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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Thierry Debaisieux » Mar 26 Juin 2018 14:20

Il est décédé, il me semble, le jour de la comparution au tribunal du directeur d'exploitation de Château Giscours.
Le Procureur a requis, en appel, un an de prison avec sursis.
https://www.sudouest.fr/2018/06/15/chat ... 8-2988.php
http://forum.larvf.com/larevuedesvinsde ... t_18_1.htm
Bien cordialement,
Thierry Debaisieux
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Thierry Debaisieux » Mar 26 Juin 2018 14:26

Le lien de la RVF
http://forum.larvf.com/larevuedesvinsde ... t_18_1.htm
s'ouvrant très lentement, je copie l'essentiel du texte:

"Bidouillages au château

En appel, la condamnation de plusieurs responsables de l'exploitation du Château-Giscours a été aggravée. En cause : de nombreuses malversations concernant ce grand cru classé de Margaux.

La cour d'appel de Bordeaux vient d'accorder 20 000 euros de dommages et intérêts à l'UFC-Que Choisir, qui s'était portée partie civile dans le procès intenté à plusieurs responsables de l'exploitation du Château-Giscours, troisième grand cru classé de Margaux, suite à une série de malversations. Cet arrêt aggrave la condamnation (3 000 euros) rendue par le tribunal correctionnel de Bordeaux en juin 2008. L'UFC-Que Choisir avait alors interjeté appel de cette décision, estimant le montant des indemnités insuffisant eu égard au préjudice subi par les consommateurs. Il faut dire que les responsables de Château-Giscours n'avaient pas hésité à multiplier les « bidouillages » en tout genre destinés à masquer les défauts de cuvées médiocres et pourtant vendues fort cher. Une première alerte en 1996, à la suite de la découverte de copeaux de bois dans des cuves, destinés à renforcer artificiellement la teneur du vin en tannins, avait attiré l'attention des services de l'État. Une nouvelle inspection, quelques mois plus tard, a révélé bien d'autres pratiques illicites : adjonction d'acide tartrique pour remonter l'acidité du vin, combinée à une surchaptalisation (ajout de sucre pour augmenter le degré d'alcool) au mépris de la réglementation, utilisation de lait pour chasser des odeurs parasites ou, plus grave encore, mélange de millésimes ou interversion de cuves entre haut-médoc et margaux. Il a en effet été établi que du vin de parcelles provenant d'une propriété classée en haut-médoc avec de vieilles vignes était « passé » dans des cuves du second vin de Château-Giscours, élaboré à partir de jeunes vignes manquant encore de tonus. Un véritable sacrilège, s'agissant d'un cru aussi prestigieux".


Nous nous souvenons tous des problèmes déjà signalés en 1996 et rappelés dans cette intervention de Jarold.
Bien cordialement,
Thierry Debaisieux
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Thierry Debaisieux » Mar 26 Juin 2018 14:39

Je n'avais pas vu l'article de https://finance.orange.fr/actualite-eco ... 4habC.html

"AFP, publié le jeudi 21 juin 2018 à 16h51

Le château Giscours, prestigieux grand cru classé de Margaux (Gironde), a été condamné jeudi à Bordeaux à 200.000 euros d'amende et ses deux dirigeants à trois mois de prison avec sursis pour avoir irrégulièrement "enrichi" avec du sucre deux cuves de vin fin 2016.

Le tribunal a considéré que cette chaptalisation était une "infraction caractérisée", qualifiant les faits de "graves" et "visiblement banalisés". Pour la présidente Caroline Baret, le directeur général "était au courant de la situation", qui a porté atteinte, selon elle, à tous les Margaux du millésime 2016.

La chaptalisation, procédé autorisé mais sévèrement encadré par des réglementations préfectorales, consiste à enrichir en sucre un vin avant fermentation, afin d'augmenter sa teneur en alcool.

"Quand elle n'est pas autorisée, la chaptalisation est une falsification", avait rappelé la semaine dernière à l'audience un inspecteur de la Répression des fraudes, dont les services avaient découvert la modification incriminée en octobre et novembre 2016.

Le tribunal correctionnel a également ordonné la confiscation et la destruction du vin concerné, soit 397 hectolitres, l'un de cépage merlot et cabernet sauvignon, l'autre de cabernet. "Les moûts chaptalisés ont été mis en réserve" et n'ont pas été commercialisés, a assuré le château Giscours dans un communiqué diffusé après le jugement.

Un an d'emprisonnement avec sursis avait été requis lors de l'audience du 14 juin contre le directeur technique et le directeur général, ce dernier écopant également d'une amende de 30.000 euros dont 20.000 avec sursis pour "falsification de denrée alimentaire". La procureur avait également requis 150.000 euros d'amende pour la société.

Le groupement foncier agricole (GFA) du château Giscours réclamait plus de 300.000 euros de dommages et intérêts au titre du préjudice subi.

La société d'exploitation du château Giscours a décidé de faire appel de cette décision. "La société Giscours réaffirme solennellement qu'il s'agit d'une erreur humaine, sans aucune intention frauduleuse, seulement un enchaînement malencontreux de lourdeurs administratives et de transmissions défaillantes", a-t-elle indiqué.

"Ces opérations de chaptalisation irrégulières concernant deux cuves (...) s'expliquent d'une part par une erreur de l'ODG (Organisme de défense et de gestion de la profession) qui a reconnu avoir transmis un mail erroné, d'autre part par une erreur de lecture d'une ardoise écrite manuellement qui indiquait la quantité de sucre autorisée à ajouter", a détaillé le château.

Le propriétaire néerlandais du château Giscours, ainsi que du château du Tertre, Eric Albada Jelgersma, est décédé jeudi, à l'âge de 79 ans."
Bien cordialement,
Thierry Debaisieux
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 28 Juin 2018 12:56

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En France, c’est le lobby de l'alcool qui va financer la lutte anti-alcoolisme
La campagne va cibler plus particulièrement les mineurs et les femmes enceintes.




Le lobby de l’alcool français va apporter pour la première fois son obole au plan de santé publique en finançant la prévention de l’alcoolisme.

Les producteurs et négociants de vins, spiritueux et bières ont proposé ce mercredi près de 5 millions d'euros pour financer pendant quatre ans des actions de prévention contre la dépendance à l’alcool, notamment chez les femmes enceintes et les jeunes.

Mises au pied du mur en février par Emmanuel Macron, défenseur du vin mais qui souhaite opérer une «révolution de la prévention» en France, les trois filières de l’alcool ont présenté à l’Élysée leur «contribution» au plan national de santé publique porté par la ministre Agnès Buzyn.

«Il s’agit d’une grande première» a déclaré Joel Forgeau, président de Vin et Société, l’organisme représentant le puissant lobby du vin, deuxième poste d’exportation derrière l’aéronautique. Il a remis un plan comportant 30 mesures à la conseillère Santé et à la conseillère Agriculture de l’Elysée, Audrey Bourolleau, qui a elle-même été déléguée générale du lobby du vin avant de rejoindre Emmanuel Macron.

Lutte contre le «binge-drinking»

Les mesures sont destinées à lutter contre le «binge-drinking» - la consommation ponctuelle, mais très importante d’alcool - qui touche surtout les jeunes, mais aussi l’alcoolisation foetale chez la femme enceinte qui concerne 700 à 1 000 naissances par an.

«La filière viticole va investir 500 000 euros par an pendant quatre ans sur des actions de formation et de prévention, et les deux autres filières (spiriteux et brasserie) dépenseront à elles-deux 700 000 euros par an» a dit Joel Forgeau, soit au total 4,8 millions d'euros sur quatre ans.

Point de crispation avec les autorités de Santé, l’agrandissement du logo interdisant l’alcool aux femmes enceintes est l’une des mesures proposées. Instauré en 2006 sur les étiquettes de boissons alcoolisées, il montre un profil de femme enceinte dans un cercle barré mais est jugé trop discret par les autorités de Santé.

