par Jean-Pierre NIEUDAN » Ven 27 Mai 2016 11:54
Un petit mot du BIVB :
Gel en Bourgogne : après l’émotion, la patience et le travail
A peine 3 semaines après, s’il est encore trop tôt pour évaluer les conséquences exactes sur la future récolte, les Bourguignons savent que les prochains mois leur demanderont une présence accrue dans les parcelles et un travail particulièrement minutieux sur les vignes abîmées.
Le gel de printemps 2016 restera dans les mémoires comme l’un des accidents climatiques les plus importants pour le vignoble de Bourgogne depuis 1981, principalement en raison de son étendue géographique (toute la région à l’exception, en grande partie, du Mâconnais). Chablis a été en partie touché. Le Grand Auxerrois, le Châtillonnais, les Côtes et Hautes Côtes de Beaune et de Nuits ainsi que la Côte Chalonnaise ont souffert. Les dégâts sont variables, parfois hétérogènes, mais étendus. La filière a estimé, le 4 mai, que près de la moitié du vignoble était touché à plus de 30 %.
Aujourd’hui, nul ne peut dire quelle va être la réaction de la vigne et comment elle va « réagir ». Une vigne, frappée par le gel demande une attention particulière et beaucoup de soins, même si l’on sait qu’elle produira moins de fruit. Cela peut sembler paradoxal. En fait, les viticulteurs doivent assurer à la fois la bonne fin du potentiel actuel et une végétation suffisante, pour que la plante puisse reconstituer ses réserves. Ils préparent déjà la récolte suivante, en préservant les sarments porteurs des bourgeons fructifères pour 2017.
Après l’émotion, la Bourgogne pense désormais à ses clients. La récolte 2016 sera certainement inférieure à la moyenne, mais la Bourgogne peut compter sur des stocks en légère hausse, grâce aux excellents millésimes 2014 et 2015. Ils lui offriront la possibilité de satisfaire au mieux les attentes de ses marchés fidèles.
La vérité est dans la bouteille ..( Lao Tseu )