Comment faire la synthèse d’une aussi grande journée de partage. Nous sommes partis avec la cellule qui pourrait bien s’appeler prochainement BDE 24.
Encore une fois, le vin m’amène à rencontrer deux personnalités totalement atypiques dans le domaine de la viticulture. Régis Lansade et Robert Saleon-Terras, les opposés qui s’attirent ! Ils se sont rencontrés lors de leurs déplacements, durant quinze ans pour médecin sans frontières en Asie centrale. De cette expérience est née leur amitié et par la suite leur collaboration. Régis le premier décide de changer de métier et de quitter le corps médical pour rejoindre les racines de son père, ancien vigneron, il achète une parcelle de vigne de 1Ha14, après un séjour au CIVRB en tant qu’œnologue conseil. Robert le rejoins, lui aussi en quittant son travail de médecin de campagne, en 2003, en achetant 3Ha. Ils unissent alors leur terre pour faire le même vin !
Comme tous les vignerons sérieux, ils clament haut et fort que 80% du travail pour faire du vin, se passe à la vigne. Et s’exclament de dire que la technologie au chai ne fait pas tout.
Les Chemins d’Orient c’est 15000 bouteilles par an, vendu par le « bouche à oreille », aux clients fidèles. Il faut dire qu’avec Régis le contact est facile et que ses activités rugbystiques ne manquent pas de lui procurer des occasions de rencontrer du monde. Il est à l’initiative de la création de l’équipe d’amateurs, l’équipe de la grappe, constituée uniquement de vignerons.
Pour ce qui est des choix techniques, les deux compères sont toujours d’accords et partagent la même vision de leur travail. Comme par exemple la décision de ne plus élever les vins rouges qu’avec des barriques (Ermitage de Berthomieu, Boutes, Saury, Nadalier) de chauffe blonde.
Certes, l’élevage est beaucoup plus long, aux alentours de 18 mois et plus délicat, mais le résultat est là . Malgré leur volonté de faire des vins de garde, il réussisse à faire des vins déjà délicieux dans leur jeunesse. Ces dernières sont remplacées par tiers chaque année, ce qui permet d’accentuer aussi la légèreté de l’élevage et de toujours privilégier le fruit et le terroir (composé d'Argile bleue siliceuse). Dans le même style, ils ont fait construire sur mesure des cuves inox tronconiques pour meilleure répartition du chapeau lors des vinifications.
Pour ce qui est des vins, dont vous trouverez les commentaires bientôt, ils sont d’un style classique de leur appellation, avec un gros avantage, les tanins habituellement difficiles dans leur jeunesse, sont ici rond et soyeux.
Régis et Robert m’excuseront d’avoir autant simplifié leur histoire, mais il faudrait écrire un livre pour tout raconter.
Je les remercie encore une fois pour leur accueil chaleureux.
Stéphane.