La profession propose que la vignette double de taille, à 0,8 millimètre au lieu de 0,3 ou 0,4 mm et qu’elle soit imprimée avec plus de contrastes. Elle s’engage aussi à diffuser largement le message «zéro alcool pendant la grossesse»

Ne plus forcer les clients Ă  finir la bouteille au restaurant

Elle propose aussi de faire mieux respecter l’interdiction de vente d’alcool aux mineurs, par le biais de formations des professionnels au contact notamment dans les supermarchés. Ou de favoriser la diffusion de «wine-bags» dans les restaurants pour ne pas obliger les clients à se forcer à finir leur bouteille.

«L’alcoolo-dépendance est un problème en France car elle touche 2,9 % de la population, alors que selon l’OMS, elle ne touche que 0,5 % de la population en Italie et 0,7 % en Espagne qui sont également de grands producteurs de vins», admet Joel Forgeau. Or, «ces deux pays ont mis en place depuis des années des programmes de prévention co-construits avec les filières de producteurs. Nous préférons nous inspirer de leur modèle plutôt que de celui des pays du nord de l’Europe qui utilisent l’arme fiscale et des discours moralisateurs excessifs», explique le responsable. Selon lui, ces méthodes «ne marchent pas».

Derrière l’engagement de la filière, se cache probablement la crainte d’un relèvement des prix de l’alcool, activement demandé par la Ligue nationale contre le cancer.

L’Écosse, patrie du whisky, est passée à l’action le 1er mai en devenant la première nation européenne à introduire un prix minimum pour les boissons alcoolisées.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 28 Juin 2018 13:00

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Primeurs à Bordeaux : des prix à la baisse pour le millésime 2017
La campagne des primeurs pour le millésime 2017, qui vient de s'achever à Bordeaux, a été marquée par une baisse des prix et des volumes de vin, en raison du gel qui a compliqué les ventes, très différentes d'un château à l'autre.




Après deux millésimes exceptionnels, la qualité est moindre et les prix ont diminué de -3 à - 25% par rapport à l'année dernière dans le Bordelais. Le Syndicat des courtiers en vin de Bordeaux a par exemple annoncé mardi une chute de -8 à -11% pour les crus classés du Médoc.

Ces primeurs, système de vente unique au monde, permettent à quelques centaines de grands crus bordelais de vendre à des négociants leur vin à un prix normalement moindre que lors de leur mise sur le marché 18 à 24 mois plus tard. Ils bénéficient ainsi d'un apport de trésorerie non négligeable étant donné qu'ils vendent en général 80% de leur production lors de cette campagne, qui dure d'avril à juin.

Ce système ne concerne que moins de 5% du volume sur les 6.000 châteaux que comptent le Bordelais, mais implique les noms les plus prestigieux.

"Le marché est très différent d'un cru à l'autre. Les marques fortes ont plutôt bien réussi leur campagne car ce sont des vins recherchés", a expliqué à l'AFP Yann Jestin, vice-président de ce syndicat. "Pour les marques moins solides, c'était plus difficile, soit ils ont baissé leur marge, soit ils ont vendu dans la durée", tout au long de la campagne, a-t-il souligné.

Après deux grands millésimes, les négociants ont eu davantage de mal à revendre les 2017 car ce millésime, de moindre réputation, n'est pas spéculatif et les Américains ainsi que les Britanniques ont manqué à l'appel. "C'est sans doute dû au fait que les précédentes campagnes étaient très actives : 2014, 2015 et 2016... avec des taux de revente importants", a relevé M. Jestin.

Cette année, faute de pouvoir tout revendre dans la foulée, les négociants ont acheté une partie des vins pour ne les revendre que "dans deux ou trois ans", a-t-il précisé.

La campagne des primeurs a été cette année compliquée par le fait que certains vignobles ont été touchés par le gel d'avril 2017, principalement rive droite comme Saint-Emilion, tandis que d'autres ont été complétement épargnés. Sur les 250 marques principales vendues en primeur, une vingtaine de crus comme le château Climens (Sauternes) ne sont pas sortis sur le marché. Une quinzaine n'avaient que des petits volumes et beaucoup de châteaux ont connu des baisses de -30, -40 à - 60% en volume à cause du gel.

Avec AFP.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 28 Juin 2018 13:05

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Nicole Rolet : "Nous allons imaginer les grands vins du futur"
Du 5 au 7 juillet, la maison AR Lenoble, en Champagne, accueille la deuxième édition de Fine Minds 4 Fine Wines, un Davos œnologique organisé par cette experte des symposiums.




Nicole Rolet, spécialiste des think-tanks et propriétaire avec son mari Xavier Rolet du domaine du Chêne Bleu, dans le Vaucluse, réunit début juillet quelques-unes des têtes pensantes de l'œnologie, de l'économie, des relations internationales et de la culture pour définir ce que seront les vins du futur.


LE FIGARO. - Comment est née l'idée de ce symposium ?
Nicole ROLET
. - Avec mon mari et ceux qui sont impliqués dans la production des vins du Chêne Bleu, nous nous sommes dit que nous devions faire un bilan de notre activité viticole. Et pour anticiper ce qu'il faudra réaliser dans dix ans, mieux vaut comprendre l'écosystème du vin, donc l'avenir du luxe, de la grande gastronomie, du climat, celui des relations internationales. Pour cela, nous allons faire venir des experts de chacun de ces domaines et imaginer, dans notre prochain symposium, ce que seront les grands vins du futur.

LF - Vous aviez déjà organisé un symposium sur le cépage grenache ?
NR
- Oui, cela était parti d'une conversation avec quelques producteurs et critiques. Nous nous demandions pourquoi le grenache n'était pas au panthéon des grands vins. En juin 2010, nous avions réuni pendant trois jours 270 personnes venues de vingt-trois pays autour de ce cépage. Cet événement fut à l'origine de la création d'associations, d'événements, de master classes sur le grenache et de multiples actions. Depuis, la consommation du cépage grenache a largement augmenté au niveau mondial. Nous n'en sommes pas uniquement responsables, mais on me dit que ce symposium a joué un rôle moteur.

LF - Vous n'avez pas commencé votre carrière dans le vin...
NR
- Ma reconversion au monde du vin a eu lieu à partir du moment où j'ai rencontré mon mari, en 1994. Je vivais alors à New York, avec beaucoup de sorties, beaucoup de bons vins. Je travaillais avec David Rockefeller au Conseil des Amériques, un think-tank spécialisé dans les relations entre Amérique du Nord et Amérique du Sud. Je planchais beaucoup sur les processus d'échanges qui activent eux-mêmes la création d'idées. Mon mari travaillait, quant à lui, dans la finance à Londres, après un parcours qui l'avait conduit de Goldman Sachs à Lehman Brothers. Surtout, il avait trouvé une bâtisse dans le sud de la France, à côté du mont Ventoux : il avait défriché l'endroit et il avait compris qu'il faudrait bien quinze ans pour la remettre en état. Il voulait que ce soit le magnus opus de sa vie. Sa famille a toujours eu un immense respect pour la nature et le vignoble, alors que moi, le seul coin de verdure que je connaissais, c'était Central Park, à New York.

LF - Vous n'aviez aucune affinité avec le vin...
NR
- Mon père, franco-italien, collectionnait les vins. Sa cave reposait sur un répertoire français et italien classique. Il achetait beaucoup de flacons aux enchères à New York, des Château Pavie, Château d'Yquem, Château Margaux... Ma mère, américaine, était journaliste, spécialiste de gastronomie pour un quotidien new-yorkais, puis pour Associated Press, à Paris. Elle a vécu en célibataire jusqu'à ce qu'elle tombe dans les bras de mon père. J'ai fait la même erreur (rires).

