par -JU- » Dim 24 Oct 2010 21:53
Merci Didier, je vais tenter de l'approfondir encore...
Redégusté après une vingtaine d’heures, le Saint-Joseph d’Alain Graillot 2007 majore irrévocablement l’arôme déprécié de la finale que j’avais doucement perçu la veille.
Alors que la saveur n’intervenait qu’au niveau de la toute finale, il se manifeste aujourd’hui plus intensément dès le nez où il reste assez discret, puis jusqu’en bouche où il est par contre majeur.
Au nez, l’on perçoit tout d’abord le fruit, un beau fruit bien mûr qui semble avoir gagné en profondeur mais aussi en alcool, prenant des allures de crème de cassis et de prune rouge. Je souris alors en me réconfortant, me disant qu’il s’agissait de réduction, chose à laquelle je voulais croire. Puis une discrète fragrance vient pointer le bout de son nez, me remémorant la saveur mal habillée de la veille. Et patatras.
L’arôme rappelle un pain grillé déviant, un petit peu comme si l’élevage avait été fait dans un fût sal. Il n’est question ici que de propos imaginatifs, et abusifs, je ne peux bien évidemment pas avancer de telles accusations à travers une simple perception, mais c’est une manière imagée que j’emploie pour décrire mes sensations.
Dernièrement, j'ai eu la même perception avec un Pinot Noir très jeune de Schuller en Alsace. Un nez qui évoque la bourgogne et une fin de bouche très désagréable, exactement de la même saveur. Je n'avais jamais perçu cela avant, ci bien que j'ai du mal à trouver les mots et à expliquer l'origine, la cause de cette déviance... Je sais que le lendemain, le pinot noir avait également majoré cette déviance.
J’avoue être très déçu par ce vin évoluant de la plus mauvaise manière qui soit. Je me dis qu’il me faudrait en déguster une seconde bouteille avant de conclure avec hâte, mais une petite voix me souffle la question suivante : Donnerais-je une seconde chance à un viticulteur moins réputé… ?
Cordialement
JUlien