J'ai un faible pour les whisky de cette distillerie. J'ai même collectionné toutes les release pendant un moment avant d'arrêter suite à l'avalanche de nouvelles release(cela devenait ingérable financièrement). Le style du whisky est lourd et puissant et la très large majorité des release disponibles aussi bien en officiel qu'en indépendant sont vieillies en fût de sherry.
La distillerie a failli fermer avant d'être reprise par pernod ricard début des années 2000. Elle est d'ailleurs restée à l'arrêt entre 1996 et 2002.
Lors de cette réouverture, on est passé d'une chauffe à feu vif au charbon à une chauffe contrôlée à la vapeur. C'est un peu dommage mais c'était obligatoire (les écolos ).
Pernod ricard a un peu laissé végéter la distillerie (et mis le whisky en fûts de bourbon) avec peu de release.
Un 12 ans sherry avec un bourbon finish à 40°. Très sympa mais ne vous attendez pas à un miracle gustatif.
Un 33 ans sherry à 40° (pas encore gouté)
Un 1968/2003 25 ans d'âge. Un très beau whisky avec de joli arômes de noix, café au lait, moka et un léger fruité. La balance est magnifique.
En 2008, benriach a racheté la distillerie et a sortit une multitude de release différentes.
Le fer de lance étant le 15 ans first fill oloroso 46°. Whisky au rapport qualité/prix devenu imbattable dans sa catégorie. Un must have pour tout qui aime les whisky vieilli en fût de sherry.
J'ai choisi comme avatar une bouteille de glendronach de 1972.
Cette bouteille a gagné les malt maniacs award en 2011 et fait partie des batch de single cask que sort 2 fois par an la distillerie. Les références exactes sont les suivantes :
GlenDronach 39yo 1972/2011 (49.9%, OB, Oloroso Sherry Butt, C#712, 466 Bts.)
Suivent mes dernières notes concernant ce whisky :
C'est la troisième fois que je reviens dessus. Je n'avais pas spécialement été impressionné jusqu'ici, même si c'est un beau sherry agréable à boire. Suite a un split, la bouteille trainait avec moins de 1 centimètre dedans depuis une bonne semaine. Je dois dire que je n'étais pas plus emballé que cela de revenir dessus. J'aurais du car le whisky a totalement changé de profil (cela arrive de plus en plus ces derniers temps, je suis d'ailleurs un très chaud partisan de l'aération excessive à outrance). Bref, revenons en à nos moutons!
Nez : Pas beaucoup de changements par rapport à la fois précédente. Oloroso galore avec du moka, du chocolat, du café, un petit coté terreux, des noix, un peu de fruits rouge. Joli fondu.
Bouche : Première surprise avec des notes citronnées en plus des notes de sherry(café, moka, noix, fruits rouges)qui tournent petit à petit vers le citron et le kiwi/ fruits de la passion. Pour ne rien gâcher, ces notes sont puissantes et portée par les arômes de sherry et l'alcool.
Finale : The claque of the claque. Imaginez un fruité à la benriach 1976 auquel on aurait enlevé le coté chimique(le fruité benriach 1976 fait plutôt effet de copie a coté) et auquel on aurait rajouté une touche de lochside 1966(un bon lochside 1966)et de bowmore 68. Au final, cela donne du citron/citron vert, suivi de kiwi(sans le coté piquant), puis de fruits de la passion, de mangue, de figue fraiche, de litchi... (et frais, les fruits!) Le fruité reste aussi bien plus longtemps en bouche qu'avec les benriach 1976
Et à l'arrière, toujours le sherry qui va et vient en notes délicates de praliné et chocolat au lait haut de gamme(celui de praline)ainsi que des noix.
94pts parce qu'il y a un petit soucis : cela va être difficile d'arriver au même résultat. J'ai en effet peur qu'une aération trop prolongée ne le tue. Et pas assez d'aération ne le révèle pas assez. Je souhaite bien du plaisir à tout ceux qui ont pris un sample. Moi, ma première bouteille est morte! (RIP) Pas l'intention d'en ouvrir de deuxième dans l'immédiat.
94pts
Tout comme pour le vin, il y a aussi des millésimes plus porteur que d'autres dans le whisky. Ils sont en général lié à une distillerie.
Certains benriach 1976, lochside 1966 et bowmore 1968 sont des whisky réputés pour leur fruité exotique parfois spectaculaire (les bowmore 1966 fruité sont encore plus spectaculaire, mais cela se paie au prix fort). Désolé pour les références d'années mais c'est beaucoup plus parlant quand on en a gouté.
Ce whisky n'était déjà pas bon marché à sa sortie (entre 320 et 400 euros) mais le fait d'avoir gagné les malt maniacs award lui a fait prendre une valeur assez difficile à estimer (la dernière bouteille que j'ai vue a vendre était à 580€). Cela a aussi fait grimper la cote des glendronach 1972 qui se vendent maintenant entre 500 et 700€ la bouteille. Il n'y a pas que dans le vin que les prix flambent! (le premier glendronach 1972 sortit après le rachat par benriach a été soldé à un moment à 250€. Et c'était fin 2009)
Bref, ce whisky est très bon mais aussi très changeant avec l'aération. Lors de ma dernière dégustation(dimanche 3 fevrier) le nez s'est avéré exotique et la bouche assez amère avec de la chicorée. A chaque dégustation, vous risquez fort d'obtenir quelque chose de différent!