LF - Vous ĂŞtes alors devenue vigneronne ?
NR
- Mon mari a voulu me faire partager sa passion, mais je savais bien qu'il y avait une différence entre boire du vin et le faire. Il m'a convaincue du fait que nous avions un terroir exceptionnel. Il m'expliquait qu'il existait des microterroirs qui avaient été oubliés, qui méritaient d'être mis en valeur. Il m'a envoyée à l'école (rires). Dès que j'ai commencé à étudier le vin, j'y ai pris goût. Je suis passée des cours de dégustation aux certifications. Je me suis passionnée pour cela et j'ai alors décidé de changer de vie. Je suis devenue la fanatique du couple. Ironie de l'histoire : mon mari a dû revenir à la finance après s'être consacré au domaine pendant plusieurs années.

LF - Vous avez bénéficié d'un gros renfort familial ?
NR
- La sœur de mon mari et son beau-frère, Jean-Louis et Bénédicte Gallucci, ont bien voulu s'associer avec nous. Bénédicte a pris en charge la viticulture, Jean-Louis est maître de chai. Isabelle Rolet, autre sœur de mon mari, professeur à l'école de restauration d'art d'Avignon, nous a donné un très sérieux coup de main pour réhabiliter la bâtisse dont certaines parties datent du IXe siècle ou du XIIIe siècle.

LF - Combien de temps vous a-t-il fallu pour produire votre vin ?
NR
- Nous avons passé dix années à nous occuper de la vigne avant de faire notre propre vin dans notre propre cave. Nous avons travaillé avec des experts extraordinaires, comme l'œnologue Philippe Cambie. Notre terroir est protégé de tous les abus chimiques. Il jouit d'une biodiversité fabuleuse. Tout cela se traduit par une complexité très intéressante pour un winemaker. Il est toujours étonnant de découvrir de nouveaux terroirs en France, quand on est persuadé que l'on sait tout. Il faut conserver son ouverture d'esprit.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 2 Juil 2018 13:02

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Le cuivre est-il vraiment toxique pour les sols ?
Le cuivre est-il vraiment toxique pour les sols ? Le lobby des fabricants de produits chimiques cherche-t-il à le faire interdire pour attaquer les producteurs bio ? Bourgogne Aujourd'hui lance le débat !




Le sujet peut sembler ardu... Il faudrait probablement un livre pour le traiter, mais il touche au respect de l'environnement, aux traitements dans les vignes et il nous concerne tous ; et puis quel amateur de vins n'a jamais entendu un vigneron parler des problèmes qu'il rencontre certaines années humides avec le mildiou. Très schématiquement, à ce jour, le soufre et le cuivre sont les "produits" de base autorisés et utilisés en agriculture biologique pour lutter contre des maladies cryptogamiques (champignons) de la vigne très "actives" : oïdium et mildiou. Le cuivre est particulièrement montré du doigt par certains qui l'accusent d'être au moins aussi toxique que les produits chimiques de synthèse et de stériliser les sols viticoles. Pour les vignerons bio, c'est là un coup monté par le lobby des fabricants de produits chimiques qui souhaiterait faire interdire en Europe le cuivre et au final les contraindre à revenir à des produits chimiques de synthèse.

Jean-Philippe Bret, du domaine bio La Soufrandière, à Vinzelles, dans le Mâconnais (71), précise sa pensée sur cette question : "Le cuivre est certes une préoccupation. Mais intéressons nous à la composition de toutes les préparations utilisées en NON agriculture biologique. Elles regorgent de molécules très dangereuses (bien plus préoccupantes que le Cu) sans compter tous les adjuvants dont on ne parle jamais. On trouvera ainsi dans certains pesticides chimiques, de l'Arsenic, des composés benzéniques... tous classés CMR (cancérigène, mutagène et reprotoxique). Aujourd'hui, la réglementation nous impose de ne pas dépasser 6 kg/hectare/an Cu métal pour le logo AB, 3 kg/ha/an Cu Métal pour Demeter. Chez nous, à la Soufrandière, nous utilisons en moyenne 1,4 kg/ha/an de Cu métal. Avant l'arrivée des pesticides de synthèse, le Cu était utilisé jusqu'à 30 kg/ha/an, c'est à dire qu'une année de viticulture des années 70 « consommait » 20 années chez nous ! Pour autant, nous continuons nos essais à base de plantes notamment, mais pas seulement, pour diminuer encore davantage le Cu utilisé en BIO".

On comprend bien que le cuivre est important pour les producteurs Bio, car efficace et difficile pour le moment à remplacer ; mais dans ce domaine, l'important, cela semble donc être la dose utilisée. Lydia et Claude Bourguignon, deux scientifiques Bourguignons que l'on ne présente plus, viennent de donner une interview passionnante à la Revue du Vin de France, dans laquelle il font le point sur cette question de la toxicité, réelle ou pas, du cuivre. Morceaux choisis...




La RVF : Le cuivre occupe l'actualité. Les vignerons antibio pointent du doigt sa toxicité sur les sols. Qu'en est-il réellement ?

Claude Bourguignon : C'est un discours véhiculé par les fabricants de pesticides. Lorsque les vignerons répandaient 10 à 15 kg de cuivre par hectare sur leurs vignes (par an), dont 90% partaient dans la terre, effectivement les sols devenaient stériles. Aujourd'hui, avec un pulvérisateur moderne, on met aux alentours de trois kilos de cuivre par an, et le produit est essentiellement pulvérisé sur les feuilles, pas sur le sol. A ce niveau, les micro-organismes dans le sol le consomment totalement. Cela change tout.

Lydia Bourguignon : J'entends souvent dire que le cuivre est un métal lourd. Ce n'est pas vrai. Un métal lourd comme le plomb, l'arsenic, ou le mercure, ne peut pas être assimilé par l'organisme, par une plante ou des animaux. Le cuivre en revanche, est indispensable aux organismes vivants. Au début de notre carrière, nous retrouvions des taux de concentration extrêmement élevés et là, le cuivre était toxique. Mais si vous faites un labour profond en retournant le sol, vous éliminez toute vie microbienne dans le sol. C'est pire que le cuivre !


La RVF : Nous avons l'impression que ce discours ambiant contre le cuivre vous touche particulièrement ?

L. B. : Pas moi en particulier, mais on sait bien que ce discours provient de l'industrie pour discréditer le cuivre et donc attaquer les producteurs bio.

C. B. : D'autant qu'on sait à présent, grâce aux travaux de l'Université des Geisenheim, en Rheingau, que les levures qui font le vin entrent par les racines. Cela permet de comprendre que les vignerons travaillant avec des produits systémiques tuent les levures. Ils doivent donc ajouter des levures industrielles pour lancer la fermentation du vin. La première chose que l'on observe chez les vignerons qui passent en bio, c'est la facilité avec laquelle les fermentations démarrent. Pourquoi ? Parce que les levures reprennent leur place. Les produits systémiques sont beaucoup plus graves que le cuivre aujourd'hui. Ils détruisent les bactéries et les mycorhizes présentes dans le sol, autour des racines (...).



Voilà une vision des choses... Toute contribution accessible au "grand public" (Bourgogne Aujourd'hui n'est pas un magazine technique ou scientifique, mais destiné aux consommateurs) au débat sera la bienvenue.

Christophe Tupinier



www.bourgogneaujourdhui.com


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 2 Juil 2018 13:10

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Soupçons de fraude : 10 châteaux chinois saisis dans le vignoble bordelais
Dix châteaux viticoles appartenant au groupe chinois Haichang, conglomérat actif dans une kyrielle de secteurs économiques, ont été saisis cette année pour des infractions dans les montages financiers ayant permis leur acquisition, a-t-on appris vendredi auprès de la police judiciaire de Bordeaux.




