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[LES SENTIERS3]

Chambolle-Musigny_2014

La robe me paraît plus sombre que ce que j’avais l’habitude de voir chez Jérôme Castagnier sur les millésimes 2009_2012 : avait-il commencé à travailler sur les grappes entières en 2014 ? Je ne m’en souviens pas ; lui seul pourrait répondre à cette question.

Les premières sensations olfactives révèlent des traces d’élevage ; (2014, c’est encore bien jeune) ; celles-ci vont s’évanouir après une bonne aération : (je recommence ma messe), non pas un passage supersonique en carafe où la matière est bourlinguée et bousillée, mais après avoir épaulé le liquide, le laisser reposer près de trois heures dans un panier ... alors, les sensations primaires ont disparu et ont laissé place à un apport fruité (cerise), un sous-bois intéressant et quelques nuances épicées (j’ai l’impression que les sensations soufrées se sont subtilisées en des apports floraux et épicés).

En bouche, aucune trace d’élevage n'est perceptible ... la matière est ronde, à la fois élégante et bien présente ; les tannins, bien présents également, ne sont absolument pas rugueux, mais onctueux et savoureux. Le final (j’utilise le masculin pour me rapprocher de la métaphore musicale et non sportive) est pénétrant, délectant et vivace : un véritable allegro ma non troppo sur des effets floraux (pivoine) et épicés.

Oenophilement vôtre.
Christian

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[Bombyx]

Ca fait du bien de se faire plaisir et d'ouvrir de belles bouteilles de temps à autre.
C'est fait pour ce Clos de la Roche 2001 qui présente une robe légèrement tuilée mais un beau coeur rubis. D'un nez tertiaire d'emblée sur le cuir, le sous-bois, la terre. Les fruits rouges apparaissent à l'agitation (groseille puis cerise qui persiste davantage). Quelques notes de rose fanée pour terminer. L'attaque est bien intégrée, douce, ronde, le milieu de bouche expose la terre et la cerise, le noyau accompagné par une acidité naissante qui va se poursuivre en finale et allonger le vin. L'expérience se termine sur une amertume perceptible et une longueur d'une dizaine de caudalies.
Vraiment magnifique, sera très beau avec le lapin de midi!

[LES SENTIERS3]

Super CR du Clos de la Roche de la maison Castagnier à l’époque de Guy Castagnier ; nous pouvons constater que ce grand cru trouve sa plénitude environ dix-huit ans après sa mise en bouteille, c’est intéressant ... je ne possède hélas pas de bouteilles de ces millésimes anciens ; le millésime 2006 est le plus haut où je peux remonter pour ce domaine avec une cuvée qui n’est plus sur la carte (Latricières-Chambertin) ... alors merci pour cette agréable et explicite contribution !
Christian

[Bombyx]

Christian,
J'ai eu et bu des Latricières-Chambertin du domaine fin des années 90, début 2000 également.
Tu as raison Le Clos de la Roche arrive à plenitude maintenant, j'ai bien fait d'attendre . J'ai encore un ou deux grands crus du domaine de la même époque, ils seront ouverts au cours de l'année prochaine, je pense.
Bonne soirée,

[LES SENTIERS3]

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Clos de la Roche _ 2007

J’ai placé une nouvelle fois le Clos de la Roche 2007 du domaine Castagnier sur la table de Noël. Je ne vous présente plus le domaine ni la cuvée ; j’aimerais juste vous rappeler que j’avais eu la chance de la goûter alors qu’elle était encore en fûts et j’avais été subjugué. Je suis donc ce vin depuis sa conception et je le regarde grandir et s’épanouir !
Le petit lapin à droite de la photographie ne s’y trompe pas ; il s’agit, malgré le millésime difficile, d’une grande cuvée.

La robe est un sur un rubis plutôt clair.

Au nez, nous retrouvons la cerise, les fruits noirs, mais l’ensemble semble désormais se placer sur la réglisse et toutes les sensations de terroir.

En bouche, grande sensation, la matière se présente dignement et s’impose sur une profondeur digne d’intérêt ... en fin de bouche ressurgissent les saveurs de la réglisse qui s’égarent, pour mon plus grand plaisir, sur des aspects de graphite que j’avais trouvés quand le vin était plus jeune. Cette dernière remarque, complexifie la cuvée et je dois avouer que je ne me suis pas beaucoup forcé pour boire à moi seul (mes commensaux reprenaient la route) les trois-quarts de la bouteille ... Comme le dit si bien Patrick Essa dans ses révélations bourguignonnes : Le Clos de la Roche (comme pour le château Mouton-Rotschild à Pauillac) : A NUL AUTRE SECOND ! Second, certainement eu égard aux Chambertin et Chambertin_Clos de Bèze et j’espère que mes lecteurs font la différence entre second et deuxième).

