptiques dans un environnement réductif ou il acquiert des propriétés qualitatives supérieures" Ribéreau-Gayon, traité d'œnologie, 2000.


L'avis d'un dégustateur professionnel Michel BETTANE ( RVF, Mars 2004 )

" Tous les vins capsulés montraient au nez une grande précision dans la définition et le rendu des arômes et, en bouche, un plus grand respect des textures et des formes que les mêmes cuvées
bouchées traditionnellement sans parler d'une totale régularité d'une bouteille à l'autre".

Dire Oui à la capsule à vis, c'est dire Non au goût de bouchon, et dire oui à une consommation éco-citoyenne et durable.



Et vous, qu'en pensez vous ??

[jpmt]

Une thèse à lire au coin de feu pendant l'été pourri (tests effectués sur 24 mois):

"Effet de l’obturateur sur l’évolution de la qualité sensorielle du vin"

http://www.theses.fr/2011BOR21902/document

Jean-Pierre

[Vincent R.]

JP,

le soleil est revenu, je me garde ça sous le coude pour plus tard

[Sebastien]

Domaine des Baumard - Savennières - Clos Saint Yves 2009

Bu au restaurant, certainement bientôt étoilé " Les jardins d'Aliénor". Très bonne adresse située au Château d'Oléron.

La robe est claire jaune or peu soutenu.

Nez assez intense, agréable et précis. Crayeux.

Bouche droite, bel équilibre, sec, crayeux avec une belle amertume...faut aimer l'amertume cela dit. Longueur et volume tout à fait respectable.

Beau savennieres qui aura été efficace tant sur un mi cuit de foie gras, que sur un risotto/moules ou bien d'une sole mais aussi de la caille farcie à bibi.

[Lalex]

Domaine des Baumard - Savennières " Clos Saint Yves " 2007

Capsule à vis.

Vin servi un peu frais, nez & bouche discret, très sec et mineral.
Puis au réchauffement, toujours un vin très sec puis des notes de fleurs blanches (?) apparaissent apportant une légère impression de gras.

Beau Vin.

Bel accord sur une Lotte à l'Armoricaine

Alex,

[Winemega-Alain]

Quarts-de-Chaume - 1982

Presque trente ans pour ce vin et pourtant, quelle jeunesse....

La robe est dorée mais finalement pas tant que cela vu son âge, bien brillante et limpide.
Le nez est complexe, avec des arômes de pêche de vigne bien mûre, de fruits secs grillés, de miel, d'agrumes.
La bouche est parfumée, subtile, soutenue par une belle acidité ; aucune lourdeur et bel équilibre dans une opulence maîtrisée sont à mon sens les caractéristiques de ce joli breuvage. C'est tout en harmonie et presque facile à boire malgré sa complexité évidente.
C'est vraiment très bon et ne fait pas son âge. On peut attendre encore...

Marrant de lire ton CR Didier car j'ai également croisé la route de ce vénérable Quarts de Chaume 1982 la semaine dernière. Malgré cinq années de plus au compteur, je me retrouve bien dans ta description, si ce n'est un aspect un peu plus confit au palais (probablement un peu moins d'acidité qu'il y a 5 ans) et une finale en bouche qui propose un peu d'extrait sec, preuve que le vin a quelque peu mangé ses sucres, ce qui n'est pas pour me déplaire .

Inutile de préciser que les convives ont "séché" un bon moment avant de trouver ce qui se cachait derrière la bouteille chemisée