Depuis plusieurs années, la PJ enquêtait avec l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) sur les 24 châteaux, qui représentent 34 marques au total, du groupe Haichang. Ce conglomérat privé, dont les activités vont du transport maritime à l’immobilier en passant par les parcs de loisirs, les a acquis pour environ 55 millions d’euros, essentiellement dans la région de Libourne (Gironde).

« Pour dix châteaux, on a découvert un certain nombre d’infractions fiscales : blanchiment de fraudes fiscales, faux, usages de faux, etc. On a saisi durant le 2e trimestre 2018 ceux pour lesquels le mode d’acquisition était illicite », a indiqué la police judiciaire à l’AFP, confirmant une information de France 2.

Ces infractions ont été commises en France, a-t-on souligné de même source.

Les enquêteurs ont notamment découvert des opérations entre des sociétés offshore et des sociétés de droit français qui n’étaient pas liées, ainsi qu’un prêt de 30 millions d’euros de la banque chinoise ICBC à Paris accordé à partir de faux actes notariés.

En 2014, la police judiciaire s’est intéressée au groupe Haichang, dirigé par le Chinois Naije Qu, après la publication dans la presse locale d’un article portant sur un rapport de la Cour des comptes chinoise.

La Cour des comptes estimait que des fonds publics avaient servi à acquérir des vignobles français.

Étaient notamment épinglées deux entreprises de la métropole portuaire de Dalian (nord-est), auxquelles les autorités locales avaient confié 268 millions de yuans (32 millions d’euros) de fonds publics pour acquérir des technologies étrangères. Mais elles avaient en fait profité de cette aubaine pour acheter 14 vignobles français, selon le rapport.

Les 10 vignobles saisis au groupe Haichang ne sont pas de grands châteaux bordelais, à l’image des quelque 160 châteaux acquis par des Chinois en Gironde, qui représentent 3% de la surface des vignobles bordelais, selon le journal Sud Ouest.

Naije Qu, 56 ans, est originaire de Dalian, dans le nord-est de la Chine, où a été organisé en 2012 une fête du vin avec la Chambre de commerce et d’industrie de Bordeaux.

Le dossier a été transmis au parquet national financier à Paris.

A SAVOIR
Selon Sud-Ouest, les châteaux et domaines saisis sont : le domaine viticole de Haut-Rive à Saint-Germain-d’Esteuil, le domaine L’Enclos à Pineuilh, le domaine Labourdette à Saint-Sulpice-et-Cameyrac, le château La Gatte à Saint-André-de-Cubzac, le domaine Labarde à Tauriac, le château Chabiran à Galgon, le château Sogeant à Saint-Caprais-de-Bordeaux, le château Fantin à Saint-Jean-de-Blaignac, le château Jonqueyres à Saint-Germain-du-Puch et le château Grand Jour à Prignac-et-Marcamps.

Les autres propriétés de M. Qu, dont le château Branda à Cadillac-en-Fronsadais, ne sont pas saisies.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 2 Juil 2018 13:15

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Condamnation de Château Giscours : la propriété fait appel
La société d’exploitation du Château Giscours, lourdement condamnée dans une affaire ayant trait à des opérations de chaptalisation lors de la vendange 2016, fait appel du jugement tombé le 21 juin.




Journée noire dans le Médoc que celle du 21 juin 2018. Ce jour-là, Château Giscours annonçait la disparition d’Eric Albada Jelgersma, propriétaire depuis 1995 de la société d’exploitation de ce troisième cru classé de Margaux… Mais également sa décision de faire appel du jugement sévère prononcé par le Tribunal Correctionnel de Bordeaux dans une affaire de chaptalisation portant sur le millésime 2016. Invoquant un « enchaînement malencontreux de lourdeurs administratives et de transmissions défaillantes » le directeur de la propriété, Alexandre Van Beek, affiche sa détermination à faire reconnaître son bon droit, et surtout l’absence d’intention frauduleuse. Que s’est-il passé exactement ?

Tout d’abord, rappelons que la chaptalisation est un procédé par lequel on ajoute du sucre au moût de raisin avant la fermentation, dans un but d’augmenter le taux d’alcool final dans le vin. Cette technique, utilisée lorsque les conditions météorologiques n’ont pas permis aux raisins d’atteindre une maturité suffisante avant la récolte, est autorisée en France mais strictement encadrée. Si ses conditions d’application ne sont pas respectées, la chaptalisation constitue aux yeux de la loi une falsification de denrée alimentaire touchant à la santé publique et portant atteinte à la concurrence loyale entre les viticulteurs, pouvant ainsi conduire à une condamnation. Lorsqu’un viticulteur a besoin de procéder à une opération de chaptalisation, il effectue sa demande auprès de l’ODG (Organisme de Défense et de Gestion) de son appellation. Celle-ci est transmise à l’INAO (l’Institut National des Appellations d’Origine). Lorsque cet organisme donne son feu vert, elle fait l’objet d’un arrêté et le syndicat informe les propriétés.

Tous ceux qui connaissent le rythme de vendanges, la nécessité de composer avec les aléas climatiques, et surtout la pression des décisions à prendre rapidement pour protéger une récolte par essence fragile, peuvent aisément comprendre que ces situations n’ont pas grand-chose à voir avec le tempo de l’administration. Les délais de transmission des autorisations peuvent en effet se révéler cruciaux. Et c’est exactement ce qu’il s’est passé lors de la vendange 2016. Confronté à une situation nécessitant une réaction rapide, Château Giscours a transmis sa demande à l’ODG, et obtenu un feu vert par oral, autorisation confirmée par un mail de l’ODG le jour-même. Le château a donc procédé en toute bonne foi à l’enrichissement des moûts contenus dans les deux cuves qui le nécessitaient. Or, le même jour, un nouveau mail de l’ODG, portant par erreur un objet sans rapport avec le sujet de la chaptalisation, puis l’arrêté publié le lendemain comportaient tous deux une précision : l’autorisation d’enrichissement s’appliquait à l’ensemble des cépages autorisés dans l’appellation, à l’exception du merlot. Les deux cuves chaptalisées, qui contenaient 80% de cabernet sauvignon et 20% de merlot ont donc immédiatement été écartées de l’assemblage final.

Lors des contrôles effectués par la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) quelques mois plus tard, la propriété indique avoir fait preuve d’une absolue transparence. D’autant qu’à la confusion induite par la communication de l’ODG dans ses mails successifs (reconnue par l’ODG elle-même dans un courrier de février 2018), est venue s’ajouter une erreur technique lors de l’opération de chaptalisation. Erreur qui n’a finalement aucune incidence sur l’assemblage final du grand vin de Château Giscours, puisque les cuves concernées avaient été écartées.

Le jugement n’a manifestement pas tenu compte des conclusions présentées par les avocats de Château Giscours pour justifier cet enchainement malheureux. La société est ainsi condamnée à 200 000€ d’amende, deux de ses dirigeants à trois mois de prison avec sursis, ainsi qu’à plusieurs amendes. Les deux cuves incriminées ont par ailleurs été placées sous scellés. Alexandre Van Beek, qui a contribué avec talent à la formidable ascension des vins de Château Giscours depuis 1995, n’a eu d’autre choix que d’annoncer son intention de faire appel du jugement.

Voilà une affaire qui met en lumière les contradictions entre les impératifs de production et les lourdeurs administratives pouvant résulter de la nécessité d’encadrer certaines opérations délicates visant à préserver la qualité d’un produit. A suivre…


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Messagepar Lalex » Lun 2 Juil 2018 13:17

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Dom PĂ©rignon change de chef de cave
Mi-juin, Dom Pérignon annonçait le départ de son emblématique chef de cave Richard Geoffroy qui officie entre ses vignes et les caves de la maison depuis près de 30 ans. Petit focus sur cette actualité champenoise brûlante.