17,5 / 20.

[Bombyx]

Parfait, ce Clos de la Roche est une vraie réussite du domaine. Il n'aurait pas un air d'écureuil ... ce petit lapin ?
Bonne soirée,

[Thierry Debaisieux]

J'avais pensé la même chose, Philippe.

Je devrais avoir prochainement l'occasion de découvrir quelques cuvées du Domaine.

Bonne soirée,

[LES SENTIERS3]

Bonjour Philippe et Thierry,
Écureuil : c’est parce que c’est la queue que vous avez vue en premier, moi, plus sage, je ne me suis intéressé qu’aux oreilles LOL !

[LES SENTIERS3]

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MOREY-SAINT-DENIS 1er Cru Aux Chéseaux_2013

Depuis le 1er janvier, exceptée la coupe de fines bulles du domaine de la Renaudie pour la Saint Valentin, je me suis contenté de la boisson la plus pure : l’eau ! Pour le premier dimanche des vacances et pour fêter la fin de cette abstinence, je voulais ouvrir une belle bouteille et j’avais en tête d’essayer un Gevrey-Chambertin 1er cru les Cazetiers 2013 du domaine CASTAGNIER (négoce) ... manque de chance, celle-ci se trouvait dans l’armoire et je ne tiens pas trop à bousculer ces bouteilles pour le moment, d’autant plus qu’il faut tout répertorier par la suite.
Je me suis donc reporté à ce premier cru de Morey-Saint-Denis qui autrefois était mélangé avec une parcelle « village » et le tout aboutissait à un village. C’est la première fois que je le goûte en version premier cru uniquement.

La robe est à nouveau plus foncée que sur les millésimes antérieurs : le pressoir pneumatique devait déjà avoir pris ses fonctions. Il s’agit d’un rubis soutenu.

Le nez présente une grande richesse : sous-bois, baies rouges et noires, rhizome rappelant la réglisse légèrement sucrée, pointe de violette, soupçon fumé et sensations d’épice nous dirigeant vers le poivre ... grande impression !

En bouche, les tanins encore présents sont bien intégrés, jolie rondeur, bonne sensation des baies précédemment évoquées et le final nous entraîne sur une fine amertume aux saveurs de réglisse, de bon aloi et de bonne persistance.

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[LES SENTIERS3]

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Coteaux Bourguignons 2011 _ Domaine Castagnier

La robe est sur un rubis medium où n’apparaît aucune trace d’évolution.

Il a fallu plus de trente minutes d’aération pour que le nez daigne nous adresser la parole ; se révèlent alors les fruits rouges (en particulier la cerise), de légères connotations de sous-bois (j’aime quand nous retrouvons cet aspect de terroir sur de petites cuvées) puis des arômes à tendance tertiaire tel la réglisse et des apports légèrement poivrés.

En bouche, la matière est ronde ; les fruits rouges contribuent à cette rondeur ponctuée d’une acidité fruitée. Pour le final, nous retrouvons les fruits rouges et un intéressant apport amère rappelant la réglisse.

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Christian Roger

[LES SENTIERS3]

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CHAMBOLLE-MUSIGNY 2013

La robe est sur un rubis assez foncé à l’image du Morey-Saint_Denis 1er Cru Aux Chéseaux dégusté récemment.

Au nez, il faut bien reconnaître que la matière est boisée, nous partirons donc sur les bois nobles, le sous-bois, les épices du type tabac brun...

En bouche, j’ai beaucoup apprécié les sensations soyeuses et onctueuses... une belle matière s’installe sur les muqueuses et leur fait tournée la tête ; sur le final, nous retrouvons les sensations effectivement boisées et épicées ... le lendemain, elles me paraissent moins intenses et il est à mon avis même possible de reconnaître des fruits du type cerise burlat.

Christian Roger

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[Hugo B.]

Bonjour Christian,

Mes dernières dégustations sur ce millésime me font dire qu’il ne faut guère plus attendre de boire les villages.
Il me semble que ton commentaire va en ce sens...

Amicalement,

[Bombyx]

Merci Christian pour tes CR des 2013.

[LES SENTIERS3]

Bonjour, amis dégustateurs,
Hugo, j’ai regoûté ce Chambolle-Musigny 48 heures après l’ouverture et force est de reconnaître qu’il était meilleur : l’aspect boisé était en retrait et les fruits se montraient enfin. Cela indique, selon moi, que le vin en a encore « sous la pédale ». En règle générale, je commence à boire les villages après un repos de sept ans sous verre (c’est ce que j’ai fait ici), mais cette cuvée mérite neuf années assurément !
Oenophilement vôtre.

