1989.La robe est encore noire avec des teintes orangées.
Le nez est sur des notes clairement tertiaires (cuir, viande, sang, humus...) et j'ai du mal à décoller les naseaux du verre tellement c'est beau !! pour une fois qu'on sent autre chose que de l'alcool et du bois avec Bordeaux marqué sur l'étiquette...
.
En bouche, la première sensation que j'éprouve, c'est le bonheur de partager cette quille avec mon père. Quel vin !! C'est fin, puissant, complexe sur des arômes évolués et prégnants de sous-bois (feuilles mortes, humus, champignons, humidité, etc...), d'épices douces (tabac) et un côté animal. J'ai rarement éprouvé autant de plaisir à boire un vin : tout est fondu, c'est un peu comme une sorte d'aboutissement, de satisfaction après une longue attente...
Le vin ne semble pas du tout fatigué mais je ne sais s'il gagnera encore en complexité. La finale va sur des notes de graphite. Vraiment beau et bon.
Je ne cache pas non plus que j'ai très peu d'expérience avec ce genre de vin à maturité, mais il est évident que ce type d'expérience me conforte dans l'absolue nécessité d'attendre les grands bordeaux !
Autre motif de satisfaction, car je revendique dans la perception d'un vin, le rapport Q/P, c'est ce dernier : la bouteille est issue d'une caisse de 6, acquise aux enchères (Vincent et JP peuvent en témoigner
) pour la modique somme de 17 euros frais inclus...ça laisse rêveur aujourd'hui !!
Franck.