Voilà presque trois décennies que Richard Geoffroy perpétue le mythe de Dom Pérignon, ce moine bénédictin qui a contribué à façonner l’histoire du champagne. Chef de cave passionné, il signe au fil des millésimes des cuvées de haute-volée qui font vibrer les amateurs de la fine bulle champenoise dans le monde monde entier.

Mais voilà, après avoir exercé quelques temps dans le vignoble du Nouveau Monde, après s’être donné corps et âme dans les différentes étapes viti-vinicoles de la Maison, après avoir magnifié ce breuvage avec poésie et spontanéité (voici ses mots : un champagne qui « ouvre ses ailes », « une vitalité qui vibre au cœur de cette chair »), il est temps pour cet homme talentueux de prendre son envol. C’est donc avec tristesse, mais sans surprise, que le mondovino a appris son futur départ de l’Abbaye d’Hautvillers et sa succession par son assistant Vincent Chaperon.

Cette nomination rendue officielle avec le lancement du millésime 2008 met ce jeune chef de cave sous les feux des projecteurs. Arrivé en 2005, l’élève a beaucoup appris du maître car il a participé à 13 vendanges et réalisé quatre millésimes à ses côtés. Selon la maison, Vincent Chaperon devra « rendre en charge le legs matériel des millésimes existant, incarner la vision de Dom Pérignon et son patrimoine immatériel transmis par Richard Geoffroy, projeter dans le futur cet engagement au millésime qui constitue la raison d’être du champagne Dom Pérignon »

A Richard Geoffroy qui a sublimé ce breuvage – autrefois royal – et participé à sa renommée, nous souhaitons beaucoup de succès dans ses futures entreprises. Tous nos vœux également à Vincent Chaperon qui prendra ses fonctions dès 1er janvier 2019.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mar 3 Juil 2018 13:11

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Coulure notable dans le Val de Loire
Partout dans le Val de Loire, des vignes ont subi une coulure significative cette année. Mais pour l’heure, les vignerons ne s’alarment pas, compte tenu du nombre de grappes important.




Dans le Val de Loire, les vignerons observent de la coulure, dans des proportions parfois importantes. En Touraine et dans le Loir et Cher, c’est principalement le côt, cépage particulièrement sensible à ce phénomène, qui a été touché. Dans le Centre en revanche, on en trouve sur tous les cépages et, fait rare, dans le Muscadet, « des melons de Bourgogne sont touchés à plus de 50 % », s’étonne Nadège Brochard-Mémain, de la chambre d’Agriculture des Pays de Loire.

Variations de températures et pluies

Nicolas Oudart est vigneron sur 10 hectares à Monthou-sur-Cher, dans le Loir et Cher. Dans ses vignes comme chez de nombreux voisins, entre 40 et 50 % des côts sont touchés par la coulure, les chardonnays et les sauvignons entre 10 et 15 %. En cette fin juin, la situation est stabilisée, il n’y a pas de nouveaux symptômes. En cause selon le vigneron : les importantes variations de température entre le jour et la nuit et les pluies diluviennes survenues au cours de la deuxième quinzaine de mai au moment de la floraison de la vigne. « Il peut s’agir aussi d’une sélection naturelle de la vigne, qui est très chargée en grappes cette année. Cela pourrait laisser de la place aux autres grains pour leur permettre de devenir plus volumineux», avance le vigneron avec philosophie. « Nous devrions être juste aux rendements de l’appellation, sur les blancs comme sur les rouges », espère-t-il.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 4 Juil 2018 13:23

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Bienvenue dans la nouvelle ère de la Beaujonomie !
La "Beaujonomie" ! Il va falloir vous habituer, c'est le nom donné à la nouvelle stratégie de communication du Beaujolais. Son grand temps fort sera tous les ans, le 2ème week-end de juin, un événement, chez les vignerons, dans les Châteaux, destiné aux consommateurs. Coup d'envoi les 8 et 9 juin 2019.





Dans notre société actuelle, tout est communication, marketing, image et le monde du vin n'y échappe pas, y compris dans ses appellations les plus prestigieuses. Il y a quelques décennies de cela, le Beaujolais avait axé sa communication sur la notion de vin de fête, de "vin des copains", de ces vins de charcuterie symbolisés par le Beaujolais nouveau triomphant dans le monde entier... oubliant d'expliquer qu'existaient également dans la région des vins de garde, plus "ambitieux". Cette stratégie a fait les beaux jours du Beaujolais, avant de lui causer beaucoup de problèmes sur lesquels il est inutile de revenir.

La page s'est tournée, sous l'impulsion d'une nouvelle génération de jeunes vignerons et négociants dynamiques et de quelques millésimes qui ont marqué les esprits dans les 10 dernières années. Beaucoup estiment que 2009 aura été un tournant dans l'esprit des consommateurs, des distributeurs en montrant ce que le Beaujolais était capable de faire : 2011, 2015, 2017 ont enfoncé le clou ! Même si quelques a priori très datés persistent encore, il nous semble quand même que beaucoup ont aujourd'hui compris que le Beaujolais offrait une grande diversité de styles et de "niveaux" de vins qui peuvent finalement répondre à toutes les occasions de consommations.

Sous l'impulsion de son nouveau président Dominique Piron, du vive-président David Ratignier et avec l'appui du cabinet de conseil en stratégie et marketing collectif Terroir Manager, l'interprofession du Beaujolais (Inter Beaujolais) a donc entrepris il y a un an environ une vaste opération de repositionnement de l'image du vignoble ; une opération tenant compte :

*des valeurs de la région, en premier lieu le partage (partage autour d'une table, des plats, des vins, de la conversation, de souvenirs, d'émotions),

*de l'évolution sur le terrain, concrète, de la production qui a donc été "organisée" en trois niveaux (les "vins de fêtes" comme les vins nouveaux, les "vins de caractère" qui représentent les deux tiers environ des vins du Beaujolais et les "vins d'exception"),

*d'une mondialisation évidente de la gastronomie, avec le concept de plus de plus en vogue dans les restaurants des pays occidentaux des "grandes tablées".

Un nom a été donné à cette stratégie de repositionnement : la Beaujonomie, contraction des mots Beaujolais et bistronomie.

Différentes actions sur lesquelles nous reviendront sont prévues pour mettre en place la stratégie. Citons notamment un travail de fond (modernisation de l'image, création d'objets promotionnels...) sur le réseau des "Bistrots Beaujolais" qui regroupe, dans le vignoble (il y en a 75 dans le Beaujolais) et bien au-delà, des restaurants de tous les niveaux qui ont en commun un rapport très étroit aux vins du Beaujolais (qualité de la sélection, diversité et nombre des références...). L'idée est bien sûr de valoriser ce réseau précieux, au contact direct des consommateurs, pour mettre en place la stratégie.

Une stratégie qui se retrouvera également de façon très concrète avec le lancement en juin 2019 (les 8 et 9) de "Bienvenue en Beaujonomie", manifestation qui va remplacer la fête des vins du Beaujolais et qui "enclenche une nouvelle dynamique touristico-viticole, celle du food, wine et envent tourism", explique Terroir Manager. Pendant Bienvenue en Beaujonomie, des repas seront organisés dans les domaines, les châteaux, les maisons de négoce volontaires selon le principe de ces grandes tablées d'une vingtaine de personnes qui favorisent les échanges, cette notion de "partage" qui se trouve au coeur de la stratégie globale. Un chef viendra cuisiner des plats traditionnels "revisités", généreux, servis dans une ambiance "chic et décontractée" en cocottes pour 4 ou 5 personnes. "Non aux plateaux de charcuterie ! Il faut sortir des codes gastronomique anciens, trop traditionnels liés au Beaujolais", explique Jérémy Arnaud, directeur de Terroir Manager, qui a tout prévu en donnant aux futurs producteurs-organisateurs des recommandations sur les formes de tables, le type de nappe, les verres, le service plutôt en magnums qu'en bouteilles, la vaisselle, etc.

