enzo d'aviolo a écrit:Paradoxalement, je pense que la notion d'allocation permet de limiter l'éceuil de l'augmentation sans fin des tarifs.
Le vigneron profite de sa réussite en s'assurant la vente de leur production sur tous les millésimes et les clients s'assurent un accès aux cuvées si convoitées à un prix correct en échange de leur fidélité.
J'avoue que ce système d'allocations décrié par certains (souvent avec des arguments tout à fait recevables) est du point de vue qui nous intéresse sur ce fil absolument vertueux.
c'est une plaisanterie? la bourgogne et ses allocations n'a jamais autant augmenté ses tarifs qu'en 09 et 10, les clients sont encore plus des pigeons car ils sont captifs, ne peuvent laisser passer un millésime au risque de voir leur allocation sauter. je préfère encore garder mon libre choix et aller voir ailleurs quand les prix pètent les plombs.
guignol a écrit:Je me pose une question assez bête surement :
Achetez vous des bouteilles à 100 € et plus pour votre consommation ou pour la revente?
IL me semble pour la consommation mais alors arrivez vous à apprécier ce genre de bouteille sachant le coût de celles-ci?
En effet, ourtre le fait d'avoir des moyens assez conséquent, ce n'est à mon sens pas la même chose que l'achat d'un objet pour une autre passion (exemple une raquette de tennis, voiture...) étant donné le nombre de fois que l'on va utiliser l'objet.
J'ai un souvenir encore tout ému de la Griotte Chambertin de Claude Dugat 2005 sur fût.
Le Bingeot a écrit:J'ai un souvenir encore tout ému de la Griotte Chambertin de Claude Dugat 2005 sur fût.
Peux-tu nous en parler? Il était comment ce vin en fût?
l'allonger à l'infini et obtenir une corde de violon.
chambermusimanee a écrit:Le Bingeot a écrit:J'ai un souvenir encore tout ému de la Griotte Chambertin de Claude Dugat 2005 sur fût.
Peux-tu nous en parler? Il était comment ce vin en fût?
Ce vin est toujours un poème, la matière est dense mais très fine. Les arômes sur 2005 étaient sur la cerise Burlat dans toute la gamme mais la Griotte gardait ses inimitable notes florales et de cerise aigre en plus des habituelles tonalités du millésime.
J'ai beaucoup lu Bettane plus jeune et j'ai toujours adoré ses images. Je dois dire que ce vigneron avec la Griotte 2005 m'a fait découvrir ce que peut être un vin vibrant.
Je m'explique (il faut être sensible aux images et ouvert d'esprit pour adhérer) :
Ce vin a une telle densité de matière, une fermeté mais une telle longueur et finesse qu'il donne l'impression de s'étirer tout en longueur. Comme si on pouvait, tel un aligot (ou un caramel dans la casserolle), l'allonger à l'infini et obtenir une corde de violon.
Mais je crois que l'on s'éloingne du sujet du fil...
enzo d'aviolo a écrit:Une simple illustration suffit à appuyer mon propos :
Si l'on regarde quelques domaines pratiquant le système d'allocation depuis longtemps, les tarifs sont parfaitement raisonnables.
Coche Dury, Chave ou encore Claude Dugat choisissent leurs clients, ils s'assurent une vente tous les ans sans soucis aux mêmes personnes mais se situent en échange bien en dessous du prix de marché.
cette illustration ne démontre rien sur l'intérêt tarifaire des alloc car les mêmes exemples peuvent être trouvés sans sytème d'allocation (rostaing, clape, rayas, charvin qui pratiquent juste des prix évoluant normalement sans alloc, mais parfois avec réservation). là tu cites des vignerons respectueux de leurs clients, allocation ou pas, ils existent encore heureusement.
l'allocation ne protège en rien contre les évolutions des prix décidés par les vignerons, pas plus que des prix sur le marché gris qui ne dépendent des allocs mais de la difficulté à s'en procurer et de la bêtise humaine prête à payer des sommes astronomiques pour une bouteille de vin, que le vin soit sur alloc ou pas d'ailleurs.
Je me vois mal laisser le premier chaland partir avec mes Musigny de Mugnier, mes Bonnes Mares de Roumier, mes Caillerets de Coche à un prix très intéressant.
gogos51 a écrit:il protège juste un peu quelques allocataires de certains domaines des prix débiles qu'on trouve sur le marché gris
Tu enlèves le "juste un peu" et la phrase prend tout son sens. L'allocataire ne se plaindra jamais du système car c'est un grand privilégié. Et s'il ne se sent plus privilégié, il cesse d'acheter car il n'a aucune obligation.
C'est un système qui a des avantages et des inconvénients, mais les inconvénients ne sont ressentis que par les gens qui, comme moi, ne sont allocataires de presque aucun domaine.
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