Christian Roger

[LES SENTIERS3]

Morey-Saint-Denis 2011 _ Domaine Castagnier

Le bouchon est imbibé sur 1 / 10 de la surface.
La robe est sur le rubis medium sans trace d’évolution.
Au nez, nous trouvons de jolies sensations de fruits rouges (framboises) et noirs ( mûres et myrtilles), mais c’est surtout l’effet de suc de rhizome qui attire mon attention : pas spécialement la réglisse, mais d’autres aspects de ce type.
En bouche, le jus est très équilibré et charnu, les papilles s’en donnent à cœur-joie, l’ensemble est fruité, les sensations tertiaires sont encore en retrait ; sur le retour olfactif, nous retrouvons les sensations de rhizome aux amères délicats et plaisants.

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[Patrick]

Des grands crus à prix humains, Jérôme en a produit beaucoup ces dix dernières années même si cela évolue doucement vers les hauteurs. Ce Clos Saint Denis est franc et fruité et si sa matière n’est pas des plus concentrées il a pour lui ce côté très Morey fait de notes de girofles sur un caractère terrien affirme. Assez longue finale. Joli vin.

[LES SENTIERS3]

Chambolle-Musigny 2009

La robe me semble plus sombre qu’aux premières années de cette cuvée. Les larmes glissent régulièrement sur les bords du verre et sont assez larges.

Le nez est distingué, profond et révélateur d’un beau cru comme j’aime : celui-ci délivre des arômes de fruits mûrs, plus noirs que rouges à mon avis, particulièrement la mûre, la cerise Moreau, le buisson en automne, les épices poivrées et toujours ce soupçon tellurique signature du domaine.

En bouche, l’attaque se fait en douceur et rappelle les saveurs de la mûre, le milieu de bouche est plus corpulent, charpenté et imprégnant … lors de la déglutition des saveurs subtiles et puissantes nous patinent les parois gustatives et la rétro-olfaction nous permet de profiter de ces apports sur une longue durée.

Christian ROGER

Chambolle-Musigny 2009 _ Domaine Castagnier - BONVMVINVMLAETIFICAT.over-blog.com

[LES SENTIERS3]

Chambolle Musigny 2015

Les bouchons de ce domaine sont toujours d’une qualité irréprochable, celui-ci est fidèle à cette renommée.

La robe se situe à mi-chemin entre rubis et grenat d’une belle intensité ! Les larmes sont assez serrées et plutôt fines.

Au nez, nous sommes sur les fruits noirs sauvages  (myrtilles, mûres), la cerise et en particulier le noyau de cerise avec un aspect grillé le premier jour, arrivent ensuite des arômes de rose, puis les épices poivrées se mettent de la partie. Je resterais incomplet, si je n’évoquais pas les sensations propres à la terre du terroir , et là, mon vocabulaire est incomplet pour rendre ces sensations…

En bouche, l’attaque traduit les fruits noirs évoqués au nez, le milieu de bouche est d’une grande intensité et imprègne les parois gustatives avec distinction. La rétro-olfaction nous remet en tête les saveurs de noyaux et les apports telluriques, reste quelque temps en suspension, disparaît pour mieux refaire surface ensuite !


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Christian Roger

[LES SENTIERS3]

CLOS DE LA ROCHE GRAND CRU 2011

Le bouchon est imbibé sur un ou deux dixièmes de la surface, jamais nous ne pourrions penser que ce bout de liège enferme le liquide depuis près de quatorze ans !

La robe est sur le rubis médium, brillant, profond en son centre … aujourd’hui, les cuvées du domaine présentent une couleur plus sombre !

Le nez est une farandole olfactive, où se détachent les fruits rouges, en particulier la cerise, puis se tourne vers des sensations épicées, surtout la réglisse, de légers aspects poivrés et floraux et toujours ces impressions telluriques, signature des beaux domaines bourguignons.

En bouche, la matière est fine, onctueuse et délicate, pourtant la charpente reste solide ; le milieu de bouche ne décline en rien … Jérôme Castagnier évoque souvent la saveur de sucer une mine de crayon … eh bien oui, je l’ai cette présence minérale ( plus que sur le 2007, il me semble), propre à ce cru !

La rétro-olfaction rappelle les fruits rouges et l’aspect unique de ce terroir, que j’affectionne tant, sur une longueur qui me ravit !

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Christian Roger

[Frédéric B.]

Bonjour Christian,
Content de voir que de grands vins tirent leur épingle du jeu dans ce millésime qu'on présente souvent comme le plus faible de la décennie...