Les producteurs vont rapidement pouvoir s'inscrire et nous vous communiqueront régulièrement des informations sur les entreprises qui pourront vous accueillir à cette première édition de "Bienvenue en Beaujonomie". Retenez les dates dès aujourd'hui : les 8 et 9 juin 2019 ! Il devrait en coûter autour de 50 € TTC par personne tout compris.

Christophe Tupinier


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 9 Juil 2018 13:14

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L'interprofession va choyer les vins accessibles
Pour renforcer leur notoriété, le BIVB a décidé, parmi ses actions prioritaires, de mettre plus l'accent sur la communication des appellations régionales ou communales moins connues. Une stratégie qui doit aussi permettre de changer son image de vins "trop chers".




François Labet, vigneron à Vougeot (21), préside le BIVB depuis un semestre maintenant. A ce titre, il a pu rappeler, à l'occasion de l'assemblée générale de l'interprofession ce mercredi 4 juillet 2018, sa ligne de conduite pour l'année à venir, celle de la continuité : « Je souhaite poursuivre les actions engagées par le conseil d'administration et les commissions, qui travaillent activement » a-t-il déclaré.
Parmi celles considérées comme importantes et à travailler pour les années à venir, la mise en valeur des « petites » appellations apparaît comme une priorité. Il s'agit des régionales avec dénomination géographique - L'appellation Mâcon en compte 27 et l'AOC Bourgogne, 14 - ou encore des communales moins connues. « L'un des objectifs importants de mon mandat reste la création de valeurs, en particulier en France, pour nos appellations régionales », a ainsi rappelé le nouvel élu.

Ces nombreuses dénominations sont globalement méconnues et le vignoble de Bourgogne « souffre » parallèlement d'une image de vins très chers, alors que ces derniers ne représentent que 2% des volumes. En choisissant de promouvoir les appellations à faible notoriété, l'interprofession cherche également à contrebalancer cette image de vins haut de gamme. « Nous voulons montrer une Bourgogne accessible, que l'accès à des vins bourguignons de qualité est possible à des prix raisonnables », commente Virginie Valcauda, directrice pôle marketing.

Chaque appellation doit avoir une identité propre

Plusieurs actions dans ce sens ont déjà et sont actuellement entreprises, à commencer par la création récente d'un groupe de travail, qui intervient pour appuyer les ODG concernés. L'idée : les aider à réfléchir sur un vrai positionnement marketing et de communication. « Il est nécessaire de retravailler les territoires de communication...Elles doivent avoir une communication plus facile, une identité propre à chacune », a expliqué François Labet. Ainsi, des « messages forts dans toutes les prises de parole, qu’elles se fassent au niveau du BIVB, de l’ODG ou de l’entreprise, avec des argumentaires en cours d’élaboration, seront relayés ».

A l'aval, le pôle marketing agit déjà depuis deux ans auprès des prescripteurs, professionnels, ou influenceurs, lors des dégustations et animations : « On part d'une appellation connue et on leur décrit toutes celles qui gravitent autour, qu'ils ne connaissent pas... », détaille Virginie Valcauda. En 2019 sera également lancé un nouveau module de formation spécifique sur les appellations régionales avec dénominations géographiques.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 9 Juil 2018 13:18

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Les vignerons japonais de Banyuls ne seront pas expulsés
L'expulsion d'un couple de vignerons japonais, installé à Banyuls-sur-mer (Pyrénées-Orientales) et sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), a été annulée.




"L'expulsion a été annulée, on a reçu un récépissé de demande de documents qui leur donne le droit de rester pendant trois mois", a indiqué Maître Jean Codognès, de retour d'un rendez-vous à la préfecture des Pyrénées-Orientales avec ses clients.

Le préfet des Pyrénées-Orientales a indiqué jeudi 5 juillet, dans un communiqué, qu'il a décidé "de réexaminer la situation administrative de M. et Mme Shoji" en leur demandant de communiquer de nouveaux "éléments techniques et financiers" sur leur exploitation.

Rie Shoji, 42 ans, et Hirofumi Shoji, 38 ans, sont arrivés en France en 2011 et s'étaient installés à Banyuls-sur-mer en 2016, où ils avaient acheté 3,5 hectares de vignes. Mais en avril, ils avaient été invités à quitter la France, la préfecture estimant que leurs ressources étaient insuffisantes pour obtenir un titre de séjour.

UN RÉEXAMEN DU DOSSIER DES VIGNERONS "NATURE"

"Le texte régissant le droit de séjour des étrangers en France n'est pas adapté aux exploitants agricoles", affirme Maître Codognès. Il a expliqué que pour la préfecture, leur activité de vignerons n'avait pas été jugée viable, car le couple gagnait moins "2.000 euros par mois".

"Ils ont vécu cet épisode comme une grosse blessure", a poursuivi Me Codognès. Il a ajouté qu'ils s'étaient méticuleusement préparés "au métier de vigneron en allant se former dans des domaines prestigieux", notamment dans le Bordelais ou en Bourgogne.

Maître Codognès a estimé que la discussion avec le directeur des services de la préfecture, jeudi après-midi, avait été "extrêmement courtoise" : "Il a demandé à mes clients, pourquoi vous aimez le vin et la culture française ? Parce que j'ai travaillé chez Alain Ducasse à Tokyo, a répondu M. Shoji", a relaté l'avocat. Celui-ci espère une issue favorable à la demande de titres de séjour.

(Avec AFP)


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 9 Juil 2018 13:26

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Domaine Huet, la parfaite harmonie entre tradition et biodynamie
Véritable précurseur de la culture biodynamique dans le vignoble français, le domaine Huet décline à merveille le chenin, unique cépage autorisé sur l’appellation de Vouvray, au travers de trois terroirs exceptionnels. Découvrez cette signature culte de l’appellation et ses cuvées, élaborées dans le respect du terroir et de la tradition.




Une histoire de famille et de belles rencontres

Originaires de Paris, Gaston Huet a définitivement déménagé avec ses parents à Vouvray en 1928, après avoir pris connaissance des problèmes de santé de sa mère, suspectant leur apparition liée à la pollution citadine. C’est à ce moment-là qu’au détour d’une promenade, Gaston et ses parents tombent littéralement sous le charme de la région, et plus précisément d’une maison bourgeoise entourée d’un magnifique jardin dans lequel se trouvent de somptueux cyclamens, qui poussent à l’ombre d’un marronnier. Ils acquièrent donc cette première propriété et ses cinq hectares de vignes situés sur le terroir Haut-Lieu en 1928. Armé d’une formation d’ingénieur technico-agricole, Gaston Huet démarre aussitôt l’exploitation avec son père. Après la guerre au cours de laquelle il aura été retenu prisonnier, Gaston reprend l’exploitation, et décide d’agrandir ses terres. En 1953, il acquiert six hectares de vignes implantées sur le terroir Clos de Bourg, suivis de huit hectares sur le terroir Le Mont. Quelques années plus tard, la parcelle Le Haut-Lieu a été agrandie pour atteindre la surface de 15 hectares. « Pour faire de grands vins, il faut de grands terroirs. »

A la mort de son père, Gaston Huet crée la société anonyme Huet qu’il partage avec ses trois enfants. Le domaine est alors géré par Noël Pinguet, son gendre et personnage incontournable, fer de lance de la biodynamie en France. Les deux hommes partagent alors la même philosophie, qui prône le respect absolu du terroir pour en extraire tout le potentiel. Leur exigence les amène à privilégier non pas la quantité, mais la qualité, en élaborant des vins équilibrés et offrant une grande pureté. En 1990, après des essais de culture biodynamique satisfaisants, les deux hommes entament la reconversion du domaine, obtenant en 1993 la certification Demeter. Convaincus des bénéfices de ce mode de culture, ils créent en 1996 avec d’autres vignerons impliqués le Syndicat International des Vignerons en Culture Biodynamique, à l’origine d’un nouveau label pour vins issus de raisins biodynamiques et certifiés par Ecocert, appelé Biodyvin. Parmi ses adhérents, le syndicat compte quelques grands noms, dont Leflaive, Chapoutier ou encore Chidaine.

