Domaine Xavier JACQUELINE
Xavier et Mathilde JACQUELINE
Savoie / Aix Les Bains (73100)
Vignerons artisans, Mathilde et Xavier cultivent leurs vignes comme un jardin !
Le vignoble est situé à Brison St Innocent au bord du lac du Bourget doté d'un micro-climat d'exception.
"" En venant à leur rencontre, vous découvrirez une cave centenaire, en plein cœur d'Aix les Bains, dans laquelle les vins évoluent tout en finesse et richesse aromatique grâce aux secrets de vinification de Xavier et Mathilde.
Productions de la ferme : Vins de Savoie : Chardonnay, Malvoisie, Muscat petit grain, Perle du lac, Brut Chardonnay, Pinot noir, Mondeuse noire, Roussette de Savoie
Productions labellisées Agriculture biologiques : en conversion (démarche en cours)""
De bien belles bouteilles à la propriété ....sur les dernières dégustations , une mention particulière pour la Malvoisie et son Muscat petit grain sans oublier sa Perle du Lac qui fait honte à toutes ces cuvées de Champagne qui inondent les rayons de la GD .
Xavier est un perfectionniste , et c'est un maniaque de la propreté ...son domaine est un petit bijou . Autre bonne nouvelle , il est engagé en Biodynamie sur son domaine ....mais surtout , c'est un joyeux luron qui illumine les soirées de notre club ...je vous encourage à lui rendre visite si vous passez dans la région et sa fille Mathilde est une fille adorable ...avec un cursus assez exceptionnel pour son jeune âge .
Je mets en ligne le reportage de Christine Delidais du 25 /11/ 2015 sur la revue L'essor Savoyard
Brison-Saint-Innocent: Mathilde Jacqueline, l’histoire d’une jeune femme qui avait décidé d’être vigneronne
PUBLIÉ LE 25/11/2015
Christine Delidais
Au début Mathilde Jacqueline n’était connue que comme « la fille de », son nom faisant évidemment penser à son œnologue et vigneron de père, Xavier Jacqueline. Mais il y a fort à parier que d’ici peu, cela ne soit plus le cas. Portrait d’une jeune femme étonnante.
Fière de travailler dorénavant avec son père, Mathilde Jacqueline l'est aussi de présenter leurs vins à l'étranger.
IMathilde est née en 1988, l’année de la première production de vin de son père, autant dire qu’elle a baigné très jeune dans le métier. « Mes parents passaient beaucoup de temps dans les vignes et naturellement ce lieu magique est devenu notre terrain de jeux à ma sœur et moi. Papa nous montrait ce qu’il faisait car il a tout planté depuis le début. Avec ma classe de CP nous avons même effectué une plantation que nous avons vendangée. Depuis l’âge de huit ans j’ai toujours fait les vendanges au début en enlevant juste les feuilles pour faciliter le travail des vendangeurs. ». Pourtant Mathilde est libre de choisir sa voie et ses parents l’incitent vivement à suivre des études, ce qui lui va bien.
« J’avais deux envies, voyager à l’international et créer mes propres produits, soit dans le domaine des parfums et cosmétiques soit dans le domaine du vin. ». Débute alors un long cursus universitaire et professionnel dont Mathilde franchit les étapes avec une facilité déconcertante, les yeux fixés sur son objectif final.
Son DUT de technique de commercialisation en poche, la voici partie en Irlande pour apprendre l’anglais à travers une licence économique avant d’intégrer, à Sophia Antipolis, près de Nice, une école de commerce spécialisée en marketing international.
« J’ai pu ainsi effectuer six mois de stage en Chine, apprendre les rudiments de la langue et découvrir la culture et le marché chinois ».
Parfums ou vin ? Son cœur balance encore. Pour trancher, elle alterne les expériences, dans un laboratoire Nuxe, chez Rémy Cointreau et chez Unilever.
Là on l’arrête, on lui demande son âge, « non elle n’a que vingt-sept ans » dit-elle en riant, avant de poursuivre son cursus. « J’avais vingt-cinq ans quand j’ai accepté le poste, chez Rémy Cointreau, de chef de marque, en charge de tout le marché du Canada. J’ai beaucoup appris en travaillant directement avec les maitres de chai tout en découvrant un marché très dynamique avec les plus gros acheteurs de vin au monde».
Mais l’appel de la France, et du vignoble familial sont les plus forts. Elle rentre l’été 2014 pour les vendanges et se rend à l’évidence : sa vie ne sera nulle part ailleurs que sur ces parcelles de vigne. « Je me suis dit que c’était cela que je voulais faire, créer mes propres vins. Je savais maintenant gérer une entreprise à l’internationale, ne me restait plus qu’à assimiler tous les secrets et recettes de papa ». Et à suivre une (dernière ?) formation en alternance à Beaune, en Bourgogne, pour acquérir toute la partie théorique.
Le 7 novembre dernier elle s’est envolée, avec neuf autres vignerons savoyards, présenter aux Américains, les vins de leurs vignobles. « Les vins savoyards ont bien plu et j’ai été ravie de voir que les Américains appréciaient la complexité aromatique et la précision qui sont la signature de papa. Ils ont aimé aussi le fait que l’on travaille en duo ».
Un duo qui fonctionne bien, avec les mêmes idées notamment de vin bio. « Je sais qu’ici est mon chemin et que je suis revenue à mes racines. Le millésime 2015 sera vraiment notre millésime à tous les deux. Je suis tellement impressionnée et enthousiaste de m’installer comme vigneronne » conclut-elle les yeux pétillants.
En secret, dans la cave du domaine, vieillissent trois fûts, « une micro-cuvée » qu’elle a faite toute seule.