J'ai eu le bonheur de vivre aujourd'hui une dégustation absolument fantastique au domaine.
Voici de mémoire mes impressions :
Petit Chablis 2011 :
Grosse vivacité, gras, agrumes, superbe.
Chablis 2011 :
Plus fermé et plus vivace également, moins de plaisir en l'état, profil arômatique tournant autour des agrumes.
Sechet 2011 :
Plus d'amplitude, sensation prèsque tannique sur le palais, un Chablis plus en somme.
Vaillons 2011 :
Rondeur, minéralité, longueur. Sublime vin en devenir.
Forest 2011 :
Encore plus de race, d'amplitude et de minéralité. L'aneth, le menthol. Jolie complexité sur des arômes primaires entre les fruits, les fleurs et une belle amertume.
Preuses 2011 :
Curieusement l'arômatique est déja bien en place, toujours sur les arumes (confites), de fleurs... La matière en bouche est superbe de finesse mais aussi de longueur. Un vin vibratoire.
Clos 2011 :
Si les Preuses sont le Chevalier (longueur superlative sur une matière tout en finesse), les Clos sont le Montrachet. Je m'explique...
La minéralité est tout de suite plus ample, elle se dissémine dans toute la bouche. Il en résulte une grosse impression de puissance et cette démonstration dure longtemps.... Longtemps....
A ce moment du match, je suis heureux d'avoir pu goûter ces vins en jeunesse, ils sont au niveau du renom du domaine. Bien typés Chablis avec de magnifiques minéralités et de belles matières.
Mais Je suis accompagné par un ami de Vincent Dauvissatet les deux sont en forme.... On va donc goûter deux ou trous trucs.... A l'aveugle :
Preuses 2001 :
Le nez est stupéfiant sur le pétrôle (très subtil), la craie et une sublime fraîcheur en fin de bouche. C'est interminable et d'une finesse à tomber.
Je commence à saisir à quoi correspond le mythe Dauvissat...
Forest 1988 :
LA claque !
La truffe, les fleurs séchées, la noisette fraîche puis une somme de choses que je ne saurais nommer. Je suis sous le choc par ce vin qui trône au Panthéon de mes plus grandes émotions pour un vin blanc. FABULEUX
Sechets 1994 :
Ce vin se livre un peu sur les mêmes tonalités que le précédent. J'avoue que j'étais encore sous le choc du 1988. La truffe était bien présente aussi mais je n'ai plus trop de souvenirs précis. Juste que ce vin est ausi à un niveau incroyable.
Chablis 1996 :
Truffe encore, grosse matière mais grosse fraîcheur. La bouche est tellement dens que nous partons forcement sur les Clos. A la vue de l'étiquette, je suis sur les fesses.
Je suis encore ce soir abasourdis par les vins que Vincent Dauvissat à ouvert après les 2011. Franchement, la constance à très haut niveau est déconcertante.
Quand on connais les prix départ, on pleure....
Mais la réflexion la plus importante est la suivante, j'ai déjà goûté beaucoup de Dauvissat et je n'imaginais pas les émotions que pouvient donner de vieux vins du domaine. On entre à mon avis dans une tout autre dimention. L'arômatique est tellement différente et plus complèxe.
Je crois que je sais ce soir à quel point ce domaine est grand et j'encourage tous les amateurs à tenter l'expérence d'un vieux Dauvissat