Aujourd’hui, le domaine s’étend sur 35 hectares, rachetés à la mort de Gaston Huet pour 80% du capital par la famille Hwang, passionnée de moelleux. Jean-Bernard Berthomé succède à Noël Pinguet, conservant la même exigence et la même philosophie.

Une exigence dans la pureté de l’expression du terroir

Bouleversé par l’état de santé de sa mère, Gaston Huet a bâti son domaine avec la volonté de bannir toute pratique culturale qui pourrait rompre l’équilibre naturel entre la vigne, son sol et son environnement, et ce afin d’en retrouver l’harmonie dans ses cuvées. En cultivant son chenin sur trois terroirs différents aux caractéristiques exceptionnelles, Gaston Huet a su produire les plus belles déclinaisons de vouvrays. La parcelle Le Clos de Bourg tient son nom des murs faits de tuffeau qui l’entourent, propres à la région, et repose sur l’un des plus vieux terroirs de Vouvray, au-dessus de l’église communale. Son sol peu épais est composé essentiellement de calcaire, à l’origine d’excellents chenins gourmands et denses, exclusivement vinifiés en vins tranquilles. Sur la parcelle Le Mont, le chenin bénéficie d’une exposition sud optimale et d’un sol plus profond, dont la composition faite d’argile verte permet à la vigne de ne jamais manquer d’eau. Ce terroir fortement prisé confère une certaine singularité au chenin qui y est cultivé. Les vins issus de cette parcelle révèlent une structure ciselée, une grande fraîcheur et une belle minéralité. Enfin, Le Haut-Lieu, parcelle historique du domaine, se situe sur le plateau vouvrillon. Bien que l’exposition y soit moins favorable, le chenin profite tout de même d’un sol argileux qui conserve l’humidité, à l’origine de vins appréciés pour leur fruité.

Pour révéler la pureté et la complexité de ces terroirs dans ces cuvées, Gaston Huet a su faire preuve d’une exigence remarquable, au service de la vigne et de la nature. En effet, depuis leur acquisition, les trois terroirs du domaine Huet n’ont jamais reçu de traitement chimique, et chaque pratique réalisée a pour principal objectif de ne pas opprimer la vigne et de laisser un équilibre naturel avec son environnement s’établir pour en maîtriser la production.

Du début des vendanges jusqu’à la fin de l’hiver, période déterminante durant laquelle la vigne nécessite une disponibilité optimale des ressources du sol pour finir la maturation des baies et reprendre un nouveau cycle végétatif, le sol n’est plus travaillé mécaniquement. Par le biais de cette méthode, la vigne peut alors accroitre l’étendue et la profondeur dans le sol de son système racinaire.

Toujours dans l’idée d’un accompagnement dans le développement naturel de la vigne, les parcelles sont entretenues avec du compost organique pour favoriser la décomposition de la matière et maintenir la fertilisation et la vie du sol. Le domaine utilise également d’autres préparations organiques pour favoriser la migration des éléments nutritifs de la vigne, du sol jusqu’au feuillage. Les vendanges sont strictement manuelles, avec tri sur souches. « Notre philosophie se fonde sur l’idée que dès que la vendange est pressée, l’homme ne touche plus au jus. C’est pourquoi les grappes sont sélectionnées et triées à même le pied de vigne, puis une dernière fois sur une table de tri que nous avons installé en 2004 en bout de rangées. Ainsi, nous vérifions la qualité de nos grappes avant de les envoyer au pressoir, en laissant le raisin non sélectionné à la vigne ».

Une fois arrivées en cave, les vendanges continuent de profiter des bienfaits de la nature. En effet, comme dans la grande majorité des domaines de la région, le chef-lieu de la vinification du domaine Huet se trouve dans une cave naturelle, creusée dans la roche-mère calcaire qui offre des conditions hygrométriques et thermiques optimales pour la conservation des vins.

Au domaine Huet, chaque parcelle est vinifiée séparément. Le pressurage s’effectue à l’extérieur de la cave, grâce à un pressoir pneumatique vertical qui extrait en douceur l’intégralité de la palette aromatique du cépage. Le jus est ensuite mis en cuve sous gaz carbonique pour limiter l’oxydation et retarder le sulfitage. Le débourbage est mené à faible température, le temps d’une nuit. La fermentation alcoolique en levures indigènes est réalisée dans des demi-muids de 35 ans d’âge, selon la tradition vouvrillonne. La fermentation malolactique n’est pas recherchée dans le but de conserver la fraicheur et l’acidité naturelle du chenin, indispensables à son vieillissement. Après le soutirage, les vins sont à nouveau mis en cuve à faible température pour inhiber l’activation des levures, puis à nouveau dans les demi-muids soufrés pour stabiliser l’équilibre. Au bout de 4 à 6 semaines, les vins sont filtrés sous gaz naturel et mis en bouteille début avril, gardant l’intensité de la fraicheur naturelle du cépage.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 9 Juil 2018 13:28

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Grêle : un premier bilan lourd à Nuits-Saint-georges et dans le Mâconnais !
La grêle a frappé la Côte de Nuits et le Mâconnais, mardi dernier, 3 juillet. L'heure est à un premier bilan, lourd, puisque 350 à 400 hectares ont été touchés.




La Bourgogne n'a pas été épargnée par les intempéries ces derniers jours et la grêle a frappé mardi dernier, le 3 juillet, en deux secteurs précis : le sud de l'appellation Nuits-Saint-Georges, en Côte de Nuits (commune de Premeaux-Prissey) et le nord du Mâconnais, dans la zone des appellations Mâcons.

La grêle est arrivée vers 13 h 30, sur la partie sud du vignoble de Nuits-Saint-Georges, touchant tout d'abord les AOC Bourgognes situées en dessous (à l'est) de l'ancienne route nationale Dijon-Beaune, pour remonter vers le coteau des vignes classées en AOC village nuits-saint-georges, puis des nuits-saint-georges premiers crus. Une commission technique composée de vignerons de Nuits, de représentants de l'INAO... avait été programmée par hasard le lendemain 4 juillet, pour faire le point sur l'état du vignoble à deux mois environ des vendanges et elle en a profité pour faire une première évaluation des dégâts occasionnés par la grêle.

Les plus importants ont été enregistrés dans les premiers crus situés dans la partie la plus au sud du vignoble de Nuits. On parle de 20% de perte dans le premier cru les Cailles, 25-30% dans les Saint-Georges, les Vaucrains ; les pourcentages grimpent en allant vers le sud et en arrivant à Premeaux-Prissey : 30-40% dans le Clos des Forêts-Saint-Georges, 40-45% dans le Clos de la Maréchale, en limite sud de l'appellation, avant d'atteindre le village de Corgoloin (AOC Côte de Nuits-Villages) où les dégâts sont moins importants. En allant vers le nord, les dégâts sont limités : 5% environ de perte estimée dans les Pruliers, juste au-dessus des maisons de Nuits, à 300-400 mètres à vol d'oiseau du premier cru Les Saint-Georges. Quant à la partie nord du vignoble nuiton (côté Vosne-Romanée), elle a été totalement épargnée. Un deuxième orage a touché simultanément le vignoble des Hautes-Côtes de Nuits, situé juste au-dessus de Nuits-Saint-Georges, sur le village de Chaux ou encore le lieu-dit réputé des Dames Huguette. 150 hectares de vignes ont été touchés par ces orages très humides (40 à 60 mm de pluie en 45 minutes).

A noter que l'orage principal est manifestement arrivé du nord-est, ce qui est totalement inhabituel en Bourgogne, les orages arrivant presque toujours du sud-ouest. Le réseau de générateurs anti-grêles (article joint) disposés logiquement au sud-ouest de la côte viticole n'a donc probablement, pour cette fois au moins, pas été d'une grande efficacité.

Le même jour, vers 18 h 00, un autre orage a frappé plus au sud, le vignoble du Mâconnais ; les villages de Bissy la Mâconnaise, Cruzille et Lugny sont les plus touchés. "200 hectares environ ont été grêlés avec des pertes de récolte estimées entre 50 et 80% selon les secteurs", précise Jérôme Chevalier, président de l'UPVM, Union des Producteurs de vins Mâcon. Soyons précis en ajoutant que le lendemain, mercredi 4 juillet, la grêle a également frappé les vignobles de l'Yonne, à Chablis, Saint-Bris le Vineux... mais avec des conséquences bien plus limitées.

Le meilleur remède après la grêle, c'est le soleil, qui va éviter l'installation des maladies, de la pourriture, sécher les grains abîmés, qui, dans l'idéal, tomberont au sol. Par chance, le beau temps est annoncé pour la semaine prochaine...


Christophe Tupinier


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Thierry Debaisieux » Lun 9 Juil 2018 22:36

Je suis heureux de lire que les vignerons japonais ne vont pas être expulsés.
Merci, Jean-Luc, d’avoir ouvert la rubrique qui m’a permis de signer la pétition demandant leur maintien dans leur Domaine.
Bien cordialement,
Thierry Debaisieux
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 12 Juil 2018 13:01

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Après les générateurs, les filets anti-grêle !
[url]La grêle reste une épée de Damoclès au-dessus de la tête des vignerons. Certains expérimentent depuis 2016 des filets anti-grêle.[/url]





Les orages de la semaine dernière et les dégâts importants occasionnés aux vignobles de Nuits-Saint-Georges (Côte de Nuits) et du nord du Mâconnais ont démontré que la grêle restait un fléau climatique majeur pour la Bourgogne (et le Beaujolais). Les orages dévastateurs du début des années 2010, sur la Côte de Beaune tout particulièrement, ont amené la profession à s'unir pour mettre en place un véritable réseau, un "parapluie" de générateurs anti-grêle (voir article joint) ; ce dernier protège aujourd'hui l'ensemble de la Bourgogne et du Beaujolais, soit un total de 45 000 hectares environ, à des coûts très faibles de quelques euros l'hectare. Ces générateurs mis au point par l'ARELFA sont manifestement très efficaces, mais il ne sont pas infaillibles, comme l'ont démontrés les orages de la semaine dernière et ceux de l'an dernier sur le Beaujolais (pour ces derniers il semblerait qu'il y ait eu des "trous" dans le réseau des générateurs).


En complément de ce réseau, quelques domaines expérimentent depuis 2016 des filets anti-grêle. C'est le cas du Domaine des Malandes, à Chablis, gérè par Richard Rottiers et sa soeur Amandine, qui protège ainsi 5 hectares de Chablis village, dans la zone très sensible à la grêle (5 orages d'intensités variables sur les 10 dernières années) du plateau de Préhy. Quelques autres domaines en font de même en Côte-d'Or (Pousse d'Or, Anne Parent...) et dans le Chablisien dans le cadre d'une expérimentation sur trois ans encadrée par la chambre d'agriculture de Côte-d'Or et de l'Yonne et l'INAO ; fin 2018, à l'issue de ces 3 années d'expérimentation, l'INAO dira si oui ou non ces filets de protection sont autorisés en AOC en Bourgogne.


Le coût des filets anti-grêle est important, autour de 30 000 € l'hectare tout compris (matériel et main d'oeuvre), mais ils sont efficaces (la grêle rebondi sur les filets), leur durée de vie est longue, une quinzaine d'années et au Domaine des Malandes l'investissement a été financé par un prêt bancaire sur 15 ans. Sur une année normale, un hectare de Chablis produisant 60 hectolitres peut rapporter autour de 45 000 € HT en vente en vrac et autour de 60 000 € en bouteilles*. "Ce n'est pas facile de travailler avec ces filets et ils coûtent cher, mais ils sont très efficaces et il faut raisonner à long terme. Nous avons 15 hectares de Chablis village et s'il grêle une année, j'aurais au moins une production normale sur 5 hectares. Ne pas produire de vin pose un problème financier, qui peut être compensé quand on est assuré, mais cela ne répare pas le préjudice commercial. Un client que l'on ne peut pas fournir risque d'aller voir ailleurs et on n'est jamais sûr qu'il revienne", conclut Richard Rottiers**, qui expérimente également sur deux hectares de Chablis premiers crus et grands crus des bâches "orgel", qui, comme leur nom l'indique, protègent des dégâts du gel. Il s'agit là aussi d'une expérimentation sur 3 ans pour laquelle l'INAO donnera son verdict en 2020.

Christophe Tupinier

* En comptant un prix moyen de vente de la feuillette de 132 litres de chablis village de 1 000 € HT (dans le cas de ventes en vrac) et un prix moyen de la bouteille de 7,50 € H.T. Ce sont bien là des estimations.
** Richard Rottiers exploite également son domaine à Romanèche-Thorins, dans le Beaujolais.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 16 Juil 2018 12:49

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Je me permet un petit "extra"...

Coupe du monde 2018: Ils l'ont fait! Les Bleus offrent Ă  la France un nouveau titre de champion du monde

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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 16 Juil 2018 12:52

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Le vignoble du Tonnerrois (89) labelisé Vignoble et Découverte
Le Label Vignobles et découverte pour le Tonnerrois, signe de l'offre touristique complète proposée.




Yonne Tourisme décroche le label « Vignobles & Découvertes » pour le vignoble du Tonnerrois !
Ainsi, après les vignobles de Chablis et de l'Auxerrois, le vignoble du Tonnerrois décroche le label « Vignobles & Découvertes ». Ce label distingue les destinations à vocation touristique et viticole proposant une offre complète de produits touristiques comme les visites de caves, l'hébergement, la restauration, de patrimoine, les dégustations, les activités de loisirs....
Le label est attribué à un réseau composé de 41 offres et prestataires tonnerrois : 9 caves, 14 hébergements, 6 restaurants et bars à vins, 4 sites patrimoniaux, 1 office de tourisme, 2 structures réceptives, 3 activités de loisirs, 2 évènements.
« Nous sommes très heureux d'obtenir la labellisation du vignoble du Tonnerrois. Le travail de la commission tourisme de la Communauté de Communes Le Tonnerrois en Bourgogne, sous la houlette de Sébastien Sabourin a porté ses fruits. C'est pour l'Yonne, un véritable avantage concurrentiel par rapport à d'autres destinations, que de pouvoir afficher 3 vignobles labellisés dans le même département ! Porteur de valeurs d'art de vivre, d'échanges et d'expériences, valeurs particulièrement recherchées par les clientèles nationales et internationales, le label national Vignobles & Découvertes est un atout majeur pour l'Yonne » déclare Anne JERUSALEM, Présidente de Yonne Tourisme.
Yonne Tourisme va créer un document de promotion spécifique qui sera proposé aux tour-opérateurs présents au salon Destination Vignobles, qui se tiendra à Bordeaux les 16 et 17 octobre prochains.
Contact presse : Stéphanie Wahl, Agence de Développement Touristique et Relais Territorial des OT & SI de l'Yonne - Yonne Tourisme - Tél. : 03 86 72 92 03 presse@tourisme-yonne.com


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